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La crise financière reconfigure les débats au sein de la gauche
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 10 - 10 - 2008

La situation alambiquée de Bertrand Delanoë pousse d'autres chefs de la gauche à adopter une logique de surenchère politique pour être en phase avec l'humeur du temps.
Les prévisionnistes de la météo politique de gauche avaient tout prévu sauf que leur congrès de Reims du mois prochain, destiné à renouveler leur leadership se tienne à l'ombre d'une des crises financières les plus aiguës depuis les années trente. Plus les Bourses et les places financières plongeaient dans leur abyssale inquiétude, plus l'édifice idéologique sur lequel de nombreuses personnalités ont bâti leur stratégie politique de conquête craquelle et se fissure.
A titre d'exemple, les socialistes ne pouvaient tenir leur congrès avec des motions pour la plupart conçues lors et pour une période d'accalmie politique et économique sans donner l'impression d'être en dehors du temps. Une des voix les plus porteuses qui a rappelé crûment cette réalité est Julien Dray, un des nombreux porte voix de Ségolène Royal : «On ne peut pas avoir un congrès complètement déconnecté de la réalité» surtout si cette crise «débouche malheureusement sur une récession» susceptible de se muer «en dépression longue».
Une des victimes socialistes les plus visibles et les plus marquées de cette crise semble être le maire de Paris Bertrand Delanoë. Pour lancer sa candidature à une ambition nationale, Bertrand Delanoë n'avait trouvé d'autre rupture que de se proclamer «socialiste et libéral». Dans son livre intitulé «De l'audace», publié en mai dernier, le maire de Paris, candidat à la succession de François Hollande à la rue Solferino et par extension de Nicolas Sarkozy à l'Elysée, estimait que «le libéralisme (était) d'abord une philosophie politique de la liberté».
Devant l'exploitation ravageuse de cette posture libérale par ses adversaires dans un contexte où l'interventionnisme de l'Etat est présenté comme la solution miracle à cette crise, Bertrand Delanoë tente de faire sans grandes convictions quelques marche arrière idéologiques : «La crise du capitalisme financier international nous rappelle la pertinence du socialisme» ou encore cette affirmation péremptoire : «Dans mon livre, je démolis le libéralisme économique».
La situation alambiquée de Bertrand Delanoë pousse d'autres chefs de la gauche, qui n'ont pas vu venir l'orage financier, à adopter une logique de surenchère politique pour être en phase avec l'humeur du temps. Ségolène Royal que certains accusaient de «droitiser» son approche pour ratisser large, ne demande pas moins que de changer «le système capitaliste devenu fou». «Changer le système, préconise-t-elle, c'est mettre le système financier au service de l'économie».
Un homme comme Jean-Marc Ayrault, patron du groupe socialiste à l'Assemblée, n'en exige pas moins qu'«un vrai new deal européen» avec ce constat : «c'est l'échec du libéralisme aujourd'hui et les gouvernements n'ont d'autres moyens que d'intervenir et de nationaliser d'une certaine façon».
Alors qu'une grande partie de la gauche était tentée par délaisser son propre héritage au profit des sirènes clinquantes du marché non régulé, pratiquant ce que certains appellent «un socialisme d'accompagnement du marché», cette crise financière semble remettre les pendules à l'heure. A tel point que certains, à l'image de Michel Sapin, ancien ministre et secrétaire national du PS chargé de l'Economie, y voit presque un bénéfice pour sa famille politique : «Je trouve que cette crise financière nous tire vers le haut, elle nous oblige à nous tirer vers le haut et au fond ça améliore beaucoup le débat dans le Parti socialiste à la veille de notre congrès».
Sans aucun doute, cette crise financière oblige les socialistes français à gauchir leur discours à un moment où tous les instituts de sondage montraient qu'ils étaient dépassés sur leur gauche par le remuant Olivier Besancenot, le jeune chef de l'extrême gauche qui vient de lancer un parti à l'appellation fort opportune : le Parti anticapitaliste. Il ne sera donc pas étonnant de voir, qu'à cause de ce contexte économique maussade et anxiogène, seuls les socialistes, qui auront cette capacité à ressortir de leur grenier la vieille artillerie de la régulation et de la nationalisation, seront les plus audibles.


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