L'OMPIC tient la 40ème session de son Conseil d'administration    Le dirham s'apprécie de 0,9% face au dollar américain    CAN 2025 : records d'arrivées dans les aéroports marocains, plus de 868.000 passagers en dix jours    Mbappé égale le record de Cristiano Ronaldo au Real en 2013    CAN 2025 : Inauguration de la Fan Zone AMCI dédiée aux étudiants et lauréats internationaux    Walid Regragui : Les Lions de l'Atlas sont prêts à décrocher le titre de la CAN 2025    Marruecos: 3 hospitales militares de campaña en las zonas afectadas por el frío    Maroc : 3 hôpitaux militaires de campagne dans les zones touchées par le froid    CAN 2025: récords de llegadas en los aeropuertos marroquíes, más de 868,000 pasajeros en diez días    Tentative de fraude par usurpation de l'identité d'Afriquia    CAN 2025 : l'ONCF déploie un dispositif exceptionnel    Résilience climatique: la Banque mondiale accorde 4 millions de dollars au Maroc    Régulation du médicament : l'AMMPS renforce ses mécanismes de contrôle et de gouvernance    Le 1er Rajab 1447 de l'Hégire prévu lundi 22 décembre    Le Pentagone annonce des frappes en Syrie contre l'Etat islamique    Erasmus : le Royaume-Uni opère un retour stratégique vers l'Europe    Inondations au Maroc : la gouvernance locale au cœur du débat    Zaghnoun : la politique actionnariale de l'État au service des services publics    Aziz Akhannouch clôture la « Voie des réalisations » et dresse le bilan de quatre années d'action gouvernementale    L'aéroport Mohammed V aux couleurs de la CAN 2025    CAF : Trois réformes majeures annoncées par le président Patrice Motsepe    CAN 2025 : enfin l'heure des Lions ?    CAN 2025 : Mise en place de postes judiciaires dans les stades    Akhannouch : « Les Directives Royales sont notre feuille de route »    Lutte contre la corruption : le Maroc renforce ses alliances internationales    CAN 2025. Un dispositif météo digital pour accompagner le déroulement des matchs    Opération «Grand froid» : 28 provinces en profitent    L'Humeur : Debbouze, CDM, CAN, MDR, OUF    «Moultaqa Al Walaâ» : Casablanca célèbre la passion andalouse    Patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO : le Maroc renforce sa position    Province d'Al Haouz : une femme transférée en urgence par hélicoptère de la Gendarmerie Royale    Reconnaissance mondiale de la médecine traditionnelle : Le Maroc entre valorisation et vigilance    Foot : la CAN se tiendra tous les quatre ans à partir de 2028 (Patrice Motsepe)    SM le Roi félicite l'Emir de l'Etat du Koweït à l'occasion du deuxième anniversaire de son accession au pouvoir    Prévisions météorologiques pour samedi 20 décembre 2025    « Rabat Patrimoine » : La nouvelle application qui réinvente la découverte du patrimoine de la capitale    La Fondation BMCI met la lumière sur la poterie de Safi    RNI : Aziz Akhannouch préside une réunion du bureau politique    ITW Aujjar – Bonus 1 : « Le génie de Sa Majesté permet au Royaume de rayonner »    Musique, ferveur et cohésion : Timitar clôture son édition anniversaire    AFCON 2025 : Les portes du stade ouvriront à 14h pour le match d'ouverture Maroc-Comores    Maroc - Qatar : Abdelouafi Laftit rencontre son homologue à Doha    Maroc : Rabat Patrimoine, l'application de visite audioguidée dans la capitale    CAN 2025 : French Montana et Davido en concert d'ouverture à la fan zone de Rabat    Le pianiste de renommée internationale Mahmoud El Moussaoui en récital exceptionnel à Rabat    Russie : Sergueï Lavrov défend un partenariat durable et respectueux avec l'Afrique    Nucléaire. L'Ethiopie et la Russie signent un accord    Etats-Unis : Trump annonce une prime de 1 776 dollars pour les militaires à l'occasion des 250 ans de l'indépendance    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Il tue un bébé parce qu'il pleurait
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 25 - 12 - 2002

Mohamed et Atika étaient sur le même lit lorsque la fillette de cette dernière, âgée de 8 mois, a commencé à pleurer. Pour la faire taire, Mohamed l'a jetée comme une serviette. sa tête a heurté le mur.
Atika arrive aujourd'hui à son trente-cinquième printemps. Elle séjourne actuellement à la prison de Khouribga. Elle ne s'est jamais rendue compte des différentes phases qu'elle avait passées de sa vie. Tout est passé en un clin d'œil comme si s'était hier.
Certes, elle ne se souvient pas du jour de sa naissance et pourtant elle considère comme un jour maudit. Parce que depuis sa naissance, elle n'a jamais vécu une seconde de joie, de gaieté, de bonheur ou de plaisir.
Elle a vécu l'apogée de la misère et de l'indigence avec sa famille. Cette dernière arrivait avec peine à avoir de quoi vivre. Le père, un journalier de son état, ne pouvait satisfaire les besoins d'une famille de huit personnes avec un salaire de misère. C'était dur pour lui. Et pourtant, il a pu les garder ensemble autour de lui jusqu'à leur adolescence. Mais plus tard, chacun de ses huit enfants a pris son propre chemin pour gagner sa vie. Il ne restait près de lui que sa fille Atika. Et le jour où la première personne est venue la demander au mariage, le père n'a pas attendu une minute pour accepter. Elle a, elle aussi, considéré cette occasion comme un don de Dieu qui vient pour la sauver de sa situation misérable. Elle s'est mariée et a accompagné son mari chez lui. Seulement elle n'a pu vivre en harmonie avec sa belle-mère et ses belles-sœurs. Son mari n'a pu supporter cet état de discordance. Et c'est elle qui paiera les pots cassés. Il l'a répudiée. Après quelques mois de mariage, Atika se retrouve près de ses parents, sans rien faire. Elle est devenue humiliée au point qu'elle ne veut plus rester chez elle. Les commentaires de ses parents se font de plus en plus durs.
Entre temps, elle fait la connaissance d'une fille. Il s'agit d'une prostituée d'une vingtaine d'années. « C'est le seul monde qui puisse te permettre d'avoir de l'argent sans peine », lui explique la fille.
Il était difficile, au départ, pour Atika d'embrasser le monde de la plus ancienne profession du monde. Mais l'indigence ne lui a laissé aucun choix. Le premier client et le deuxième et la voilà en train de commencer à s'habituer à vendre sa chair. Depuis, personne ne l'humilie. Ses parents, également, ont commencé à l'adorer et à la bénir. Avec le temps, elle est tombée enceinte et elle a accouché d'une petite fille.
Au fil des jours, elle a rencontré un client qui devient un habitué de son corps. Il
lui verse généreusement de l'argent. Elle
a commencé à l'aimer au point qu'elle
ne pouvait plus vivre une journée sans
lui rendre visite ; elle passait des nuits
chez lui.
Il s'appelle Mohamed ; il a trente-cinq ans, journalier de son état. Son seul défaut est qu'il boit trop. C'est ce qui l'a jetée derrière les murs de la prison de Khouribga. Comment ?
Ils passaient une nuit dans le même lit. Il était dans un état d'ivresse avancé au point qu'il ne contrôlait plus ses comportements. Soudain, la fille d'Atika a commencé à pleurer. Elle ne voulait plus se taire. Sa mère a tenté de la calmer. Mais en vain. Elle a continué à pleurer. Mohamed ne pouvait plus supporter ses cris.
« Silence », crie-t-il.
Mais qui l'entendra ? La mignonne n ‘a que huit mois. Hors de lui, il la saisit par le bras et il la jette comme une serviette. Sa tête a heurté le mur de la chambre. Elle tombe raide morte.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.