Le Royaume se fait accompagner par l'ONUDI Le directeur général de l'ONUDI avait effectué en mai dernier sa première visite de travail au monde arabe et en Afrique, depuis sa nomination à la tête de l'organisation onusienne. La décarbonisation de l'industrie est en marche. Pour ce faire, le Maroc semble miser sur le développement de l'hydrogène vert au sein de son tissu industriel. Dans ce sens, les responsables marocains multiplient les efforts pour le développement des filières spécialisées localement. Sur ce plan, les autorités compétentes se font accompagner par des institutions internationales. Ainsi, une réunion de travail vient d'avoir lieu à Rabat au siège du ministère de l'industrie et du commerce avec des représentants de l'Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) au Maroc et différents acteurs impliqués dans la production de l'hydrogène vert au Maroc, à la suite de la signature d'une déclaration conjointe entre le ministère de l'industrie et du commerce, le ministre de la transition énergétique et du développement durable et l'Organisation des Nations Unies pour le développement industriel sur l'utilisation de l'hydrogène vert dans le domaine industriel à travers le développement de pôles de compétitivité et d'innovation (clusters) et de chaîne de valeur dans la décarbonisation de l'industrie. Le ministère veut aller plus vite dans ce domaine. En effet, la rencontre de ce mercredi intervient après la visite du numéro un de l'ONUDI. Dans les détails, le directeur général de l'Organisation, Gerd Muller, qui, accompagné d'une délégation de haut niveau, avait effectué en mai dernier sa première visite de travail au monde arabe et en Afrique, depuis sa nomination à la tête de l'organisation onusienne. Au cours de cette visite, le ministre de l'industrie et du commerce, Ryad Mezzour, et M. Muller ont procédé à la signature d'une Déclaration conjointe portant sur le développement d'initiatives et de projets industriels visant à développer des partenariats Maroc-ONUDI dans les domaines de la décarbonation de l'industrie et de la promotion de l'économie circulaire pour renforcer la compétitivité de la plateforme industrielle du Maroc. Concrètement, cette Déclaration vise également à appuyer la stratégie marocaine de lutte contre les changements climatiques par l'élaboration du plan national de mise en œuvre de l'accord de Kigali prévoyant l'abandon progressif des gaz de type hydrofluorocarbones (HFC) dans le secteur industriel. Elle porte, aussi, sur le soutien du ministère de l'industrie et du commerce dans l'élaboration d'une Plateforme d'analyse industrielle (IAP), à travers notamment la création de centres d'excellence intégrés au niveau national et régional. Et ce, afin d'identifier et de mettre en œuvre des projets d'innovation numérique et des programmes de renforcement des capacités dans les domaines de la décarbonisation industrielle, du transfert de technologie et de la production numérique avancée, du commerce international et de l'investissement. Quelques semaines après la signature de la déclaration conjointe, les responsables marocains en compagnie de représentants de l'ONUDI sont déjà à l'œuvre pour concrétiser ce partenariat. Entretien Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, s'était entretenu avec le directeur général de l'Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI), Gerd Müller. Cette rencontre, tenue en présence de représentants de l'agence des Nations Unies, a été l'occasion d'échanger au sujet de la coopération dense et diversifiée préalablement engagée entre le Maroc et l'ONUDI mais également d'approfondir et donner un nouvel élan au partenariat stratégique conclu en vue, pour le Maroc, de se positionner en tant que plateforme de transfert de technologie et de renforcer ses capacités dans le domaine industriel. Cette réunion a également été une opportunité pour échanger et identifier les synergies additionnelles entre le Maroc et l'ONUDI, en support de la feuille de route industrielle du gouvernement et portant sur nombre de secteurs stratégiques, notamment l'agroalimentaire, l'e-commerce, l'industrie 4.0, l'économie circulaire, la gestion des déchets, l'énergie, les zones industrielles et la coopération Sud-Sud.