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Marrakech au chevet d'Abidjan
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 25 - 09 - 2002

Le mini-sommet de Marrakech sur la situation en Côte d'Ivoire devrait rassembler jeudi le président ivoirien Laurent Gbagbo et sept autres chefs d'Etat africains, en plus du ministre français des Affaires étrangères, Dominique de Villepin.
Le mini-sommet de Marrakech, qui se tiendra à l'initiative de SM le Roi Mohammed VI et du président gabonais El Haj Omar Bongo a toutefois été accueilli «avec réserve» par Abidjan, Toussaint Alain, le conseiller en communication du président Gbagbo, déclarant qu' «en l'état actuel des choses, il m'est impossible d'indiquer si le président Gbagbo participera au sommet». Citant un communiqué de la présidence gabonaise, l'agence MAP avait indiqué que le mini-sommet devrait réunir aux côtés de SM le Roi et du président gabonais, « le président ivoirien Laurent Gbagbo ainsi que les chefs d'Etat du Sénégal, du Togo, du Burkina Faso, du Congo et du Mali».
Jeudi 19 septembre, au début des événements, les autorités ivoiriennes ont parlé d'une révolte de soldats désespérés à la perspective de se retrouver sans-soldes d'ici la fin de l'année. Mais, pour l'instant, les faits indiquent qu'ils ont participé à une opération coordonnée au niveau national et qu'ils ont d'emblée chercher à décapiter le pouvoir en s'en prenant, dès le déclenchement des opérations, aux principaux ministres du gouvernement, tous deux membres du parti du président, le Front populaire ivoirien. Le ministre de l'Intérieur l'a payé de sa vie et le ministre de la Défense en a réchappé de justesse. Au cours de ces dernières années, la défiance à l'égard des étrangers et le débat sur «l'ivoirité» ont dégradé le climat politique et engendré une violence inhabituelle en Côte d'Ivoire. Le président Laurent Gbagbo a déclaré que les rebelles semblaient avoir préparé leur assaut à l'aide d'armes lourdes provenant de l'étranger, sans préciser de quel pays. Mais, mardi, le quotidien «Notre Voie» a accusé nommément le président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, d'être « le seul et unique déstabilisateur de la Côte d'Ivoire ».
Le journal du Front populaire ivoirien (FPI), au pouvoir, cite dans le détail l'armement utilisé par les mutins, dont des « lance-roquettes multiples (LMM) communément appelés orgue de Staline (...) et des missiles sol/air », soulignant que l'armée ivoirienne ne dispose pas d'un tel équipement. Et ce, pour en conclure que « l'armée ivoirienne n'est pas en mutinerie ». Les relations déjà tendues avec le Burkina Faso risquent de se détériorer encore, la Côte d'Ivoire accusant depuis longtemps Ouagadougou d'abriter des troupes dissidentes. La frontière entre les deux pays a par ailleurs été fermée. La question de l'immigration est très liée à la polarisation politique de la Côte d'Ivoire entre le nord musulman du leader de l'opposition ivoirienne Alassane Ouattara, réfugié à l'ambassade de France après que sa résidence ait été incendiée, et le sud et l'ouest à majorité chrétienne, d'où Laurent Gbagbo est originaire. Ouattara, a été interdit par la justice de participer aux élections parce qu'on le soupçonnait d'être de nationalité burkinabé.
D'autre part, en associant les insurgés au nom de l'ex-général putschiste, Robert Gueï, les autorités ont désigné un coupable dont on n'obtiendra plus les aveux car son procès n'aura pas lieu. Sa dépouille a été retrouvée jeudi, criblée de balles. Profitant de la crise économique, Robert Gueï, à la tête d'un Comité national de salut public (CNSP), avait destitué le président Henri Konan Bédié.
«Les règles de la démocratie seront respectées» , promet-il. En réalité, la junte au pouvoir conjugue autoritarisme et anarchie. Le discours de Konan Bédié, héraut de «l'ivoirité», est repris et développé. Il sanctifie la chasse aux «allogènes», en particulier dans la «boucle du cacao» , l'Ouest du pays, où la présence de nombreux étrangers – un tiers des habitants au niveau national – pose un problème foncier réel. Mais la classe dirigeante ivoirienne joue à l'exclusion pour se débarrasser d'Alassane Ouattara, de «nationalité douteuse», à l'approche de l'élection présidentielle de l'automne 2000. Finalement, en l'absence du chef du Rassemblement des républicains (RDR), c'est le socialiste Laurent Gbagbo qui déjoue un coup de force électoral avec l'appui de la rue.


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