En ces temps où les horizons sont débarbouillés de gris, le souvenir afflue. Dans la salle obscure, la lumière du spot éclaire le rideau rouge. Celui-ci s'ouvre sur un visage rayonnant. Les notes cristallines de sa guitare emplissent l'endroit. Sa voix, chargée d'émotion, s'élève : Il ne reste plus rien Que des regrets à vendre Et le mot de la fin Qui renaît de ses cendres Il ne reste plus rien Qu'une chanson cassée Qui jette son refrain Aux larmes du passé Il ne reste plus rien Qu'un écho qui insiste Qui devrait être loin Mais signe et puis persiste Reprends ta vie Et vends la mienne Aux marchands de hasard Hymne à l'amour, les mots et les sonorités s'entremêlent dans d'imperceptibles vibrations : Toi tu nous viens d'ailleurs Et l'ailleurs te va bien Ça nous va et d'ailleurs C'est toi et c'est très bien Tu viens pas d'un pays D'une langue d'une loi De là-bas ou d'ici Ni rien de tout cela Encore moins d'un rivage D'un atoll ou d'un bois Pas même d'un paysage Tu viens du fond de toi Les paroles, portées par une musique aux sonorités envoûtantes, flottent dans l'air, s'infiltrent au plus intime de soi, libèrent des larmes de bonheur. Emporté par la magie, on appréhende le moment où le sortilège viendrait à se rompre. Je sais que ta vie coule Comme une plaie ouverte Je sais que tout s'écroule Et que t'as dit «j'arrête» Je sais que l'innocence T'as quitté en chemin Que t'es sûr que la chance Ça n'est pas ton destin Mais je voudrais que tu saches Que les jours de tempête Les oiseaux sont couchés En attendant la fête Du soleil retrouvé Car le vent de l'espoir finira par souffler Et tu verras qu'un soir Tu pourras t'envoler Où tu voudras L'assistance est suspendue aux doigts du chantre qui extraient de la guitare des notes rythmées par l'amour et l'espoir : C'est pour toi que j'écris C'est pour toi que je chante Le moindre de mes cris Prend naissance à ton ventre Je suis fait comme toi De doutes et de sourires D'espérance et de foi De blessures à venir Chaque seconde de ma vie Du bout du monde à l'infini De chaque larme à chaque joie A perdre l'âme je pense à toi Avec sa tendresse à fleur de peau, le poète libère l'amour de chaque vers, de chaque couplet : Même si quelquefois L'espoir me fait la gueule Que je compte sur mes doigts Combien de jours tout seul Même si c'est aux murs Que je parle d'amour Même si des fois je suis sûr Qu'espérer n'a plus cours Moi, j'attendrai Que le jour se lève Et je prendrai Le premier rêve Moi, j'attendrai Que le matin Offre une clé A mon destin En ces temps incertains où il fait mal partout ; en ces jours de grisaille où la beauté s'est réfugiée loin de nous ; en ces périodes sans âmes où l'amour et l'espoir ne sont chantés que par des fous ; Malek le troubadour nous emmène dans une ballade où nos sens sont sublimés par la magie des mots et l'enchantement des sonorités. En ces temps incertains où il fait mal partout; en ces jours de grisaille où la beauté s'est réfugiée loin de nous ; en ces périodes sans âmes où l'amour et l'espoir ne sont chantés que par des fous ; Malek le poète nous emmène dans un univers d'humanisme qui semble lointain, pourtant à portée de main. Marc.