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Almeida : «Mandari m'a dit qu'il était un prince rebelle»
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 20 - 08 - 2004

Lors de l'un de ses déplacements en Espagne, Hicham Mandari s'était rendu chez, Cristina Almeida, célèbre avocate et ex-députée socialiste, pour lui demander de se charger de sa demande de résidence et de la création d'une association politique en Espagne. Révélations.
ALM : Vous avez affirmé dans une déclaration à la presse espagnole que le Marocain Hicham Mandari vous avait contacté pour solliciter vos services en tant qu'avocate. Quel a été l'objet de sa visite ?
Cristina Almeida : D'abord, je dois vous dire que je ne le connaissais pas avant sa visite et je n'avais jamais entendu parler de lui jusqu'au jour où il s'était présenté dans mon bureau. C'était en septembre 2003. Il est venu me voir pour me demander de me charger d'engager une procédure pour l'enregistrement officiel d'une association qu'il voulait créer en Espagne sous le nom de "Maroc libre". Il voulait aussi que je m'occupe des démarches nécessaires pour qu'il puisse obtenir une résidence à Barcelone ou à Madrid.
Etait-il seul en venant vous voir ou est-ce qu'il était accompagné par quelqu'un d'autre?
Il était venu en compagnie d'un journaliste espagnol dont je préfère taire le nom.
Vous avait-il expliqué les raisons qui l'ont poussé à créer cette association ?
Il faut savoir qu'il s'était présenté à moi en tant que fils de Feu le Roi Hassan II. Il m'a raconté qu'il avait été éduqué en Suisse et qu'il était un prince rebelle.
C'est-à-dire ?
Il m'a expliqué que même lorsqu'il vivait au Palais royal au Maroc, il était toujours un fervent défenseur de la démocratisation de son pays et que ce sont ses convictions qui lui avaient créé des problèmes. C'est pour cela qu'il avait dû quitter le pays. D'ailleurs, il m'avait affirmé que l'association qu'il envisageait de créer avait pour objectif de défendre la démocratie au Maroc et qu'il avait déjà fondé un mouvement similaire à Londres.
S'agissant de sa demande de résidence, il me confia qu'il ne se sentait pas en sécurité en France car ce pays, m'avait-il expliqué, avait des liens solides avec le Maroc et qu'il y était constamment harcelé. Sachant qu'au moment où il était venu me voir, le gouvernement populaire était encore au pouvoir et les relations avec le Maroc n'étaient pas très bonnes, il croyait qu'en Espagne il serait tranquille.
Avez-vous entamé les démarches dont il vous avait demandé de vous occuper ?
Non. Je n'ai pas eu à le faire et ce pour deux raisons. D'abord, je me suis méfiée de ce qu'il m'avait raconté. Et pour avoir plus d'informations, je lui ai demandé de me ramener un dossier exhaustif sur les objectifs de l'association qu'il comptait créer en Espagne ainsi que les documents du mouvement qu'il affirmait avoir déjà créé en Grande-Bretagne afin que je puisse savoir exactement de quoi il s'agit.
Aussi, et pour avoir plus de données, j'ai contacté un responsable des services de sécurité espagnols pour savoir un peu plus sur le personnage. Car, en Espagne, c'est la police et les autorités compétentes qui délivrent le permis de résidence. Il fallait donc que je m'assure que la police n'avait rien contre lui. Et je devais aussi me renseigner sur la position officielle pour savoir si la création dudit mouvement ne portait pas atteinte aux relations entre le Maroc et l'Espagne.
Que vous ont répondu les services de sécurité ?
On m'a dit que Mandari était un individu douteux et qu'il avait des antécédents judiciaires. Il était impliqué, à ce qu'on m'a dit, dans des opérations de faux monnayage ainsi que dans plusieurs autres activités délictuelles. On m'a aussi expliqué qu'il avait des liaisons avec des réseaux criminels.
Avez-vous commenté ces informations avec Mandari lui-même?
Je ne l'ai pas fait pour une simple raison : je ne l'ai plus revu. Mais, il m'avait contacté par la suite par téléphone pour m'expliquer qu'il avait été arrêté en France par ce qu'il avait violé une interdiction judiciaire de quitter le territoire français. Ensuite, il m'a appelé à deux reprises pour me dire qu'il allait bientôt venir me voir.
Vous avait-il contacté avant son assassinat ?
Non il ne m'a pas appelée. D'ailleurs, j'ai appris la nouvelle de son assassinat à travers les médias. Je me suis aussitôt adressée à qui de droit pour m'informer de ce qui s'était passé.
À votre avis, pourquoi Mandari vous avait-il choisie en tant qu'avocate ?
Je pense qu'il m'a choisi par ce que j'étais à la fois avocate et militante politique connue pour être une défenseuse des droits de l'Homme et de la démocratie. Il voulait peut-être donner une dimension politique à sa demande de résidence.


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