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Bonnes feuilles : L'élite politique mise à L'écart dès l'indépendance (13)
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 24 - 06 - 2005

Le dernier ouvrage d'Abdellatif Jebrou, journaliste et écrivain marocain, est intitulé "Discussion avec El Boukhari au sujet de son témoignage sur les années de plomb". Ce livre est le premier d'une série d'autres écrits que Jebrou compte produire sur "le Maroc du XXème siècle".
Il est tout à fait légitime d'exprimer sa réserve au sujet des informations avancées par Boukhari selon lesquelles des confrontations ont eu lieu entre les milices du parti de l'Istiqlal et celles du parti de la Choura et de l'Istiqlal. C'est le cas essentiellement des évènements sanglants que la ville de Marrakech a connu dont l'agent du Cab1 avait parlé. Ces évènements n'avaient absolument aucun lien avec les conflits des deux partis nationalistes. Il s'agissait, en fait, d'un soulèvement populaire spontané et sanglant des Marrakchis contre ceux qui ont comploté contre le trône en août 1953, tel que le juge "Bouroukba" que Me Abdessadek El Glaoui a considéré, dans son ouvrage sur son père le Pacha, comme le plus dangereux des comploteurs contre le trône. Dans ces tragiques évènements sanglants qu'a connus la ville de Marrakech en 1957, Bouroukba ainsi que d'autres collaborateurs avec l'occupation ont trouvé la mort car les habitants de Marrakech se sentaient provoqués par des propos comme : qu'avez-vous gagné de cette indépendance ? Pour toutes ces raisons, il ne font donc pas prendre les témoignages de Boukhari comme argent comptant pour avoir une idée objective des conflits que connaissait le Maroc à l'aube de l'indépendance.
Dans ses récits, Ahmed Boukhari oublie souvent, ou fait semblant d'oublier, dès qu'il sort de l'ambiance qui régnait dans les commissariats et les "points fixes", qu'il a été pendant toute sa vie un agent du Cab1, c'est-à-dire un "flic". C'est ainsi qu'il se donne le droit de faire des analyses et se prétend capable de faire des remarques aux leaders nationalistes comme Mehdi ben Barka à qui Boukhari reproche sa soif d'amasser de l'argent.
Ce n'est pas la première fois que nous entendons ce type de propos sur Ben Barka. Ces ennemis n'ont cessé de colporter, à son sujet, des informations et des rumeurs totalement fausses. On lui attribuait des projets commerciaux et industriels au Maroc et à l'étranger. Il est important de rappeler, à ce titre, que Mehdi a disparu, après son enlèvement et son assassinat, en ne laissant à ses enfants qu'une tendre mère qui a réussi à les élever et à les préparer à la dure réalité de la vie. Pour ce qui est des avoirs et des biens immobiliers, Mehdi, que Dieu ait son âme, avait la possibilité d'accumuler une grande fortune, compte tenu de l'influence dont il jouissait dans les premières années de l'Istiqlal. Toutefois, son seul souci était l'avenir de la nation et du peuple.
C'est pour cela qu'il a fait l'objet des attaques qu'on connaît. Au cours de l'été 1956, El Haj Benaïssa Oualalou, le père de Fathallah Oualalou, est venu lui apporter un document. Il s'agissait du titre foncier d'un terrain qui pourrait servir à la construction soit du siège du parti de l'Istiqlal, soit d'un immeuble qui abriterait l'administration et l'imprimerie du journal Al Alam.
Etaient également présents à cette rencontre, El Haj Ahmed Balafreij, ministre des Affaires étrangères et secrétaire général du parti de l'Istiqlal, et Mohamed Laghzaoui, directeur de la sûreté nationale et trésorier du parti. Le terrain vague en question servira à construire le siège du quotidien Al Alam dans l'avenue Allal Ben Abdellah à Rabat.
Le prince héritier l'Emir Moulay El Hassan, le leader Allal El Fassi et Abderrahim Bouabid, qui était à l'époque toujours ambassadeur à Paris, ont participé à l'inauguration de la construction du siège du journal Al Alam, et ce le 11 septembre 1956 à l'occasion du dixième anniversaire de la parution du premier numéro du journal. A ce moment s'est posée la question de savoir qui mettra son nom sur le certificat de propriété de ce nouvel immeuble du parti de l'Istiqlal. El Haj Ahmed Balafreij a proposé le nom de Mehdi Ben Barka. Le martyr, que Dieu ait son âme, a refusé que son nom soit mentionné dans des titres fonciers. Des personnes, toujours en vie, sont témoins du transfert au parti de l'Istiqlal, après l'indépendance, du premier bien immobilier dans le quartier européen de la capitale. Mehdi, que Dieu ait son âme, a choisi d'adopter cette attitude car il ne voulait nullement se soucier des affaires d'argent. Il se contentait d'une vie modeste, sans luxe ni faste. Son passe-temps favori était d'écouter de la musique classique. Dès qu'il achevait une journée remplie d'activités, il rentrait chez lui pour lire, consulter des dossiers, préparer des rapports et les réunions du lendemain et réfléchir à l'avenir du Maroc.
Mehdi n'avait pas besoin de courir derrière l'argent ou nouer des relations avec des manias de la finance qu'ils soient Marocains ou étrangers, Musulmans, Chrétiens ou Juifs. Bien évidemment, Mehdi avait de multiples relations avec des Marocains, des étrangers, des Musulmans, des Chrétiens et des Juifs. Et justement, ses relations avec les Juifs étaient utilisées par les ennemis de Mehdi pour proférer des contrevérités à son sujet. Tantôt, ils disaient que l'argent était le but de ses relations. Et tantôt, la presse aux ordres, chargée de diffuser des mensonges sur Ben Barka dans Le Journal et Assahifa, publiait des absurdités selon lesquelles Mehdi Ben Barka entretenait des relations spéciales avec le Mossad, les services de renseignements de l'ennemi sionniste.
• Traduction :
Abdelmohsin El Hassouni


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