Google et Apple planchent sur un transfert Android–iPhone simplifié    Yakeey et Umnia Bank révolutionnent le marché immobilier en lançant le iBuying    Le président du Real Betis balaie toute polémique autour d'Amrabat et salue son professionnalisme    CAN Maroc-2025 : la caravane "N7taflou Kamlin" fait escale à Dakhla    Sebta : le premier réseau de trafic de drogue par drones entre le Maroc et l'Espagne condamné    Festival des Arts Numériques 2025 : L'UM6P célèbre l'innovation    L'UNESCO valide l'inscription du Caftan en tant que patrimoine marocain    Coupe arabe : Tarik Sektioui vise le dernier carré pour le Maroc    Espagne : le PSOE de Pedro Sanchez isolé sur la question du Sahara au Parlement    Effondrement à Fès : Le bilan provisoire s'élève à 22 morts, les recherches se poursuivent    Criminal lawyer Eric Dupond-Moretti takes his one-man show to Morocco    CNP : Les organisations de la presse dénoncent des contrevérités du ministre et exigent la transparence    UNESCO. Le caftan marocain patrimoine immatériel de l'humanité    UNESCO : Le caftan inscrit au nom du Maroc malgré les manœuvres de l'Algérie    Cinéma : Une dynamique de diffusion qui se projette dans les salles obscures du Maroc    Houmy : "L'actualisation du plan directeur des aires protégées offre un référentiel moderne pour gérer le patrimoine naturel national"    Talbi Alami : "Le Maroc a réalisé des avancées considérables en matière d'autonomisation politique des femmes"    Sahara marocain : Le Burkina Faso réaffirme son soutien et salue la résolution 2797    CAN 2025 : Sponsor officiel, l'ONCF mobilise son réseau pour faciliter la mobilité des supporters    La ministre palestinienne des AE salue hautement le soutien constant de SM le Roi à la cause palestinienne    Tenue à Paris de la 23ème réunion de la Commission Militaire Mixte Maroco-Française    Art's Factory lance sa 2ème édition dédiée au soutien des jeunes créateurs de contenu    Fierté d'un héritage millénaire    Le Maroc consolide sa puissance numérique avec 3MDC    CAN 2025 : Le compte à rebours commence..le Maroc est prêt    La Déclaration de Rabat sur le Désarmement, la Démobilisation et la Réintégration axée sur les Enfants publiée comme document conjoint du Conseil de Sécurité et de l'Assemblée Générale de l'ONU    Une importante délégation des trois régions des provinces du Sud du Royaume tient une rencontre avec le MEDEF consacrée à la promotion des investissements    Casablanca commémore les 73 ans du soulèvement des 7 et 8 décembre 1952    LDC J6 (Acte 1) : Une soirée martiale renversante    LDC / J6 (Acte 2) : Real Madrid - Manchester City, la grande affiche de la soirée    Coupe arabe : Voici le tableau final avec un possible choc Maroc–Algérie    Maroc : L'activité des services marchands non financiers en hausse au T4-2025 (HCP)    Palestine : Le plan de Trump peine à passer à une nouvelle phase    Levée de l'alerte au tsunami après un séisme au Japon    Fès : au moins 19 morts dans l'effondrement de deux immeubles de quatre étages    Fès: 19 muertos y 16 heridos en el derrumbe de dos edificios adyacentes    Protection sociale : Le Maroc salué pour ses réformes structurelles    Maroc : Vigilance orange, averses orageuses et chutes de neige ce mercredi    Migration : l'Espagne alloue 646.535 euros au Maroc    USA : Trump avertit contre un blocage des droits de douane par la Cour suprême    Brésil: un vote parlementaire pourrait ramener la peine de l'ex-président Bolsonaro à un peu plus de deux ans    Interview avec le Général Michel Yakovleff : «L'Europe fait obstruction à Trump car elle refuse la capitulation de l'Ukraine»    L'Australie interdit les réseaux sociaux aux moins de 16 ans, une première mondiale    Bourse de Casablanca : ouverture en bonne mine    Robotique – IA : les Marocains brillent au «Enjoy AI 2025» en Chine    Alstom mise sur le Maroc pour propulser une nouvelle génération d'industries ferroviaires    Rétro-verso : Immeuble de la COMANAV, jalon du patrimoine casablancais    La Chambre des Conseillers approuve à la majorité des projets de loi organique relatifs au système électoral    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Nicolas Sarkozy tente la réforme des institutions
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 21 - 07 - 2008

La stratégie des socialistes est claire : tout faire pour empêcher Nicolas Sarkozy de cueillir le fruit d'une réforme de grande ampleur. Voire faire en sorte qu'un refus du congrès d'entériner cette réforme.
Le Parlement français réuni en congrès, ce lundi 21 juillet, sera le théâtre d'une grande épreuve politique pour Nicolas Sarkozy. Sénateurs et parlementaires se retrouvent à Versailles pour décider du sort de la réforme de la Constitution proposée par le président de la République.
Le but de cette réforme est de toiletter en profondeur la Constitution de 1958 en accordant davantage de pouvoir de contrôle au Parlement. Une des promesses phares du candidat Sarkozy. Le locataire de l'Elysée en a fait depuis son élection une affaire d'ego dont l'adoption signifie une entrée fracassante dans l'histoire de la cinquième République et dont le rejet signifie un cuisant échec personnel.
Parmi les mesures choc de cette réforme, le président de la République ne pourra plus accomplir plus de deux mandats comme son homologue américain et pourra intervenir devant les deux Chambres réunies en congrès. Son pouvoir de nomination est davantage encadré par des commissions formées au sein du Parlement qui va maîtriser de plus près son agenda pour mieux contrôler l'action du gouvernement.
Cette consultation est l'objet d'un vrai suspense. Et pour cause. S'il était question du vote d'une simple loi au Parlement, la majorité présidentielle dispose, à l'Assemblée nationale, d'une avance confortable qui lui permet, en cas de discipline de vote, d'être à l'abri des surprises arithmétiques. Mais pour être votée, la réforme de la Constitution a besoin de l'adhésion des 3/5 des membres de ce congrès. Un calcul assez subtil. Ce chiffre n'était pas acquis d'avance. Jusqu'à la dernière minute, Nicolas Sarkozy a déployé un volet de mesures et de concessions pour mieux séduire l'opposition et se mettre définitivement à l'abri des surprises. Sur un point qu'il sait politiquement sensible et explosif comme son intervention au sein du Parlement, Nicolas Sarkozy s'est voulu rassurant en formulant expressément des garanties : «Je prends l'engagement que des garanties seront apportées pour que l'opposition puisse répondre chaque fois que le président de la République tiendra un propos qui concerne la politique française».
La réaction de l'opposition ne s'est pas fait attendre. Tranchée et déterminée. Dans une démarche rare, ce qui était connu, du temps mémorable de Lionel Jospin, sous le label de «la gauche plurielle», le PS, PCF et Verts diffusent un communiqué dans lequel ils constatent «qu'aucune disposition ne vient renforcer les pouvoirs du parlement» et que cette réforme «accentue la présidentialisation» du régime.
Il est vrai que l'opposition répondait à une invite sous forme de petite provocation de la part de Nicolas Sarkozy quand il lance en direction de la rue Solferino : «J'espère que les socialistes sincères comprendront qu'il y aurait une certaine forme de ridicule à ne pas voter une réforme dont ils n'ont cessé de rêver les contours sans jamais la mettre en œuvre».
Ce à quoi François Hollande, le patron des socialistes, répond dans la même veine : «La méthode révèle le contenu même de la réforme, la dérive présidentialiste est là vérifiée. Nicolas Sarkozy s'exprime comme s'il était à la fois président de la République, Premier ministre, garde des Sceaux, président de l'Assemblée nationale, président du Sénat et président du Conseil supérieur de l'audiovisuel». La stratégie des socialistes est claire : tout faire pour empêcher Nicolas Sarkozy de cueillir le fruit d'une réforme de grande ampleur. Voire faire en sorte qu'un refus du congrès d'entériner cette réforme sur laquelle il avait investi autant d'énergie et de crédit, puisse apparaître comme un échec personnel du président de la République.
La grande confusion qui règne autour de ce vote de la réforme de la Constitution provient d'un constat à la double contradiction : Il est indéniable qu'au sein de la famille UMP, de nombreux députés restent attachés à la Constitution de 58 et pourraient manifester leur mauvaise humeur en s'y opposant. La seconde contradiction vient des rangs du Parti socialiste dont un certain nombre pourrait ne pas se plier à la discipline du parti et voter la réforme. D'où la grande incertitude qui règne sur le château de Versailles à la veille d'une journée que l'Elysée voudrait historique.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.