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Fès, la mégapole des bidonvilles
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 22 - 02 - 2005

Longtemps considérée comme le centre religieux, intellectuel et artistique du Maroc, Fès s'est transformée au fil des années en une grande capitale de bidonvilles où se propagent misère et délinquance. Consternant.
En 1930, les frères Jean et Jérôme Tharaud, spécialistes du Maroc, écrivaient dans un livre consacré à Fès où on pouvait lire la réflexion suivante : « A Fès, il n'y a qu'un âge et qu'un style, celui d'hier. C'est le lieu d'un miracle, un lieu où le temps qui passe n'exista pas.» Miraculeuse en effet, la décadence qu'a vécue la ville, plusieurs décennies plus tard, après plusieurs siècles de rayonnement.
En 1981, Fès a été déclarée patrimoine mondial par l'UNESCO. Face au délabrement de ses vestiges historiques, l'organisation internationale lance un appel pour la sauvegarde de sa vieille Médina et débloque la somme de 78 millions de dirhams. Pour le même but, la Banque mondiale accorde un prêt de 270 millions de dirhams. Sans surprise, les fonds ont été détournés et le «sauvetage de Fès» s'est transformé en une gigantesque entreprise d'arnaque à grande échelle. Aujourd'hui, la ville est un exemple édifiant des ravages causés par l'exode rural.
Au fil des années, la ville s'est transformée en un vaste chantier d'habitat insalubre. Selon des statistiques officielles, la ville compte pas moins de 48 bidonvilles où logent 7.420 ménages sur une superficie globale de 63 hectares.
Des chiffres à prendre avec beaucoup de précaution, en absence d'organisme indépendant capable de chiffrer avec précision l'étendue de la misère urbaine de la ville.
Parmi les plus grands bidonvilles de Fès, se trouve celui de Dar Merhaz : un gigantesque quartier périphérique où foisonnent de nombreuses activités commerciales directement liées à l'existence de l'université Moulay Abdellah, de la cité universitaire et de l'hôpital Al Ghassani. La population y résidant a été estimée à 2 213 ménages, dont la majorité sont des militaires. Un peu plus loin, on retrouve Douar Lâaskar avec près de 3.000 ménages, et le bidonville d'Aïn Smen avec 2000 ménages.
D'autres poches éparses se situant dans six quartiers, dont Griou (hay Soukaïna), Sid El Hadi (Zouagha), Hafrat Ben Slimane (près de Jnanates), Bled Tahryine et Benslimane. Des espaces qui complètent le cordon de misère qui condamne la ville à demeurer le principal foyer de la criminalité et de l'intégrisme du Royaume.


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