Les indicateurs de production se sont améliorés passant d'une moyenne de 2.500 tonnes par an avant le lancement du Plan Maroc Vert à 3.350 tonnes par an entre 2015 et 2018. Pour l'actuelle campagne, la production de la rose escomptée est estimée à 3.900 tonnes. Le Festival de la rose démarre en grande pompe à Kalâat M'Gouna. Ce rendez-vous tant attendu dans la province de Tinghir célèbre cette année sa 57ème édition. Plus de cinq décennies écoulées en vue de mettre en valeur les potentialités de la rose à parfum qui caractérise la région et promouvoir un savoir-faire ancestral. Le coup d'envoi de cette manifestation a été donné, mercredi 24 avril, par Aziz Akhannouch, ministre de l'agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts qui a était accompagné de représentants du secteur et des autorités locales. Cette implication témoigne du rôle que joue la rose dans le développement de la région et de son économie locale. Cette manifestation qui se poursuit jusqu'au 29 avril traitera du rôle de la rose à parfum en tant que levier fort pour l'emploi et la dynamique économique locale. A cet effet, une série d'activités est au programme, notamment des séminaires scientifiques et des tables rondes où chercheurs, universitaires et professionnels discuteront des sujets inhérents aux perspectives de développement de la filière, un des produits du terroir reconnu à grande échelle. La stratégie agricole du Maroc a inscrit le développement de la filière de la rose au cœur de la vision de développement des produits du terroir. Un grand progrès de structuration est observé dans ce sens. En effet, le contrat programme signé entre le gouvernement et l'interprofession représentée par la Fédération interprofessionnelle marocaine de la rose à parfum (Fimarose) a porté ses fruits. Les indicateurs de production se sont améliorés passant d'une moyenne de 2.500 tonnes par an avant le lancement du Plan Maroc Vert à 3.350 tonnes par an entre 2015 et 2018. Pour l'actuelle campagne, la production de la rose escomptée est estimée à 3.900 tonnes. Le rendement s'est, pour sa part, amélioré de 30% passant ainsi de 3 à 4 tonnes par hectare. De même, la filière a réussi à capter 65 millions de dirhams d'investissements publics tout au long du déploiement du Plan Maroc Vert. Ces investissements ont concerné l'irrigation, la mise en place d'unités de valorisation et la maison de la rose. La maison de la rose inaugurée La présence de Aziz Akhannouch à l'ouverture du festival a été une occasion pour la tutelle de s'enquérir des projets engagés dans le développement de la filière. Le ministre a, dans ce sens, visité une exploitation de rosiers et sa distillerie. Il a également procédé à l'inauguration de la maison de la rose concrétisant ainsi l'un des objectifs du contrat programme 2012-2020. Le but étant de renforcer la commercialisation de la production et assurer un encadrement de proximité pour les professionnels aussi bien en matière de techniques de production que de valorisation. Il est à noter que la filière de la rose procure un revenu important aux agriculteurs. Elle assure par ailleurs près de 400.000 journées de travail. Une dynamique renforcée par la création de nouvelles unités de transformation et de valorisation de ce produit. Le Maroc dispose à ce jour de trois grandes unités industrielles de transformation ainsi que 18 unités à caractère artisanal dont 15 distilleries à Draa-Tafilalet, distribuées dans le cadre du Projet de la rose qui s'inscrit dans le Plan régional agricole. Les quantités transformées industriellement sont estimées à plus de 1.000 tonnes de roses fraîches. Le Maroc au Top 3 des producteurs mondiaux Elles sont en moyenne 3.200 tonnes de roses fraîches produites annuellement au Maroc et ce sur une superficie plantée de l'ordre de 880 hectares. Tenant compte de ces indicateurs, le Maroc se place au Top 3 des producteurs mondiaux de la rose à parfum. Il arrive tout juste après la Bulgarie et la Turquie. Un positionnement qui confère à la rose marocaine une renommée sur le marché international. Ainsi, les exportations de la filière ont atteint une moyenne de 8 millions de dirhams sur les trois dernières années, soit un volume moyen de 63 tonnes. Il est à noter que les efforts de valorisation et de professionnalisation de la filière consentis dans le cadre du Plan Maroc Vert ont fait augmenter le prix de la rose à parfum. Le kilo est évalué à fin 2018 à 25 dirhams contre 7 dirhams auparavant. Une augmentation soutenue par l'organisation des producteurs au sein des coopératives et du Groupement à intérêt économique (GIE). Les producteurs ont ainsi renforcé leur pouvoir de négociation. De même, une forte demande est désormais observée pour la rose sèche et les boutons floraux qui constituent une alternative pour la valorisation de la rose. Aussi, la mise en place d'une troisième unité de transformation de la rose Ard Guisser et la dotation de coopératives des unités de distillation dans le cadre de la stratégie agricole ont contribué au renforcement de la demande sur la rose fraîche.