CAN 2025 : ONU Migration lance une action en faveur de la diversité    Artisanat : les exportations poursuivent leur dynamique de croissance    Tourisme de croisières : le Maroc revient à quai    Badr Bellaj : "Une monnaie numérique de banque centrale en phase R&D ou pilote n'implique pas nécessairement qu'elle voit le jour"    Paul-Mehdi Benhayoun : "Le Maroc a tout pour devenir une vraie nation de sports d'hiver"    Restructuration du MAS de Fès : la méthode Bouzoubaa pour relancer le club    Patrimoine : à Jemaâ el-Fna, place aux travaux    Congrès mondial du soufisme : le Royaume réaffirme son modèle de l'islam modéré    Chefchaouen: L'incendie de forêt à Derdara circonscrit    Air Canada annule tous ses vols, y compris vers le Maroc, à partir de samedi    CHAN 2024 : Le groupe D toujours indécis    Population carcérale : Plus de 100.000 personnes détenues dans les établissements pénitentiaires    Maroc-France : Une délégation de la Chambre de commerce de Montpellier se rendra à Dakhla à l'automne    Alerte météo : Averses orageuses et vague de chaleur avec chergui, de vendredi à lundi    Maroc: les réserves de change dépassent les 45 milliards de dollars    Le fonds panafricain MPEF IV poursuit ses placements au Maroc    Les produits de la mer commercialisés en repli de 3% à fin juillet    France : Une salle de prière musulmane visée par une tentative d'incendie en Côte-d'Or    South African President Ramaphosa intensifies support for Polisario Front on African stage    Cannabis légal : L'ANRAC dirigera une mission B2B à Amsterdam    Sahara : John Bolton cuestiona la MINURSO    Sahara : Après les succès diplomatiques, le Maroc met en avant l'économie    Maroc : Les permis d'habiter ne seront délivrés qu'à la fin des travaux    CHAN 2024 : Une finale Maroc-RDC dimanche prochain    HB Mondial U19 : Premier succès des Lionceaux    L'humeur : Un espace verdoyant amoché par un théâtre    Cheb Khaled, l'êtoile algérienne du Raï, épaté par le Moussem Moulay Abdallah Amghar    Brésil : Bolsonaro nie son rôle dans les événements du 8 janvier 2023 et demande son acquittement    La récupération d'Oued Eddahab, une étape empreinte des plus nobles valeurs patriotiques    Air Canada : vols annulés dès samedi faute d'accord avec le personnel navigant    Etats-Unis : 26 millions USD offerts pour capturer les chefs des "Cárteles Unidos"    Canada: la Chambre des communes cible d'une cyberattaque    Plan de Netanyahou: l'Etat d'Israël contre le monde et contre lui-même    Les prévisions du vendredi 15 août 2025    Les températures attendues ce vendredi 15 août 2025    Afrique du sud : Ramaphosa mobilise les siens pour briser l'isolement du Polisario    Sahara : John Bolton se prononce sur l'avenir de la MINURSO    Rabat accueille la première édition d'«Africa Shield» consacrée à la lutte contre la prolifération d'armes de destruction massive    Pékin achève la première répétition générale des célébrations du 80e anniversaire de la victoire du peuple chinois pendant la Seconde Guerre mondiale    Après la rencontre de l'Alaska, un sommet trilatéral avec Zelensky sera « très important » pour un accord sur l'Ukraine    En Alaska, Trump et Poutine discuteront "en tête-à-tête" de l'Ukraine, selon Moscou    Barça: l'absence longue durée de Ter Stegen validée par la Liga    Moussem Moulay Abdellah Amghar : La "tbourida féminine" séduit le public    La Tbourida au cœur du dialogue citoyen    Après la victoire du PSG en Supercoupe de l'UEFA, Hakimi devient le joueur maghrébin le plus titré de l'histoire    Le Maroc classe la demeure historique Dar El Haj Thami El Mezouari El Glaoui au patrimoine national    L'ambassade de Chine au Maroc félicite le Marocain Saïd Oubaïa pour sa médaille d'or en karaté aux Championnats du monde 2025 à Chengdu    Salon du livre de Panama : Inauguration du pavillon du Maroc, invité d'honneur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Un logement décent pour tous
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 09 - 01 - 2003

Tous ceux qui vivent dans un cadre insalubre se sentent fatalement touchés dans leur dignité. Une personne privée du droit à une habitation propre est privée aussi de nombreux droits humains.
Enjeu parmi les enjeux du développement urbain, l'habitat social se trouve au cœur de la politique du gouvernement Jettou. Le Premier ministre a érigé cette question en priorité dans sa déclaration de politique générale devant le Parlement, le 22 novembre dernier.
Au Maroc dès que l'on évoque le logement social, on pense automatiquement au problème des bidonvilles et de l'habitat insalubre. Face hideuse de l'urbanisme à la marocaine, ce fléau continue, telle la chienlit, de miner nombre de villes du Royaume et de compromettre leur essor futur.
Selon les chiffres officiels, près de 80.000 familles vivent dans un habitat insalubre et une famille sur 5 se trouve dans cette situation en milieu urbain.
Tout en affichant sa volonté de combattre ce type de constructions de fortune, l'exécutif actuel, par la voix de son chef, a annoncé dans sa feuille de route “la production de 100.000 unités d'habitat social chaque année, soit sous forme de lots équipés pour l'habitat individuel et de logements finis ou semi-finis, soit à travers la restructuration des quartiers non organisés“.
Vaste programme en effet, qui suppose l'adoption d'une nouvelle approche qui fait de l'État un véritable “facilitateur“ et un partenaire réel du développement urbain dans le cadre d'une politique volontariste et harmonieuse. Ce qui n'était pas le cas jusqu'ici, les pouvoirs publics, en général, ayant contribué soit par leur complicité soit par leur laxisme à la prolifération des bidonvilles. Et pour se donner bonne conscience, on a créé l'agence nationale de lutte contre l'habitat insalubre (ANHI) alors qu'il aurait fallu agir à la base en empêchant l'existence de telles verrues urbaines par la responsabilisation des élus locaux et des agents d'autorité. Aujourd'hui, à la faveur d'une prise de conscience générale du danger que ce mal représente non seulement pour le développement urbain mais aussi pour les grands équilibres sociaux, le gouvernement entend prendre le problème à bras le corps pour corriger les dysfonctionnements accumulés en matière d'habitat au cours des dernières décennies. Lors de son discours d'ouverture de la première année législative 2002, S.M. le Roi avait résumé la situation en une phrase : la dignité du citoyen n'est garantie que par son accès à un logement décent.
Tous ceux qui vivent dans un cadre insalubre se sentent fatalement touchés dans leur dignité. Une personne privée du droit à une habitation propre et correcte est privée aussi de nombreux droits de l'Homme. C'est ainsi qu'on crée une catégorie de sous-population marginale et marginalisée, travaillée constamment par un sentiment d'injustice et mûe par une hargne silencieuse contre les gouvernants.
D'ailleurs, le PJD a fait le trop-plein de voix particulièrement dans les quartiers périphériques où le mal-vivre le dispute au désespoir. Driss Jettou en est conscient, qui a tenu à rattacher, pour la première fois aux services de la primature le ministère délégué chargé du logement et de l'urbanisme. Un signe qui en dit long sur la volonté du Premier ministre de résorber le phénomène de l'habitat insalubre.
Cette question primordiale représente à ses yeux le défi majeur de son mandat. Il s'agit d'abord pour le gouvernement de combler le déficit en logements en milieu urbain, estimé actuellement à quelque 750.000. Parallèlement à cette action, il s'agit de promouvoir un habitat social à des prix modiques qui soit accessible au grand nombre. Un logement standard (le prix du marché est actuellement de 200.000 DH), équipé du minimum vital pour une famille marocaine, peut-il être livré clés en main à moitié prix ? Une chose est sûre : une habitation à 100.000 DH peut constituer l'alternative aux habitations de fortune qui sont vendues par les réseaux informels de l'habitat insalubre à 50.000 DH ou un peu moins.
Une série de mesures d'accompagnement sont nécessaires pour promouvoir une ambitieuse politique d'habitat social à des prix accessibles. Pour cela, il convient de mettre fin aux éléments qui contribuent au renchérissement des coûts, à savoir la spéculation foncière et la cherté des terrains, le taux élevé des taux de prêts logement. Le gouvernement a, en effet, les moyens de mobiliser l'assiette foncière publique et de la verser dans un fonds spécial logement social et de négocier aussi avec les banques un taux d'intérêt adapté à ce type de programmes.
L'objectif étant de réussir des montages techniques et socio-économiques spécifiques et innovants pour l'intégration spatiale des populations qui en ont besoin. Avec ces deux conditions et pour peu que les pouvoirs publics s'engagent sérieusement sur ce dossier dans le cadre d'une vision intégrée et dynamique, il est possible de recaser, petit à petit, tous les habitants vivant dans les bidonvilles des grandes villes du pays.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.