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Police : Laânigri sort le grand jeu
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 19 - 10 - 2004

La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) vient de franchir un nouveau pas sur la voie de sa mise à niveau avec la sortie de la première promotion des Groupes urbains de sécurité (GUS) de l'Institut Royal de police.
Dimanche soir, alors que les habitants de Casablanca commençaient à peine à réinvestir la rue après le "ftour", les convois de quelques dizaines de nouvelles voitures de police faisaient leur entrée dans la capitale économique. Précédés par de retentissantes sirènes, les nouveaux véhicules sont arrivés à Casablanca au même moment où les journaux télévisés des deux chaînes de télévision nationales passaient un reportage annonçant la création d'une nouvelle brigade de police dont la mission principale serait d'assurer un meilleur service de proximité afin de mieux garantir la protection des citoyens.
Aussi, ceux qui ont eu la chance de regarder la télé avant de sortir de leurs maisons ont compris que le défilé des véhicules tous-terrains marque Toyota modèle Prado auquel ils assistaient n'était autre que l'arrivée des éléments du nouveau groupe urbain de sécurité dont ils ont entendu parler à la télé.
En effet, le dimanche 17 octobre sera désormais l'anniversaire des "Groupes urbains de sécurité" (GUS). Un corps d'élite créé par la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) pour remédier à un déficit dont souffrait la police nationale dans le domaine de la police de proximité. C'est dimanche donc qu'a eu lieu la cérémonie de sortie des premières promotions des groupes urbains de sécurité à l'Institut Royal de Police de Kénitra. Cette cérémonie, qui a été présidée par le ministre de l'Intérieur, Al Mustapha Sahel, s'est déroulée en présence du directeur général de la Sûreté nationale, le général de division Hamidou Laânigri, et du directeur général des Affaires intérieures au ministère de l'Intérieur, Mohamed Yassine Mansouri.
La création de ce nouveau corps d'élite est en fait une innovation qui ne constitue que le début d'une mise à niveau totale de la DGSN et une modernisation de ses méthodes d'action qui entrent dans le cadre d'un plan de restructuration de la police nationale initié par son directeur général, Hamidou Laanigri. Un plan dont la création des GUS n'est que le prélude d'une série de réformes et de révisons des structures qui seront introduites sur les modes d'action de la DGSN. Selon les responsables de la DGSN, la création des GUS se justifie par la nécessité de répondre aux besoins de sécurité des citoyens et restructurer les forces de sécurité afin qu'elles puissent couvrir l'ensemble du périmètre urbain et parvenir à faire face à toutes les formes de délinquance et de criminalité. Il est à signaler que la DGSN avait besoin d'un corps d'élite spécialisé dans la lutte contre les nouvelles formes de la criminalité qui se caractérisent notamment par l'usage de plus en plus fréquent de la violence à l'encontre des agents de la police. C'est le cas notamment des groupuscules terroristes islamistes dont les opérations de démantèlement ont révélé l'existence d'un manque de brigades spécialisées dans l'intervention contre ce genre de groupuscules. D'où la nécessité d'une formation spéciale et la dotation en moyens adaptés à la mission des nouveaux agents de police qui auront pour mission d'assurer une intervention directe contre ces nouvelles filières du crime.
Ainsi, ces corps d'élite seront composés d'éléments de police expérimentés ayant une parfaite condition physique et une bonne connaissance du milieu urbain dans lequel ils exercent. Cela signifie que les policiers qui font partie du GUS de Casablanca, par exemple, devront avoir une très bonne connaissance de la ville et son environnement urbain et périurbain. Appelés à jouer un rôle préventif et à intervenir en cas des besoins sécuritaires nécessitant une intervention urgente notamment en cas des accidents de la route, d'agression, des appels de secours et d'opération de cambriolage, les membres des unités de ces groupes sont censés être toujours en patrouille afin d'accéder le plus rapidement possible au lieu dont émane l'appel de détresse. Leur rôle ne se limitera pas uniquement à l'intervention suite aux appels de détresse reçus sur le 19, mais ils devront aussi d'une manière spontanée en cas de risque d'atteinte à la sécurité pour avorter toutes les tentatives criminelles ce qui permettra de réduire le nombre des atteintes à la sécurité des individus et des biens. Parmi les missions qui leur sont attribuées, figure l'assistance aux services de police spécialisés notamment lors d'une intervention spéciale. Pour réussir les différentes missions qui leur ont été confiées par la DGSN, les groupes urbains de sécurité ont été dotés des moyens humains et techniques nécessaires. Aussi, les agents qui font partie de ces groupes ont reçu en plus de la formation élémentaire à laquelle sont soumis les agents de police, une formation spéciale à même de les qualifier à s'acquitter convenablement de leurs nouvelles missions.
Techniquement, chaque groupe urbain de sécurité (GUS) est composé de 200 éléments, dont 4 secrétaires, encadrés et partagés entre 4 unités qui comprennent 48 éléments chacune. S'agissant des moyens matériels, ils ont été équipés des moyens nécessaires et adaptés à leurs types de mission. Ainsi, chaque unité sera dotée de 8 motos, de 4 voitures ainsi que d'un véhicule équipé des moyens spéciaux de lutte contre les actes de violence. Pour cette première expérience, les nouveaux groupes urbains de sécurité de la première promotion seront répartis sur les villes de Rabat avec deux GUS, Casablanca qui sera dotée de trois groupes 3 groupes et Marrakech avec 1 groupe. La DGSN annonce par ailleurs que la prochaine promotion des GUS seront répartis sur la totalité des autres villes pour atteindre 32 groupes avec un effectif total de 6.400 éléments avant fin 2006.Ainsi, la DGSN entame une restructuration des plus audacieuses de son histoire puisque ses responsables ont osé, pour la première fois, de procéder à une autocritique sérieuse et responsable afin de déterminer les lacunes qui existaient dans l'appareil de la police nationale ce qui a permis de passer à l'action en remédiant à toutes les défaillances détectées.


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