Le Maroc à l'heure d'une nouvelle presse : la réforme du Conseil national adoptée par les députés    Le Parlement adopte la réforme du Conseil national de la presse    Vicenne, la nouvelle étoile de la Bourse de Casablanca    Croissance de la Bourse de Casablanca : 34 % de hausse depuis janvier et un MASI au sommet    Bourse de Casablanca : Top des actions les plus performantes en juillet 2025    Aéroports : l'ONDA optimise la livraison des bagages à Casablanca    Industrie navale : HD Hyundai veut construire au Maroc    Wall Street en alerte : les géants de la tech face au test des résultats trimestriels    CAN 2024 féminine : Le Maroc se qualifie pour une deuxième finale consécutive    Les prévisions du mercredi 23 juillet    After Zuma's visit to Morocco, South Africa hosts forum backing Polisario    Etats-Unis : HRW dénonce des conditions «déshumanisantes» de détention de migrants    CAN Féminine 2024 : En images, le Maroc élimine le Ghana et se qualifie pour la finale    Iran-USA : Menace d'une nouvelle attaque des installations nucléaires iraniennes    Démission de la directrice d'un centre scientifique de la NASA    Conseil national de la presse. La réorganisation avance bien    Inflation. L'IPC grimpe de 0,4 % en juin, tiré par l'alimentaire    Après la visite de Zuma au Maroc, l'Afrique du sud organise un forum de soutien au Polisario    L'ONDA met en service un centre automatisé de tri des bagages à l'aéroport Mohammed V    Sothema prend le contrôle de Soludia Maghreb    Ouazane réussi ses examens médicaux à Amsterdam    Les députés adoptent en deuxième lecture le projet de Code de procédure pénale    Sahara marocain : Le Portugal affirme son plein soutien à l'initiative marocaine d'autonomie    Canadian nationals arrested at Casablanca airport with 134 kg of marijuana    Sahel: Malí da por terminada la era de los acuerdos de Argel    1⁄2 Finale. CAN (f) Maroc 24 : Le Nigéria arrache son ticket pour la finale dans le temps additionnel    Région de Guelmim-Oued Noun : adoption de deux conventions en matière d'eau potable et de gestion des déchets ménagers    Langue amazighe: Signature de trois conventions entre le SGG, l'IRCAM et le département de la Transition numérique    Les propos de Cafu sur Hakimi    Carte complète du Maroc dans une institution gouvernementale chinoise : un signal diplomatique fort qui renforce le partenariat stratégique entre Rabat et Pékin    Le politologue français Brice Soccol : Le Maroc brille diplomatiquement, tandis que l'Algérie s'enfonce dans l'isolement    Les BRICS bousculent l'ordre mondial et creusent l'écart avec les puissances avancées, écrit le Policy Center for the New South    En 50 ans de service humanitaire, l'équipe médicale chinoise a soigné 5,8 millions de Marocains et réalisé plus d'un demi-million d'opérations chirurgicales    CAN féminine : Les Lionnes de l'Atlas face au Ghana pour écrire l'histoire    L'ONDA inaugure un centre de tri automatisé à Casablanca pour soutenir l'essor du trafic aérien    Bayern Munich : Everton s'active pour recruter Adam Aznou    Et Meknès, la plus délaissée parmi ses consœurs impériales, de tirer vanité de son parc d'attraction, l'unique au Maroc et en Afrique    Infrastructures hospitalières : lancement d'un programme de réhabilitation de 83 établissements et 8.700 lits    Le conseiller de Trump Massad Boulos en tournée au Maghreb    1⁄2 Finale Euro (f) 2025 / Ce mardi, Angleterre-Italie : Horaire ? Chaînes ?    «Calle Malaga», le film de Maryam Touzani sélectionné à la Mostra de Venise et à Toronto    Maroc – Espagne : Grenade accueille une conférence sur la diplomatie culturelle    Al Hoceima: le Festival des Plages s'ouvre en fanfare    Prix des médicaments: Un accord trouvé entre gouvernement et syndicats    L'Union européenne est déterminée à renforcer son "partenariat stratégique" avec le Maroc dans tous les domaines    Cinéma : "Eddington", une Amérique à la dérive dans le huis clos d'une petite ville    Fehd Benchemsi et Hasba Groove électrisent les Doukkala : Quand les rythmes Gnaouis rencontrent le jazz et le funk au Mazagan Concerts    El Akademia 2025 : Cultures en dialogue, musiques en fusion    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Point de vue : Quelques chiffres révélateurs de la mendicité
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 26 - 07 - 2018

Opter pour l'autonomie pour lutter contre l'épidémie de ce fléau
Selon les statistiques figurant sur la presse nationale, un Marocain sur 150 est mendiant. Leur nombre au Maroc s'élèverait à quelque 200.000 dont plus de 62,4% sont des professionnels.
Les femmes en représentent 51,1% et les hommes 48,9 %. La région de Rabat-Salé- Zemmour-Zaer arrive en tête, avec un pourcentage de 21,8 %, suivie de la région du Grand Casablanca avec 17,8 %, tandis que la région de Chaouia-Ouardigha-Abda Doukkala enregistre le taux le plus faible, avec 6,8 % seulement. 34,6 % des mendiants ont entre 40 et 59 ans, les jeunes de 18 ans et moins représentent seulement 11,5 %. Avec un taux aussi élevé, le citoyen se trouve en difficulté de distinguer entre celui qui a vraiment besoin d'aide et celui qui pratique la mendicité comme profession.
Une vraie catastrophe sociale
Devenue un fléau social , la mendicité ne cesse d'élargir ses racines pour s'implanter dans tout le paysage marocain de façon à ce que le citoyen lambda a fini par s'adapter avec et dire que c'est une épidémie qui a contaminé notre société , et que personne ne peut stopper l'hémorragie.
Au Maroc, c'est impossible de s'asseoir dans un café, de marcher dans la rue, ou bien encore prendre le car sans être dérangé par un ou plusieurs mendiants qui demandent l'aumône.
Le pire, c'est que les personnes qui se sont habituées au gain facile par le biais de la mendicité trouvent beaucoup de difficultés à exercer les métiers ordinaires comme le commun des mortels. En d'autres termes, elles ne peuvent pas faire autre chose que tendre la main à tout passant, pour lui solliciter une aide pour l'achat de médicaments , ou même pour un complément financier pour finir un voyage , car tous les moyens sont bons pour obtenir un dirham, le prix d'un pain au Maroc.
Là vraiment on est en droit de se poser une série de questions. Est ce que tous ces gens sont en situation de vraie précarité ? Se peut–il que la dignité humaine soit à ce point, perdue? Est-ce un exode rural grimpant ? Les gens sont insuffisamment payés et n'arrivent pas à arrondir les fins du mois souvent douloureux? Ou bien la cause est due à un faut choix économique par une mauvaise répartition des richesses ?
Le constat mordant qu'on peut faire sans se tromper est que la cohésion sociale est faible verticalement, c'est-à-dire de riches à pauvres. De cette situation dramatique s'ensuit une certaine haine du riche et du nanti de celui qui ne possède pas. Les écarts sont trop incohérents. Pourquoi un impôt sur la fortune n'est–il pas institué pour permettre une redistribution des richesses et qui ne demande que de la volonté politique ? De tout temps la stabilité d'un pays se trouve menacée dès lors que les contradictions sociales deviennent grandes.
Certes, sont nombreux les gens qui ont fait fortune rien qu'avec la mendicité. Mais malheureusement, la plupart des mendiants, surtout les enfants, sont exploités par les mafias de la mendicité. Il reste à se poser la question : La mendicité est-elle une fatalité ou le fruit d'une injustice sociale?
Dire que la mendicité est due plutôt à la concentration des richesses entre les mains d'une élite et au manque d'une stratégie pour éduquer nos compatriotes aux valeurs de citoyenneté, c'est rappeler aussi que le nouveau code pénal a aggravé les peines contre les personnes utilisant les enfants de moins de 5 ans dans la mendicité.
Les faux mendiants
Les faux mendiants, qui sont aptes au travail, choisissaient ce mode de vie au lieu de travailler. Il existe également une fausse mendicité organisée en réseaux. Ce type de mendiant se distingue par son refus de travailler et préfère la situation de sans domicile fixe. La mendicité organisée est un véritable phénomène social qui consiste non pas à faire vivre une famille mais à en faire un métier qui peut rapporter des fortunes.
C'est le cas de certains mendiants qui, après leur décès, se révèlent en possession de sommes d'argent assez considérables.
C'est le cas des femmes portant un enfant d'apparence fragile, mendiant dans les lieux publics et touristiques et qui, le soir venu, rejoignent leur mari dans une luxueuse automobile. Cette pratique est extrêmement perturbante pour le tourisme dans notre pays et salit notre image.
Certains enfants sont loués par leur famille à des bandes organisées dans la mendicité.
La mendicité est en majorité le fait de Marocains, mais on compte aussi des ressortissants d'Afrique noire, le Maroc étant un point de passage
pour atteindre l'Europe. Les «vrais mendiants» restent calmes et
respectueux, certains se montrent agressifs envers les gens , ils les
harcèlent, les insultent, ils estiment que leur donner de l'argent est un dû et un droit ; c'est pourquoi, ceux, qui cherchent la paix, acceptent de leur offrir quelques pièces.
Pour des jeunes femmes, elles préfèrent mendier que travailler, même si beaucoup de familles leur proposent du travail, mais elles refusent pour faire le moindre effort et gagner plus d'argent.
La mendicité est souvent le résultat d'un jeu psychologique qu'on appelle «Le triangle dramatique : Victime, Persécuteur, Sauveur».
Issu de l'analyse transactionnelle, intégré dans les jeux psychologiques décrits par la théorie, le triangle dramatique a été modélisé par le psychologue Karpman et s'applique à toutes les interactions humaines, qu'elles soient dans le domaine personnel, en relation de couple ou dans la vie de société , dans le domaine professionnel, dans la vie politique lorsqu'on veut choisir nos élus politiques ; certains compatriotes préfèrent jouer le rôle de victime à la recherche d'un élu sauveteur qui achète leurs voix avec de l'argent ; d'où l'importance d'éduquer le citoyen à l'autonomie et à la liberté du choix pour mettre la barrière devant les élus qui, une fois élus, ils vont les appauvrir de plus en plus car celui qui achète veut toujours un retour sur investissement.
Ces trois rôles «Victime, Persécuteur, Sauveur» ou jeux psychologiques sont générateurs d'inefficacité, consommateurs de temps, générateurs de sentiments négatifs et ne résolvent en rien les situations problématiques.
Les acteurs de ces jeux manquent complètement d'empathie et sont englués dans le rôle qu'ils endossent. Le jeu va offrir à chacun une identité qui remplit le vide. Les acteurs deviennent dépendants les uns des autres.
Le jeu crée le malaise et engendre la souffrance, quelle que soit la position que l'on prenne.
Le rôle central est tenu par la Victime. Son blâme et sa culpabilité renforcent le jeu, laissant tourner en rond le processus qui n'a finalement jamais de solution, tant que les acteurs prennent un rôle.
Le triangle dramatique est alimenté par le changement de rôle. La victime devient sauveur, le Sauveur devient victime ou sauveur, etc.
Ces trois rôles sont ceux que nous jouons quand nous entrons en conflit avec l'autre.
(*) Cadre responsable en communication, Coach


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.