Safi : Le roi donne ses instructions pour réhabiliter les zones sinistrées    La JI des migrants relance le débat sur l'actualisation des politiques publiques au Maroc    Sahara : Le Royaume-Uni espère «constater des progrès dans les mois à venir»    AMMPS : la régulation du marché des médicaments au cœur des discussions    Accès à l'information : Entre ambitions législatives et résistances administratives    Salaire minimum : L'Exécutif acte une hausse de +5 % en 2026 dans l'agricole et le non-agricole    Le Maroc lance « Startup Venture Building », un levier structurant pour faire émerger les champions du digital    Maroc : Les acteurs du tourisme en conclave à Mazagan pour une stratégie unifiée    Inédit, la CLS d'Orange Maroc 1ère station d'atterrissement open acess du Royaume    Baisse de l'inflation : le gouvernement revendique l'efficacité de ses mesures    Dermatose nodulaire: Début de la vaccination de 750.000 bovins dans le sud-ouest français    Bruxelles : Grande manifestation des agriculteurs européens opposés à l'accord UE-Mercosur    Clinton a-t-il convié Epstein et Maxwell au mariage du roi Mohammed VI ?    Coupe arabe : le Maroc sacré au terme d'une finale renversante face à la Jordanie (3-2, a.p.)    Maroc : Ouverture à Rabat du Forum international sur le sport    Une confrontation purement marocaine... Les Lions de l'Atlas espoirs se rapprochent du titre de la Coupe arabe en finale    Le Roi félicite la sélection nationale de football après son sacre à la Coupe Arabe    Football : la Finalissima Argentine-Espagne se jouera le 27 mars au Qatar    CAN Maroc : le parcours du combattant des supporters algériens    Achraf Hakimi sera-t-il sur le terrain pour défendre les couleurs du Maroc ?    Almeria : La Garde civile démantèle un réseau de trafic de drogue entre le Maroc et l'UE    Content creator Moroccan Mirage nominated for TikTok Awards 2026 in Dubai    Morocco mobilizes resources to aid populations affected by cold wave in 28 provinces    Opération « Grand Froid » : la Fondation Mohammed V aide 2.155 ménages à Taroudant    Le Prix Femmes Idéal 2025 : Quatre parcours d'excellence féminine marocaine récompensés    El Jadida : une conférence internationale interroge les mutations du travail social    Marrakech, carrefour africain de l'assurance qualité et de l'enseignement supérieur    Coupe arabe : Le match entre l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis interrompu par la pluie    Voici les hauteurs de pluie enregistrées ces dernières 24H    CDG Invest Growth finalise la cession de sa participation dans Soludia Maghreb    NAPS accompagne la modernisation du secteur du change    Bank Al-Maghrib dévoile sa feuille de route 2026-2027 sur le change, l'inflation et les TPE    Doha : Signature d'un mémorandum d'entente entre l'INPPLC et l'Académie internationale de lutte contre la corruption    Teaser. Mohamed Aujjar décortique les réalisations du RNI    Sendit. Abderrahim ISLAH : "Notre engagement envers le client s'inscrit dans la durée"    Suprématie aérienne au Maghreb : Soukhoï Su-57, F-35,... au-delà des mythes ! [INTEGRAL]    USA : la cérémonie des Oscars sera diffusée en exclusivité sur YouTube à partir de 2029    Retro-Verso : Il était une fois la rue des Teinturiers de Rabat    Warner Bros. Discovery rejette l'offre de Paramount et privilégie Netflix    Les Oscars : Fin de l'ère ABC, l'Académie choisit YouTube à partir de 2029    Jaylann, L'Artiste et Angélique Kidjo interpréteront la chanson officielle de la CAN 2025    Forbes Afrique nomme les ambassadeurs les plus influents du Maroc en matière de soft power    Togo : L'Ekpésosso, symbole vivant de la culture guin, honoré par l'UNESCO    Ferhat Mehenni écrit : le droit du peuple kabyle à l'autodétermination    Lors d'un événement artistique à Rabat... l'ambassadrice de Croatie salue la coexistence religieuse au Maroc    AHMED    USA : Trump impose des restrictions d'entrée aux ressortissants de sept nouveaux pays    Achraf Hakimi et Hassan Hajjaj ouvrent le café éphémère «Juj» à Casablanca    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Autrement : La Syrie peut-elle changer ?
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 12 - 04 - 2011

Dans les jours qui ont suivi les révolutions de Tunisie et d'Egypte, beaucoup se sont demandés : et la Syrie va t-elle bouger aussi?
Durant plusieurs semaines, rien ne s'est passé. Le pouvoir de Bachar al-Assad pouvait se montrer satisfait. Dès le début de l'année 2011, il avait tout fait pour prévenir de possibles révoltes, annonçant de nombreuses mesures sociales et faisant baisser les prix des produits de première nécessité. Mais les aspirations à plus de liberté et à davantage de justice ont fini par se faire entendre, dans le sud du pays d'abord, dans les faubourgs de Damas ensuite. Le régime, qui avait mobilisé ses services de sécurité et ses partisans, a répondu par la répression: plusieurs dizaines de morts, des centaines de blessés, de multiples arrestations. La protestation, cependant, ne s'est pas éteinte. La Syrie représente un cas très particulier. Alors que, au Bahreïn, nous avons un pays majoritairement chiite dirigé par une dynastie sunnite, à Damas on trouve un pouvoir alaouite (à ne pas confondre avec la monarchie marocaine) qui est issu d'une branche du chiisme. Il y a onze ans, en l'an 2000, Bachar al-Assad a succédé à son père, Hafez al-Hassad, qui avait conquis par la force le pouvoir en 1971. On a alors pu espérer que le jeune chef d'Etat, formé en Grande-Bretagne, allait rompre avec le pouvoir autoritaire de son père et engager de véritables réformes. Il n'en a rien été. La famille al-Assad tient les principaux leviers de commande du pays. Un des cousins de Bachar, en particulier, a la mainmise sur les secteurs les plus rentables de l'économie nationale. Les généraux, souvent alaouites eux aussi, ont toute liberté pour s'enrichir grâce à la corruption, dès lors qu'ils prouvent leur fidélité au président et à son clan. Une police politique toute puissante, les moukhabarat, surveille de près tout mouvement de contestation et frappe sans pitié les protestataires. Le pays, dirigé à partir de son indépendance par le parti Baath qui se voulait, à l'époque, laïc et socialiste, est désormais totalement engagé dans l'économie de marché, ce qui crée de nouveaux riches mais, aussi, de nouvelles pauvretés. Quand le printemps arabe a touché la Libye, le colonel Kadhafi a aussitôt demandé le soutien de Bachar al-Assad. Celui-ci le lui a accordé sans hésiter. Des militaires syriens ont été envoyés en Libye, afin de renforcer des troupes déjà présentes dans le cadre d'accords de coopération. Et la Syrie s'est opposée à la Ligue arabe, quand celle-ci s'est prononcée en faveur d'une zone de non-survol du territoire libyen pour stopper la violence de Kadhafi contre son peuple. En fait, Bachar al-Assad est conscient que, si Kadhafi tombe, cette chute pourra apparaître comme annonciatrice de la sienne aux yeux de la population syrienne. Pourtant, Bachar ne semble pas haï par la majorité de son peuple. Il aurait encore la possibilité d'apporter de vrais changements. Mais depuis quarante ans, le clan des al-Assad exerce le pouvoir par la force. Peut-il apprendre à gouverner autrement? Surtout, Bachar al-Assad doit veiller à ce que ceux qui forment le socle et le ciment de son régime: sa famille, les généraux corrompus, les moukhabarat, ne se sentent pas menacés. Lui pourrait peut-être accepter la démocratisation de son régime. Pas eux. Jusqu'à quand la fuite en avant sera-t-elle possible ?

Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.