Les MRE au cœur des priorités de l'action gouvernementale Les Marocains résidant à l'étranger (MRE) demeurent au cœur des priorités de l'action gouvernementale, à travers la défense de leurs droits, la préservation de leurs intérêts et le renforcement de leurs liens avec la mère-patrie. C'est ce qu'avait affirmé le chef de gouvernement Abdelilah Benkirane dans le cadre de la présentation de la déclaration gouvernementale devant le Parlement. M. Benkirane avait précisé, dans ce cadre, qu'il sera procédé à la mise en œuvre d'une politique publique intégrée et cohérente visant à réaliser la complémentarité d'action entre les différents intervenants dans la gestion des affaires des Marocains résidant à l'étranger. Cette politique se décline en cinq axes principaux portant sur les volets religieux, culturel et éducationnel, administratif et consulaire, social, économique et de la participation à la vie nationale. Concernant l'aspect religieux et culturel, le gouvernement œuvrera, dans le cadre d'une approche participative et intégrée, à développer et à diversifier les programmes d'éducation, d'encadrement religieux et d'enseignement des langues arabe et amazighe. S'agissant du volet administratif et consulaire, le gouvernement s'attellera à l'amélioration des services administratifs destinés aux MRE. Pour ce qui est du volet social, le gouvernement œuvrera à la consolidation du dialogue et à la diversification des canaux de communication. Au volet économique, le gouvernement élaborera un plan d'action intégré à travers la mobilisation des moyens nécessaires pour favoriser l'émergence d'une nouvelle génération des investissements des Marocains de l'étranger. Pour une nouvelle approche migratoire L'association «Nouvel élan» estime qu'«il est impensable que l'installation définitive des millions de Citoyens marocains de l'étranger «CME» en dehors des frontières nationales, n'a modifié ni les modalités selon lesquelles se pense et se gère leur dossier, ni les modes d'appellation de ces populations». Selon cette ONG, la nécessité de mettre en place une nouvelle approche migratoire se fait de plus en plus sentir. «Les nouveaux responsables du dossier doivent élaborer une autre politique, permettant à chacun d'eux de se sentir fier d'appartenir à un Maroc qui prend en considération la diversité de ses citoyens et où le droit est la règle», souligne cette association. «Loin de tout esprit de chauvinisme et de nationalisme étroit, il devient nécessaire que les nouveaux responsables comprennent et acceptent, qu'il est tout à fait normal que la communauté s'ouvre à son environnement immédiat dans ses pays de résidence et, que la double appartenance (bi-nationalité) soit une richesse, qu'il faut prendre en considération et valoriser. Ils devraient aussi comprendre, que dominés par leurs préoccupations immédiates et personnelles, le choix de l'engagement, subi ou désiré, s'inscrit non seulement dans la sédentarisation dans leur pays de résidence, mais aussi dans la politique «d'intégration» de leur pays de résidence», indique-t-elle. Implication des MRE dans les différents conseils Se basant sur l'article 18 de la Constitution qui stipule que : «les pouvoirs publics œuvrent à assurer une participation aussi étendue que possible des Marocains résidents à l'étranger, aux institutions consultatives créées par la Constitution ou par la loi», l'Association Nouvel élan appelle à une implication dans les différents conseils. «Nous demandons au nouveau gouvernement de prendre les mesures adéquates nécessaires, pour mettre en œuvre cet article et impliquer les CME dans les différents conseils tant à créer, que déjà existants, tels le Conseil économique et social (CES), la Fondation Hassan II pour les CME, de façon à permettre aux représentants de la communauté d'y siéger», affirme cette association dans son communiqué. Dans le même sens, il est nécessaire de revoir, selon l'association Nouvel élan, les statuts du CNDH, de l'Institut royal de la culture amazighe (IRCAM) et de la Fondation Mohammed V pour la solidarité, afin de permettre la participation des représentants de la communauté dans ces institutions et organisations.