À Rabat, l'Afrique s'unit pour désarmer et réintégrer les enfants soldats    Sahara : La Sierra Leone réaffirme son soutien au Maroc et salue la résolution 2797    Chambre des Conseillers : séance plénière mardi consacrée aux questions orales au Chef du gouvernement    Le Maroc et le Japon signent un accord de prêt d'environ 3,9 MMDH pour l'aménagement hydro-agricole du sud-est du Gharb    Ayoub Azami nommé président du Conseil d'administration de Sonasid    Inauguration à Rome de la Chambre de Commerce du Maroc en Italie    Australie: Meta va bloquer l'accès des moins de 16 ans à Facebook et Instagram le 4 décembre    Trump va rencontrer vendredi le maire élu de New York, le socialiste Zohran Mamdani    Foot: Les lauréats des CAF Awards 2025    Classement FIFA: le Maroc reprend la 11e place mondiale    Coupe Arabe (Qatar 2025): Tarik Sektioui dévoile vendredi la liste des joueurs retenus    Mr. ID dévoile ASKI, une immersion artistique au cœur des musiques du Sud marocain    Le Bloc-Notes de Hassan Alaoui    SADC : Le Maroc poursuit son dialogue avec la Tanzanie, un pays qui reconnaît la «RASD»    PLF : Le ministère de l'Economie et des Finances publie le Budget citoyen 2026    L'armée algérienne tue des orpailleurs sahraouis des camps de Tindouf    Le Niger inscrit sa position dans l'Histoire : Le Sahara est marocain et l'autonomie constitue la solution définitive    Guelmim : Un total de 117 ans de prison après les émeutes suivant les manifestations de GenZ    Près d'une femme sur trois a subi des violences conjugales ou sexuelles dans sa vie, selon l'OMS    L'armée pakistanaise annonce avoir tué 23 insurgés à la frontière afghane    Trump signe la loi pour rendre le dossier Epstein public    Le RNI valide sa contribution à la mise à jour de l'initiative d'autonomie et salue la démarche royale    Ceuta : Pedro Sánchez se rend au nouveau terminal maritime du port    Aide aux éleveurs : Plus de 3 MMDH versés à 756.000 bénéficiaires    JSI Riyad 25 / Mercredi : le Maroc conserve la 8e place avec 22 médailles    Ballon d'Or africain : Achraf Hakimi sacré, enfin une reconnaissance largement méritée    Mondial 2026: l'Italie affrontera l'Irlande du nord en demi-finale de barrages    Mondial U17 : Nabil Baha annonce un Maroc en pleine confiance avant le choc face au Brésil    Achraf Hakimi optimiste quant à sa participation à la CAN Maroc 2025    Santé maternelle : Une Plateforme nationale au service de la vie    Injured Achraf Hakimi confident he'll be ready for AFCON 2025 kickoff    The Polisario invited to the European Union-African Union summit    Espagne : Arrestation d'un suspect de migration irrégulière recherché par le Maroc    Délinquance juvénile : vers une nouvelle philosophie pour la justice des mineurs    Vague de froid : Quand l'air polaire bouleverse notre hiver [INTEGRAL]    El Jadida: la perpétuité pour un pari mortel    Oualidia : L'Association "Rouh Amir" met l'urgence au services médicaux    Conseil de gouvernement : Un projet de loi relatif à l'organisation de la profession d'Adoul approuvé    Le Maroc se rapproche des investisseurs de la Silicon Valley grâce à Keiretsu Forum    Indice mondial du savoir 2025 : le Maroc face au défi du capital intellectuel    Rabat accueille la 12e édition du Festival Visa for Music    « Santa Claus, le lutin et le bonhomme de neige » : un spectacle féerique pour toute la famille au cœur du pôle Nord    Patrimoine : le caftan marocain en route vers l'UNESCO    Agrumes : production record, exportations limitées, aides en préparation    Attaques jihadistes. Alerte maximale au Nigeria    Be Magazine : Rabat se fait une place méritée dans les grandes tendances du voyage    PAM: Pas moins de 318 millions de personnes pourraient être confrontées à une crise alimentaire en 2026    Festival International du Film de Marrakech: la composition du jury de la 22e édition dévoilée    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le réveil de la société civile internationale
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 13 - 05 - 2004

S'exprimant sur le détournement dont les aides humanitaires font l'objet par le polisario, Driss Hajjam secrétaire général de l'Association nationale et sociale des fils des prisonniers, martyrs et disparus du Sahara, évoque également les parties auxquelles ce véritable trafic profite. Entretien.
ALM : Votre association est sur le point de rendre public un rapport sur le détournement des aides qui fait rage à Tindouf ? Qu'est-ce qui justifie le choix de cette publication et quelles sont les principales conclusions de votre rapport ?
Driss Hajjam : Il n'y a pas de raisons quant aux choix du moment de publication de ce rapport. Depuis la fondation en 1999 de notre association, nous nous sommes attelés, au même titre que plusieurs autres associations, à collecter des données sur le détournement systématique, dont les aides alimentaires, ainsi que toutes les autres formes d'aides, font l'objet de la part des dirigeants du Polisario. Il fallait d'une part prendre le temps de bien s'informer, et de l'autre, vérifier la véracité des informations recueillies. Le premier constat est que ces détournements datent de très longtemps, pratiquement depuis la constitution de ce mouvement. Le rapport 2003 du Comité américain des réfugiés, ainsi que plusieurs rapports établis par des organisations des droits de l'Homme travaillant dans nos provinces du Sud, sans parler des témoignages aussi bien des prisonniers marocains à Tindouf et qui avaient été libérés en échange de sommes faramineuses et ceux des Sahraouis qui ont rejoint la mère-patrie. A cela s'ajoute le rapport publié par le Programme alimentaire mondial en 2002 et qui a fait part d'une grave crise alimentaire, due essentiellement, pour ne pas dire exclusivement, au détournement dans les aides alimentaires font l'objet.
D'où proviennent ces aides et à quelles parties profitent-elles ?
Ces aides proviennent de l'Union européenne, de la FAO ainsi qu'ONGs notamment européennes, et dont la plus grande partie est constituée d'organisations espagnoles. Plusieurs centaines de denrées, de médicaments et de bien d'équipements sont régulièrement et systématiquement revendus par le polisario à travers des filières installées aussi bien dans le Sud algérien, notamment à Tindouf, Bechar, Laabadla et dans le Nord mauritanien, à Aïn Bentili, Choum et Nouadibou, à titre indicatif seulement, ainsi qu'au Mali. Les recettes de ces ventes frauduleuses vont à la fois à des comptes secrets des dirigeants du polisario, en Espagne et en Suisse, et pour financer les différentes actions de propagande menées de par le monde par la bande à Mohamed Abdelaziz.
Une partie de ces aides profitent également à des parties algériennes de mèche avec le polisario.
Les ONGs et bailleurs de fonds, sont-ils conscients de cette réalité?
Après la publication des rapports précités, et dont des plus importants a été celui de l'association France-Libertés et dont l'enquête sur place à révélé les différentes formes de détournement de l'aide alimentaire par le Front Polisario, des bailleurs de fonds se sont également inquiétés de retrouver une partie de l'aide alimentaire sur les marchés précités et qui ont conclu que l'aide internationale n'est pas insuffisante mais qu'elle est tout simplement détournée. Et quand il y a une opération de contrôle de la part d'une ONG donnée, on se contente de leur montrer des constructions bâties par les prisonniers marocains détenus à Tindouf. Des prisonniers qu'on utilise également pour transporter et écouler les aides dans les marchés avoisinant Tindouf et que l'on met au service personnel des dirigeants polisariens.
Que proposez-vous pour mettre fin à ces détournements ? Le Maroc a-t-il un rôle à jouer dans ce sens à votre avis ?
Il faudrait que les associations marocaines sérieuses, et qui sont au fait de cette réalité à Tindouf puissent avoir la possibilité d'entrer en contact avec les ONG et les autres bailleurs de fonds du polisario. Cela permet de les informer sur le sort que connaissent des aides devant pourtant servir à des fins humanitaires. Ce contact permettra également d'informer ces organismes que leurs aides ne font que consacrer la souffrance des populations sahraouies séquestrées à Tindouf. Il faut également que la société civile marocaine soit présente là où le polisario est présent à travers ses représentations et ses délégations. Il faut mettre fin à cette logique de bouder les manifestations où le Polisario est présent. La diplomatie populaire a son rôle à jouer et il faut lui en laisser l'occasion. Une diplomatie populaire dont la population sahraouie serait le fer de lance. Des compétences, très bien renseignées sur la réalité de Tindouf et ayant une grande expérience, ne demandent qu'à être sollicitées. Le temps de la chaise vide est révolu, car une chaise vide finit par être occupée par d'autres .


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.