Baraka : "La réouverture des frontières maroco-algériennes stimulerait la croissance et renforcerait le développement du Maghreb"    Le Maroc concentre 41 % des cyberattaques africaines contre les petites entreprises, selon la société Kaspersky    Bab Sebta : la police déjoue une tentative de contrebande de 30 285 comprimés psychotropes    Santé au travail : Les tanneurs sous la menace de graves risques chimiques    Le SG de l'ONU dénonce les violations des droits de l'Homme dans les camps de Tindouf    Marrakech rejoint le réseau mondial de Delta Air Lines avec une nouvelle liaison directe depuis Atlanta    Situation hydrique : Les barrages ne dépassent pas 31,6 % de leur capacité    Le Qatar veut s'implanter dans le marché marocain des énergies renouvelables et des technologies électriques    Liga : le Real Madrid remporte le Clasico et met le Barça à cinq points    Marathon de Casablanca 2025 : le Marocain El Mahjoub Dazza triomphe en 2h09'43''    Une source sécuritaire répond au rapport de l'AMDH sur les condamnations de membres de GenZ Maroc    Saïd Bensedira estime que le Maroc a remporté la bataille diplomatique du Sahara grâce au trio Abdellatif Hammouchi-Nasser Bourita-Yassine Mansouri    Connecting Moroccans in the Netherlands with economic opportunities in Morocco    Morocco and EU to finalize Western Sahara budgetary mechanism by December deadline    Francia: La GenZ Marruecos conmemora el 60o aniversario del secuestro de Mehdi Ben Barka    Une délégation italienne à Laayoune    Laâyoune : Préparatifs intenses pour la commémoration du 50ème anniversaire de la Marche Verte    Le sport, moteur économique et levier de développement national au Maroc    Chine-USA: Désescalade commerciale après 2 jours de négociations en Malaisie    Quand la passion du football rencontre la réalité médicale    Entretien - Youssef Guezoum : « Ma musique est bilingue. Elle parle à la fois le langage du monde et celui de mes origines »    Sous Pedro Sánchez, plus de 272 000 Marocains ont obtenu la nationalité espagnole, un flux inédit concentré sur certaines régions espagnoles    Rabat « De mes soucis elle a pleuré » : Un vers qui unit, un recueil qui inclut    Festival national du film 2025 : "La Mer au loin" de Saïd Hamich triomphe à Tanger    D1 Pro / J6 : Deux affiches ce dimanche à Khémisset et Meknès    CDM (f) U17: Classement final officiel des groupes    Hakimi : « Heureux d'avoir marqué, remporter le Ballon d'Or Africain serait une fierté »    Aéroport Mohammed V: Interpellation d'un Russe recherché par l'Interpol    Interview avec Idriss Iounousse : «L'objectif du SIC est de démocratiser l'accès aux compétences numériques»    UM6P : Clôture du programme national de formation au numérique et à l'IA au profit des enfants    Cinquante ans après la Marche Verte : Laâyoune renouvelle son serment envers le Roi et la Nation    Vol de bijoux au Louvre: deux hommes en garde à vue    Entre mémoire et culture, le Maroc à l'honneur à Bruxelles    France : La GenZ Maroc commémore le 60e anniversaire de l'enlèvement de Mehdi Ben Barka    Agadir: Réception de 70 nouveaux autobus de transport urbain    Tanger: Plus de 400 MDH pour la réduction des disparités territoriales et sociales    Argentine : Le président Milei ouvre le marché des changes aux Américains    CAN Maroc 2025 : Lancement des offres d'hospitalité et de la 2e phase de vente des billets    Scandale politique en Algérie : la fuite d'un sénateur vers l'Espagne, signe d'un régime à bout de souffle ?    SM le Roi adresse un message de condoléances et de compassion aux membres de la famille de feu Mohamed Razin    Port Nador West : Marsa Maroc et CMA CGM scellent un accord    Coupe du monde féminine U17 : La sélection nationale progresse au fil des matchs    Médiateur du Royaume: L'accès à la plateforme MARFI9I ouvert aux usagers du «Pass Jeunes»    Energie : le pétrole bondit après les sanctions américaines sur deux groupes pétroliers russes    Domaine privé de l'Etat : 148 projets approuvés pour une superficie globale de 20.771 Ha au S1-2025    Académie des Arts : la Fondation Al Mada donne un nouvel élan à la jeunesse créative    « Croissance » : un voyage gospel entre ciel et terre    Football : 50 ONG appellent Fouzi Lekjaa à intégrer l'amazigh    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le PJD élude l'aspect religieux
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 04 - 08 - 2004

Le président du groupe parlementaire du PJD, Abdellah Baha, revient sur le bilan de la session d'avril, le discours royal et la coordination avec les partis de l'opposition.
ALM : Quel bilan faites-vous de la dernière session parlementaire?
Abdellah Baha : En fait, c'est une session qui n'est pas excessivement riche en matière législative. Le Parlement n'a adopté que 16 projets de loi, ce qui n'est pas très suffisant. La raison est que le gouvernement n'a présenté aucun projet pendant les premières semaines de la session. Les textes n'ont commencé à affluer vers le Parlement que tardivement.
Ce vide n'est-il pas comblé par des propositions de lois?
Je vais vous donner trois cas de propositions de lois déposées à la commission de la Justice et de la légilataion dont je fais partie. La première proposition, préparée par le groupe de l'USFP, concerne la réforme de la loi sur la nationalité. Le gouvernement a demandé son report. Une deuxième proposition, émanant du groupe istiqlalien au sujet de l'arabisation de la vie publique. Il s'est avéré que la proposition a été faite à la Chambre des conseillers. Enfin une dernière proposition déposée par le groupe du PJD et qui a trait à la location a été confrontée à des problèmes de programmation et n'a donc pas été examinée.
En plus de tout cela, la Constitution donne la priorité aux projets de lois.
Quel bilan faites-vous de l'action du PJD en tant que parti d'opposition?
A titre indicatif, je soulignerais que le PJD a déposé 110 questions orales, tout au long de la dernière session, sur un total de 473. Le gouvernement n'a répondu qu'à une cinquantaine de ces questions orales.
Concernant les questions écrites, le groupe du PJD en a rédigé pas moins de 762 sur un total de 1098, soit environ 70% des questions écrites.
Aussi, le taux de présence des députés du PJD aux séances plénières des questions orales et pour le vote des lois ainsi qu'aux travaux des commissions, a dépassé les 70%.
On a senti que le PJD évite au maximum d'aborder les questions morales et religieuses. Pourquoi?
En fait, nous avons toujours posé des questions d'ordre strictement politique, économique et social. Mais elles passent inaperçues. Ce qui attire l'attention des médias, ce sont justement ces questions en rapport avec notre identité.
Ceci dit, nous essayons de ne pas insister sur ces questions identitaires. Il nous arrive de ne pas aborder tel ou tel sujet dans le but de préserver un certain équilibre.
Quelle proposition avez-vous rejetée afin de préserver cet équilibre?
Je ne me rappelle pas d'un cas en particulier.
Lors du débat sur les accords de libre-échange avec les Etats-Unis et la Turquie, le PJD s'est fait remarqué à plusieurs reprises. Est-ce un positionnement politique définitif?
En fait, c'est une question d'ajustement. Le positionnement du PJD est contenu dans son nom. Le développement ne peut se faire sans une économie de marché. Et la Justice signifie que l'Etat doit jouer son rôle de régulateur pour éviter tout dérapage de ce marché.
Quels avantages le PJD peut-il tirer du rapprochement économique entre le Maroc et la Turquie?
Nous prenons en considération l'intérêt général avant tout. La preuve est que la Turquie a voté pour la candidature marocaine à l'organisation de la Coupe du monde en 2010. A chacune des rencontres que nous avons eues avec les responsables turcs, nous défendons les intérêts du Maroc et à leur tête l'affaire du Sahara.
Justement, le PJD peut-il jouer un rôle dans le cadre du rapprochement entre le Maroc et l'Algérie?
Effectivement, nous entretenons des relations avec certains partis politiques algériens, notamment le Mouvement pour la Réforme Nationale (MRN) et le Mouvement de la Société pour la Paix (MSP). Mais personnellement, je pense que ce genre de relations entre les partis politiques ne sera pas aussi efficace que les pressions internationales exercées sur l'Algérie dans le but de solutionner le conflit du Sahara.
Lors du discours du Trône, SM le Roi a parlé de l'élaboration de la loi sur les partis. Qu'en pensez-vous?
Le PJD a toujours appelé à l'adoption de cette loi essentielle pour la réforme politique. A côté de la réforme du système électoral, il est nécessaire de passer à la réforme des partis politiques. Une telle réforme doit reposer sur trois axes principaux: un seuil de représentativité pour éviter une balkanisation du champ politique, l'instauration d'une démocratie interne car les partis ne peuvent appliquer les règles de la démocratie dans tout le pays s'ils ne le font pas au sein même de leurs formations, et enfin la transparence dans la gestion administrative et financière des partis.
Y a-t-il certains partis qui bloquent la sortie de cette loi?
C'est possible. Je n'ai pas de données précises sur ce point, mais il se peut que certains partis n'aient pas intérêt à ce qu'une telle loi soit élaborée.
Comment expliquez-vous la faible coordination entre le PJD et les autres partis de l'opposition?
C'est tout simplement une question de rythme de travail. Il est difficile pour nous de coordonner avec certains partis à cause justement de nos rythmes de travail respectifs.
Qu'avez-vous dit aux députés qui veulent rejoindre le PJD?
Nous avons trois demandes de ce genre. C'est, pour nous, un dilemme. Nous sommes en train de réfléchir à une solution. D'une part, nous sommes interpellés quand un député est convaincu par les idées de notre parti et d'autre part nous avons une appréhension à l'égard du problème du nomadisme parlementaire.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.