La Covid a imposé une reconfiguration de la cartographie économique du monde entier. L'inclusion est le mot d'ordre de ce nouvel ordre qui se créé. L'impératif étant de repenser les modes opératoires et d'exploiter de nouveaux gisements de croissance. Le Maroc ne sort pas du lot. Dès les prémices de cette crise, le Royaume s'est inscrit dans une logique proactive en vue d'amortir les chocs aussi bien sur le plan économique que social. L'heure de la relance a ainsi sonné et engage avec elle des interrogations profondes sur l'apport de cette économie inclusive et le devenir des entreprises, notamment les petites d'entre elles, dans une économie en mutation. C'est en gros ce qui a été abordé, mercredi 16 juin, lors d'un webinaire organisé par la Chambre de commerce suisse au Maroc portant sur le thème «Economie inclusive : quel accompagnement disponible pour soutenir les TPE-PME ? L'occasion étant de dresser un état des lieux de l'ensemble des programmes d'accompagnement dédiés au tissu entrepreneurial mais aussi d'identifier les défis à relever pour mener à bien cette transformation. Les dettes Damane Oxygène et Relance sont à amortir Intervenant dans ce sens, Mohamed Talal, vice-président de la CGEM et président de la commission TPE-PME, a pointé du doigt les difficultés financières qui plombent toujours la santé des petites et moyennes entreprises». Le Gouvernement a certes fait un travail de fond en mettant en place Damane Oxygène et Damane Relance, mais il faut retenir que ces dettes ne sont pas productrices de valeurs. Les entreprises se trouvent aujourd'hui plombées par rapport à l'entrée de crise. Et de poursuivre qu'«il est extrêmement important de trouver des solutions de financement dans le futur pour éponger les dettes Damane Oxygène et relance, notamment par des financements structurés dont une dette mezzanine qui permettrait à l'entreprise de retrouver des ratios bancables et faire face à ce nouveau marché». L'innovation est de mise Outre le financement, d'autres enjeux sont à relever. Citons en l'occurrence l'innovation. «La promotion de l'innovation est l'une des actions clés sur lesquelles le Maroc devrait concentrer tous ses efforts. Cette innovation doit être globale», souligne Rachid Amrani, Principal Manager, Advice for small business business à la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD). Le responsable estime que pour préparer une génération entreprenante et innovante, il est nécessaire d'intégrer ces deux composantes aux premières années de scolarité. Il insiste, également, sur la digitalisation de l'administration marocaine pour faciliter les process ainsi que l'instauration d'un climat de confiance à travers l'encouragement et le soutien des démarches innovantes. Il est à noter que la BERD mise sur 3 axes principaux dans sa vision quinquennale. Citons en l'occurrence le digital, le green et l'inclusion. Trois principes partagés avec la coopération-suisse qui compte renforcer son champ d'intervention au Maroc en mettant en œuvre un projet transversal axé autour de la propriété intellectuelle. La coopération helvétique mise également sur la digitalisation ainsi que la durabilité qui comprend l'efficience des ressources utilisées laquelle est d'ores et déjà déployée à travers le projet de tourisme durable mené en partenariat avec la tutelle dans la région de Béni Mellal-Khénifra.