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La fête de la nation
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 29 - 07 - 2005

Les adversaires les plus pavloviens, les plus coriaces ou les plus résolus de feu Hassan II ont pris le pli, bizarre, ces dernières années de jouer, cyniquement bien sûr, aux laudateurs par contumace, ou « post mortem », du règne précèdent pour mieux, dans une forme d'opposition larvée et systématique, minimiser les réalisations de Sa Majesté Mohammed VI.
La célébration de la fête du Trône a toujours revêtu un caractère particulier dans la vie de la nation marocaine. Cela est, certes, indéniablement un moment festif national mais aussi un rendez-vous incontournable pour le renouvellement d'une allégeance réciproque, pour dresser des bilans, mesurer le chemin parcouru et également une occasion pour se projeter dans l'avenir. Le sixième anniversaire de l'intronisation de SM le Roi Mohammed VI permet effectivement tout cela à la fois, mais permet, naturellement, pour un règne qui commence de saisir les traits les plus remarquables d'un nouveau Souverain en action.
On peut dire sans conteste que les premières années du règne de Sa Majesté Mohammed VI, les plus riches en avancées réelles et conséquentes dans le domaine de la démocratie, en décisions de rupture dans le style et l'exercice du pouvoir, dans l'approche nouvelle des besoins profonds de la société, ont été chahutées. Elles l'ont été, mais, finalement, pas au point d'enrayer la mécanique institutionnelle, par des attitudes nihilistes certes marginales mais évidemment nuisibles et dommageables à l'image d'un Maroc qui avance.
Les adversaires les plus pavloviens, les plus coriaces ou les plus résolus de feu Hassan II ont pris le pli, bizarre, ces dernières années de jouer, cyniquement bien sûr, aux laudateurs par contumace, ou « post mortem », du règne précèdent pour mieux, dans une forme d'opposition larvée et systématique, minimiser les réalisations de Sa Majesté Mohammed VI.
Cette stratégie avait pour objectif de pousser le Souverain soit au reniement du Roi défunt dans une sorte de suicide dynastique ou intellectuel soit à la capitulation devant une convergence nihiliste qui se croyait pour des raisons encore mystérieuses en position de dicter, notamment par voie de presse, sa conduite au Roi du Maroc en l'invitant, en marge de la démocratie, à une cogestion du pays d'une manière extra constitutionnelle.
Malgré le chantage permanent, cette stratégie du pire s'est soldée par un échec. Ni reniement, ni capitulation…ni, même, continuité. Sa Majesté Mohammed VI a survolé ces écueils avec calme et résolution en donnant, rapidement, corps à une nouvelle gouvernance. Face à l'urgence de la stratégie nihiliste qui comptait sur les dividendes d'une régression ou d'une crispation généralisée, il a opposé la gestion rationnelle du temps que seule une très forte légitimité confère aux authentiques hommes d'État.
Dans une société qui a toujours été régulée par le haut, le choix de Sa Majesté Mohammed VI pour une autorégulation ou une régulation par le bas n'était pas dénué de risques. Ce choix a été conforté et les risques ont été assumés. Et le résultat est là. Un pays vivant qui bouillonne de débats. Une parole retrouvée. Un processus démocratique des plus avancés de la région. Les bases de la nouvelle gouvernance posées. Tout cela ne s'est pas fait sans dérapages, sans excès ou sans agressivité aussi inutile que puérile. Mais le jeu valait la chandelle. Même si dans cette frénésie de conquête de nouvelles libertés, c'est le Chef de l'État et sa famille qui ont été souvent visés dans un silence médiatique assourdissant, le cap a été globalement maintenu. Les plus hardis sont encore étonnés de leur impunité même s'ils sont tombés dix fois sous le coup de la loi. Les plus téméraires justifient leurs calculs en revendiquant de nouvelles lignes rouges introuvables tout en continuant à « capitaliser » avec les anciennes.
Mais peu importe, désormais, tout a été dit même le plus indigne. Tout a été fait même le plus crapuleux. Tout a été vendu même le sens de l'honneur et de la famille. Tout a été sali même les valeurs les plus élémentaires. Mais cela n'a à aucun moment, en six années, empêché véritablement la marche du Souverain vers les objectifs qu'il s'est donnés. Il s'avère clairement aujourd'hui que le choix de la démocratie par Sa Majesté Mohammed VI n'est pas un choix formel. C'est un choix résolu et ferme et il est le premier à en payer, personnellement, le prix, d'une manière stoïque et courageuse, quand la machine, à l'évidence, dérape.
Nulle fébrilité n'a été perceptible. Nulle régression n'a été organisée. Nul règlement de compte n'a vu le jour. Nulle revanche n'a éclaté. L'État, de l'avis de tous, a assumé ses responsabilités, parfois a minima, pour ne pas exacerber les antagonismes, mais toujours avec discernement conformément à la loi. Le Souverain, en se concentrant sur l'essentiel, a renvoyé fermement chacun devant ses responsabilités. Il a coupé court au flot ininterrompu des conseilleurs, des pleureurs, des paniquards ou des offreurs de services douteux. Chacun a été invité à examiner sa conscience et à agir en conséquence selon les valeurs qu'il défend. Une monarchie exécutive n'exonère personne de faire correctement son boulot et de s'acquitter honnêtement de son devoir. Elle ne se substitue pas non plus au gouvernement si celui-ci plus ne veut pas aller de l'avant, ni au Parlement si celui-ci décide de faillir à sa mission, ni aux partis politiques si ceux-ci s'abandonnent aux délices de la démission.
En six années de règne, les contours de la gouvernance de Sa Majesté Mohammed VI prennent forme. Le refus du chantage et de l'intimidation. Le choix de la démocratie. L'attachement à l'État de droit et aux valeurs de liberté. La confiance dans l'intelligence politique et sociale de la nation. Le refus de la provocation et de la surenchère. Le calme et la pondération en toutes circonstances. Et le courage et la résolution face à l'adversité. Chacun de ces traits peut être illustré par un événement que notre pays a vécu.
La monarchie exécutive de Sa Majesté Mohammed VI donne la possibilité à chacun d'assumer avec responsabilité son devoir à l'égard de la nation. Driss jettou, le Premier ministre, est, dans l'exercice de ses fonctions, le témoin vivant et privilégié de cette démarche. Il vient d'être victime de la trahison de quelques « marchands » qui s'apparentent à lui pour mieux l'assassiner mais ce coup tordu de l'Histoire ne diminuera en rien la valeur de son témoignage comme un Premier ministre de Sa Majesté Mohammed VI ayant la responsabilité et l'autonomie nécessaires et suffisantes pour servir son pays.


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