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Label marocanité : L'obscur malentendu
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 15 - 05 - 2009

La haine ne peut être ni un projet de vie ni un projet de société. Or, l'ouvrage est lourd de rancœur et de malveillance.
«Nul ne ment autant qu'un homme indigné», a écrit Nietzche. Cette phrase m'est tout de suite venue à l'esprit en lisant l'opuscule d'Ali Amar. L'équation du livre est d'un simplisme désarmant : Dans ce Maroc, repère de reptiles plus malfaisants les uns que les autres, l'expérience du «Journal Hebdomadaire» constitue un îlot de pureté et une principauté de vertu. Râle acrimonieux et procès fleuve où rien ne trouve grâce, dans ce pays, au bout d'une plume vengeresse, l'œuvre pèche par un excès névrotique qui frise l'insignifiance.
La haine ne peut être ni un projet de vie ni un projet de société. Or, l'ouvrage est lourd de rancœur et de malveillance. A moins que cela ne soit plus simplement le résultat d'une insoutenable légèreté du caprice contrarié: reconnaissez-moi ou je fais un malheur… Un caca nerveux.
C'est qu'il n'y a rien, pas la moindre pépite, à se mettre sous la dent. Rien qui n'ait déjà été écrit par les références omniscientes de l'auteur : Nicolas Beau, Catherine Graciet, Jean-Pierre Tuquoi, Ignace Dalle, Mahjoub Tobji…, voire cette poubelle digitale qu'est le site de Bakchich. La répétition est certes l'art de la pédagogie. Mais dans notre cas, l'œuvre est sérieusement affectée d'une névrose de répétition. Chapelet de perles usitées, l'écriture, d'une main frémissante, procède d'une forme de bégaiement journalistique.
Du coup, cela donne l'impression qu'on a affaire à un livre narcissique. Il est comme écrit pour le bon plaisir de son auteur, avec le secret espoir de réitérer l'expérience éditoriale d'un Gilles Perrault. Ce désir étourdissant pousse à la morgue. Et je passe sur les convenances et la déontologie. Sur ce registre, laissons les propres copains, associés et complices de l'auteur (voire son ancien Journal) s'en charger. Il y a comme un fracas de hold-up tant ces derniers ont vu dans l'entreprise un captage égocentrique d'un patrimoine commun et d'un héritage collectif. Quand ils n'y ont pas vu un coup de dague dans le dos. Le manque de scrupules en apparaît évident.
A contrario, le livre est éclairant, non pas par ce qu'il dit, mais par ce qu'il tait : la place du ressentiment dans l'engagement intellectuel. Cela transparaît tellement dans cet ouvrage, avec un usage excessif d'adjectifs moqueurs et de rictus cyniques, que l'objet de l'indignation s'éclipse derrière l'indignation elle-même. Il dévoile, en faisant et par déduction, l'obscur dessein de cette élitocratie, enfants gâtés de la transition démocratique, qui dépitée de ne pas avoir la place, qui à ses yeux devait lui revenir de droit, avait décidé d'assiéger la citadelle, quitte à cacher la méthode, un peu mafieuse il faut le dire, sous une fine couche de vertu.


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