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100% Jamal Berraoui : Education : La faillite d'un système
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 14 - 12 - 2007

Au lycée Al Khansa, des classes de terminale Sciences économiques, qui ont démarré avec trois semaines de retard, quittent le lycée chaque jour à 17 heures faute d'électricité.
Ahmed Akhchichine et la COSEF ont du pain sur la planche et c'est un euphémisme. La réforme n'a pas démarré. Or, l'éducation est le prototype de l'investissement à long terme, et donc chaque fois que l'on retarde la refonte nécessaire, on sacrifie de nouvelles générations.
L'intelligensia marocaine n'a qu'un contact subsidiaire avec l'état des lieux , ses enfants étant au privé. Alors avant de parler des programmes, du contenu, du niveau du corps enseignant, je vous livre quelques informations :
- Depuis le début de l'année, six enseignants ont été agressés physiquement dont une grièvement à Kénitra.
- A El Jadida, une classe de baccalauréat Sciences mathématiques B n'a démarré son année scolaire que fin novembre, faute de professeurs et de locaux.
- Au lycée Al Khansa, des classes de terminale Sciences économiques, qui ont démarré avec trois semaines de retard, quittent le lycée chaque jour à 17 heures faute d'électricité et ratent donc la dernière heure, sans la remplacer, pour quelques ampoules grillées.
- Certain livres scolaires n'ont été disponibles qu'à fin octobre.
La gestion des ressources humaines n'est pas meilleure. Une enseignante atteinte d'une maladie musculaire très grave a voulu reprendre partiellement. Elle a proposé de reprendre 8 ou 10 heures par semaine en attendant sa guérison. A l'Académie de Casablanca, on lui a flanqué 24 heures sec, plus le travail à la maison qui va avec. Le commentaire du préposé est sinistre : «Vous avez droit à 3 ans de certificats médicaux, vous êtes au top des échelles, pourquoi voulez-vous travailler?».
Le scandale des heures supplémentaires continue de plus bel et a atteint les écoles en milieu rural déjà si difficiles à remplir.
Ces cas relèvent de la marche quotidienne d'un ministère qui «bouffe» plus du quart du budget de la nation depuis l'indépendance. Or, que fait-on pour redresser la barre?
On caresse dans le sens du poil le corps enseignant, principal responsable de ces dégradations.
Car vous savez dans ce marécage des sunlights, les structures fonctionnent très bien grâce à un directeur performant et une équipe impliquée et ce même dans les quartiers défavorisés. C'est la preuve que l'enseignement ne peut fonctionner que s'il redevient une vocation, pas un gagne-pain comme les autres.
Sous des titres pompeux, à chaque fois on nous présente des mesurettes censées moderniser ce qui n'est plus qu'un champ de ruines : l'école marocaine. Il faudrait peut-être commencer par le début, (ce que même la COSEF n'a pas fait), redéfinir ce que l'on veut pour cette école et sans y former tous les concepts pour avoir un consensus auberge espagnole. Ce n'est qu'une fois ce projet posé que l'on pourra redéfinir les programmes, les contenus, les langues d'apprentissage et enfin les qualités minimales exigées des enseignants, des formateurs et des formateurs de formateurs. Croire à une réforme sans reformatage des enseignants et des administratifs est une absurdité, parce que le cancer est au stade final.
Si l'on a viré les politiques de ce ministère c'est que l'on pense qu'ils sont fragiles face à ce mammouth. Qu'au moins l'on aille jusqu'au bout cette fois.
Mais il n'y a pas que les politiques qui évitent le problème. La société civile ne fait pas de la défense de l'école publique une priorité, cela commence à peine avec la FNDP qui tient une conférence sur ce thème ce week-end. La voie de la réussite c'est un mobilisation nationale, y compris de la partie saine du corps des enseignants en faveur d'une école, creuset de la mixité sociale, lieu de savoir sans idéologie et ascenseur en état de marche. La réforme ne peut utiliser des outils avariés.


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