Consensus, réformes, grands chantiers et développement humain durable, le Maroc a fait son choix. Après huit années, le Maroc a réalisé de nombreux projets à tous les niveaux et compte poursuivre sur sa lancée. L'ambitieux projet de modernisation et de développement du Maroc, et en particulier depuis 1999, est un projet de société majeur bâti sur des choix politiques, économiques et sociaux. Les changements auxquels nous assistons au quotidien sont issus de concepts clairs : démocratie, progrès, modernité et solidarité agissante. Les objectifs, voulus par tous, auront pour finalité la construction d'une société libre et prospère, nonobstant un certain nombre d'obstacles conservateurs. Les actes réalisés, depuis huit ans, plaident pour ce nouveau projet de société voulu et concrétisé par SM le Roi Mohammed VI, en parfaite harmonie avec la classe politique et les citoyens marocains responsables et conscients de leurs devoirs vis-à-vis de l'avenir de leur pays. Sur le plan politique, bonne gouvernance, démocratie et droits de l'homme ont été au cœur du nouveau projet sociétal. Plusieurs réformes pertinentes ont eu lieu. Ainsi dès 1999, un nouveau concept de l'autorité a été initié par le Souverain, avec des conséquences palpables pour nos concitoyens, associé au concept de démocratie et modernité. La transition politique ayant été maintenue, le consensus politique engagé par le Maroc dans une quiétude politique sans précédents. Le code des libertés publiques, des partis politiques et des associations venant encadrer et renforcer la démocratie au sein des structures politiques et du tissu associatif et donnant plus de transparence et de vitalité aux élus. L'exigence de transparence électorale s'installe progressivement dans les textes et dans la pratique. De nouvelles ressources humaines sont venues crédibiliser la nouvelle gouvernance, que ce soit au niveau du gouvernement ou des autorités locales. L'efficacité, la probité et l'intégrité nécessaires des nouveaux dirigeants, souvent issus de grandes écoles, sont des facteurs-clés du développement socio-économique de notre pays. Parallèlement aux nouveaux cadres, une mise à niveau de plusieurs entreprises et établissements publics ayant eu lieu : CIH, BNDE, CNCA, CNSS, BP, Sodea-Sogeta… L'institutionnel reprend la main. Au niveau des droits de l'homme, les travaux du CCDH réformé et de l'instance équité et réconciliation ont permis une réconciliation nationale en revisitant la dignité de ceux qui ont souffert par le passé. De même, a été mis en place Diwan Al Madhalim. Une autre avancée sera marquée par le code de la famille, reforme majeure permettant un plan d'intégration de la femme au développement. Lui sera associé, par la suite le code de la nationalité, redonnant la citoyenneté active à ses descendants. L'initiative d'autonomie du Sahara a été lancée dans le cadre de la souveraineté du Royaume et de son intégrité territoriale, avec la mise en place du Corcas. Le code du travail a été aussi reformé, permettant aux travailleurs et aux dirigeants des entreprises un relationnel plus transparent avec des droits affichés pour tous. La liberté de la presse et le code de la presse ont permis d'avoir une transparence de l'action politique, une pertinence de l'information comme jamais le Maroc n'en a connu par le passé. Le changement par la communication ouverte a permis, entre autres, d'avoir accès à des analyses de fond objectives. L'émergence d'une presse non partisane et à fort succès a bouleversé le sens de l'information. Cette liberté ayant eu parfois un prix dur à payer : des dérapages mal contrôlés et mal ciblés ayant été le fait de certains. Le civisme et le patriotisme fondamentaux et non négociables ont été bousculés par d'autres. L'éthique et la déontologie progressivement reprennent le dessus. Parallèlement à la presse écrite, une ouverture de l'audiovisuel s'est réalisée : plusieurs chaînes de télévision, plusieurs radios FM thématiques avec un ton libre. De même, l'Internet et la promotion de son utilisation. L'Anrt et la Haca encadrant l'ensemble. L'éducation nationale, l'enseignement supérieur et la recherche avec l'ouverture sur les grandes écoles du privé reçoivent plus du quart du budget de l'état. La charte nationale de l'éducation et le Conseil supérieur de l'enseignement viennent encadrer le futur paysage éducatif au Maroc. Sur le plan économique, de grands chantiers structurants se mettent en place, relançant les investissements, l'emploi et la croissance. Le plan Azur avec ses six sites, le projet Tanger Med en cours de finalisation, le projet Bouregreg en cours de réalisation, les projets aérien (Open Sky), ferroviaire (Nouvelles voies), et routier (Autoroutes du sud, de l'oriental, Rocade méditerranéenne) avec un nouveau code de la route, permettent de désenclaver le milieu rural et de relancer l'économie de beaucoup de communes. La création de technopoles à Casablanca et à Rabat représente de nouveaux atouts. Dans le domaine industriel, le Plan Emergence se décline en un programme qui repose sur quatre piliers : le développement de nouveaux métiers de délocalisation des services (offshoring), la création de zones de sous-traitance industrielle orientées vers l'Europe (automobile, électronique et aéronautique), la modernisation et la relance des piliers existants (textile, produits de la mer et agroalimentaire), et l'accélération de la modernisation compétitive du tissu industriel marocain. L'habitat connaît un engouement extrême: logements sociaux, plan habitat insalubre, grands chantiers urbains et relifting des cités, nouvelles cités (Tamesna, tamansouret), le tout encadrés par les agences urbaines, les agences de développement et les facilitations pour l'accès à la propriété (Fogarim). Des accords de libre-échange ont été signés avec la Turquie et les USA. Nos indicateurs économiques connaissent une croissance certaine avec une réduction notable de la dette extérieure. Sur le plan social, c'est le développement humain durable qui s'impose en règle. La dignité humaine, l'équité, l'égalité, la solidarité et la tolérance sont au cœur de la déclaration du millénaire avec ses objectifs ambitieux. L'INDH lancée, le 18 mai 2005 par SM le Roi Mohammed VI, est le socle du nouveau projet de société permettant de rehausser les indices du développement humain. Ses grandes lignes de mise à niveau sociale avec un engagement de solidarité sont un chantier de règne : s'attaquer au déficit social dont pâtissent les quartiers urbains pauvres et les communes rurales les plus démunies, promouvoir les activités génératrices de revenus stables et d'emplois, venir en aide aux personnes en grande vulnérabilité. Les Ong, la société civile, les partenariats avec l'institutionnel, en seront des acteurs. Presque tous les jours, des centaines de projets socio-éducatifs tant au niveau urbain que rural sont inaugurés ou lancés par SM le Roi Mohammed VI, ce qui force la cohésion sociale. Parallèlement la Fondation Mohammed VI s'engage d'une manière majeure dans l'accomplissement d'actions humanitaires et sociales, de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale. L'assurance-maladie obligatoire et le Ramed permettent une couverture médicale plus large pour le citoyen. La Caisse de compensation a été maintenue et près de 48% du budget de l'état sont dédiés aux secteurs sociaux. A présent, nos plus sont représentés par le tourisme (Vision 2010), l'artisanat, les textiles, les MRE, le phosphate, l'agriculture, la pêche, les barrages, les privatisations (téléphone, eau, électricité, ramassage, Régie des tabacs, Comanav…), le Fonds Hassan II, la réforme judiciaire, et la restructuration du champ religieux. Les moins : absence de pétrole ou de gaz, sécheresse récurrente, analphabétisme en cours d'éradication, pauvreté surtout en milieu rural, chômage en cours de résorption par les grands chantiers structurants. Le Maroc, pays émergent, connaît un développement majeur au niveau politique, économique et social. Bien entendu, tout n'est pas parfait, mais le rythme de croissance, la cadence élevée des réformes et des mises à niveau, le consensus national, la stabilité et la solidité de nos institutions permettent de constater objectivement de grands progrès réalisés et d'espérer un avenir meilleur et plus ouvert pour les futures générations. Par Dr. Fouad Bouayad