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"Mourir de nos jours de la rage est une honte"
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 07 - 10 - 2004

Certains spécialistes considèrent que la rage ne constitue pas un problème de santé publique au Maroc. Une affirmation qui n'est pas partagée par le professeur Mohamed Hassar, directeur de l'Institut Pasteur du Maroc, qui exprime sa révolte dans cet entretien.
ALM : Faisant de plus en plus de victimes, la rage refait parler d'elle en tant que problème majeur de santé publique au Maroc. Qu'en est-il en réalité ?
Mohamed Hassar : il ne faut pas relativiser le problème de la rage au Maroc. Jusqu'à preuve du contraire, toute personne mordue, griffée ou léchée sur une peau lésée ou une muqueuse par un chien, quel qu'il soit, doit être traitée d'urgence et suivie médicalement. Il existe un traitement, des vaccins, efficaces à hauteur de 100%, mais il faut respecter leurs mode d'administration. Il est inadmissible, et honteux vu tout le développement qu'a connue la médecine qu'une personne meure de nos jours de la rage. En même temps, vous n'avez qu'à vous promener dans nos villes et campagnes pour voir le nombre de chiens errants, potentiellement enragés. Le Maroc enregistre actuellement quelque 400 à 450 cas de rage animale et 20 à 30 cas de rage humaine recensés à aujourd'hui. La rage est difficile à détecter chez quelqu'un dans la mesure où ses manifestations physiques ressemblent à celles de n'importe quelle maladie infectieuse. Il est donc très difficile d'établir un quelconque diagnostic. Il faut préciser que les chiens ne sont pas les seuls animaux qui peuvent être porteurs de la rage, mais aussi les ras des champs, les chats et les ânes.
Certains continuent pourtant à prendre cette maladie à la légère…
Non seulement la rage est un problème de santé publique au Maroc, mais elle peut également avoir des retombées négatives sur plusieurs secteurs sociaux et économiques. A commencer par le tourisme. Cette activité reste fortement liée à l'image que renvoie un pays. L'image d'un pays où la rage fait rage n'aidera nullement à attirer des visiteurs.
Quelles sont les solutions à envisager pour alléger, sinon éradiquer la rage au Maroc ?
Les solutions sont bien simples. Il faut d'abord organiser des compagnes sérieuses établies sur le long terme, pour lutter contre les chiens errants. Pour cela, il va falloir mobiliser énormément de moyens humains et matériels. Limiter le nombre des chiens errants revient à limiter le risque d'être mordu, et donc atteint de la rage. Il faut également que la traçabilité des chiens et leurs propriétaires soit établie de manière systématique et permanente. Sans oublier les codes des villes, de manière à ce que tout chien circulant dans la rue soit tenu en laisse ou avec une muselière. Une loi en la matière existe bel et bien au Maroc. Il suffit de l'appliquer. Il faut également mener des campagnes de sensibilisation pour que la population soit au fait des dangers que représentent les chiens errants.
Qu'en est-il de l'accessibilité des soins au Maroc, notamment dans les zones rurales ?
Il faut dire à cet égard qu'un grand effort, mené depuis des années, à été consenti pour rendre les traitements antirage plus accessible. Aux centres de soins des communes, et qui offrent ces soins gratuitement, s'ajoutent les efforts consentis par les directeurs des collectivités locales, le ministère de l'Intérieur et le ministère de l'Agriculture. Ce traitement, s'il est gratuit pour le patient, représente un coût important pour les communes. Même si la recherche scientifique pousse vers des soins moins chers, donc plus accessibles, la gratuité des soins représente une charge supplémentaire qu'on peut investir mieux ailleurs et autrement, si le nombre des chiens errants est réduit. A mon avis, c'est par cela qu'il faudra commencer. La santé des Marocains et l'image du pays sont en jeu.


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