Sahara : Quand Staffan de Mistura met le Polisario et l'Algérie dans le même panier    Laâyoune : 6e Congrès de la Société Marocaine d'Anesthésie et de Réanimation (SMAAR), sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI    La police de l'environnement à l'ordre du jour du Conseil de gouvernement    Le secteur manufacturier chinois..moteur de plus de 30 % de la croissance mondiale entre 2021 et 2025    UIR: Rabat Business School fait une entrée dans le Top 20 mondial du classement Financial Times 2025    L'UM6P inaugure à New York son nouveau Global Hub    L'ambassade de Chine à Rabat félicite l'étudiante marocaine Yasmine Mezouari pour son sacre international en Chine    Plaques d'immatriculation internationales : la tutelle explique la nature des infractions constatés suite aux polémiques i    Bourita s'entretient avec le nouveau MAE sénégalais    Qualifs CDM 26 (CAF) : un mardi décisif pour les cadors africains    Prépa CDM féminine de futsal : Italie - Maroc ce mardi    Conservation des rapaces : Une stratégie nationale voit le jour    Un élève rend hommage à son professeur après 22 ans : une Omra en guise de gratitude    Un élève rend hommage à son professeur après 22 ans : une Omra en guise de gratitude    Intégration dans la région euro-méditerranéenne : l'UpM et l'OCDE présentent le 2e rapport    L'éducation des réfugiés menacée par les coupes budgétaires, alerte le HCR    Algérie–Mozambique : une coopération bilatérale instrumentalisée par Alger autour du Sahara    Industrie manufacturière : une entreprise suédoise s'implante au Maroc    Casablanca s'anime avant les 10KM : le village sportif donne le ton    Ports : les grues chinoises de ZPMC équipent le port de Tanger    Le ministère du transport s'explique sur les procès-verbaux relatifs aux plaques d'immatriculation internationales et les infractions constatées    Edito. Derrière les chiffres    Jamal Benomar, entre les grandes déconvenues diplomatiques et les propos qui outragent les institutions nationales marocaines    Fado Festival revient à Rabat pour sa 8e édition marocaine    Rentrée scolaire 2025-2026 : Environ 8,27 millions d'élèves rejoignent les classes    Morocco and Senegal strengthen ties with new ministerial collaboration    Le temps qu'il fera ce mardi 9 septembre 2025    Les températures attendues ce mardi 9 septembre 2025    Maroc-UE : Un partenariat renforcé sur la recherche scientifique    Al Haouz reprend son souffle... De nouvelles maisons racontent des histoires de résilience    Le Maroc figure sur la liste européenne des pays d'origine sûrs tandis que l'UE+ voit chuter ses demandes d'asile de 23 % au premier semestre 2025, un chiffre historique    Le Maâlem Mustapha Baqbou n'est plus    L'Alhambra de Grenade accueille un nouvel espace amazigh en l'honneur de la Dr Leila Mezian    Moroccan Gnaoua master Maalem Mustapha Bakbou passes away at 72    Séisme en Afghanistan : la Chine envoie une aide d'urgence.    Zambie-Maroc: Les Lions en mode confirmation    Azemmour: Le melhoun, un patrimoine vivant au cœur de l'identité nationale    Bundesliga : le Danois Kasper Hjulmand prend les rênes du Bayer Leverkusen jusqu'en 2027    Gaza : l'Espagne durcit ses sanctions contre Israël et augmente son aide humanitaire    Taroudant : Une dynamique accélérée de reconstruction après le séisme d'Al Haouz    Eliminatoires Mondial 2026 : «Nous affronterons la Zambie avec l'objectif de gagner» (Walid Regragui)    Post-séisme à Marrakech : Les monuments historiques renaissent de leurs cendres    Alerte météo : orages et fortes rafales ce lundi    France : vote décisif à l'Assemblée nationale pour le gouvernement de François Bayrou    Erick Baert, l'homme aux 100 voix, de retour au Maroc avec son spectacle "Illusions vocales"    Marrakech : Deux morts dans un incendie au douar Moulay Azzouz Elmelk    Amical : Les Lionceaux U20 tenus en échec par les États-Unis    Zakaria El Ouahdi réagit à son absence avec les Lions de l'Atlas    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Les médecins privés demandent la fermeture des polycliniques de la CNSS
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 09 - 07 - 2012

Les médecins du secteur privé montent de nouveau au créneau à travers le Syndicat national des médecins du secteur libéral (SNMSL). Ce dernier a déposé une plainte contre tous les directeurs des polycliniques de la CNSS pour motif d'exercice illégal de la médecine. Cela peut paraître invraisemblable, mais le fait est que les polycliniques de la CNSS ne disposent pas en effet d'autorisations dûment délivrées par les pouvoirs publics. Dr Mohamed Naciri Bennani explique que «les polycliniques de la CNSS n'ont aucun fondement juridique car elles n'ont jamais obtenu d'autorisation d'ouverture de la part du Secrétariat général du gouvernement». Profitant de cette lacune, le syndicat des médecins a entamé depuis quelques semaines une procédure préliminaire pour préparer son offensive judiciaire. Ainsi, à travers un avocat mandaté à ce sujet, des huissiers de justice se sont déplacés dans toutes les polycliniques de la CNSS dont les directeurs ont été invités à fournir leurs autorisations administratives. L'absence de ces autorisations a été donc dûment consignée dans des procès verbaux qui ont servi à fonder la plainte du syndicat auprès du tribunal de première instance de Casablanca. La plainte a été jugée recevable et la première audience est prévue le 23 juillet.
Pour les responsables de la CNSS, cette sortie tonitruante des médecins ne semble pas vraiment surprendre pour autant. Le directeur général, Saïd Ahmidouch, estime que «les médecins du privé sortent cette carte des polycliniques de manière épisodique pour peser sur les négociations au sujet de l'assurance maladie obligatoire». Certes, M. Ahmidouch reconnaît lui aussi qu'au moment de la création des polycliniques de la CNSS, «il se peut qu'il y ait eu en effet un oubli sur le plan des formalités».
Mais pour lui, il s'agit d'un faux débat, voire d'un chantage car, estime-t-il, «le plus important c'est que ces polycliniques rendent service aux assurés et à la collectivité en matière de médication et de soins». D'ailleurs, poursuit le DG de la CNSS, «le dahir portant loi sur l'AMO cite entre autres prestataires de soins les polycliniques de la CNSS ce qui veut dire que l'Etat les reconnaît implicitement comme des unités médicales en bonne et due forme».
La loi sur l'AMO reconnaît implicitement les polycliniques
Au-delà, pour la direction de la CNSS il est aujourd'hui impensable de vouloir fermer ces polycliniques au vu des millions de malades qui en bénéficient. Certes. Il n'empêche que cette lacune juridique flagrante devra bien être comblée. Et pour cela, c'est l'Etat qui devra agir notamment le ministère de la santé et le Secrétariat général du gouvernement (SGG). Mais là aussi, les médecins du privé ont une autre bataille à mener car pour l'instant leur plaidoyer n'a manifestement pas encore trouvé d'écoute auprès de l'administration. Dr Naciri Bennani en profite d'ailleurs pour reprocher au ministre de la santé, Lhoussaine Louardi, son immobilisme et son mutisme. «Juste après sa nomination, je lui avais remis moi-même directement un mémorandum du syndicat dans lequel tout un chapitre est consacré aux polycliniques de la CNSS».
Les médecins promettent de mener la bataille jusqu'au bout
C'était au mois de février 2012. Mais selon le président du SNMSL, quatre mois plus tard, le ministre de la santé n'a donné aucune suite à cette requête. Mais les médecins du privé n'en démordent pas et promettent d'aller jusqu'au bout «pour mettre fin à l'anarchie dans le secteur».
Le ministre de la santé, pour sa part, n'aura pas la tâche facile. Certes, sur le plan légal il n'y a pas de doute et la décision à prendre est tout indiquée. Il n'empêche qu'il est difficilement envisageable aujourd'hui de fermer les polycliniques de la CNSS au moment où le Maroc cherche au contraire à améliorer les soins de santé. La solution médiane pourrait éventuellement résider dans la gestion déléguée. La loi sur l'AMO avait, en effet, clairement stipulé que la CNSS en tant que gestionnaire du régime AMO ne peut en même temps être aussi prestataire de soin. La Caisse est tenue, par conséquent, de se désengager de ses polycliniques en confiant la gestion à un opérateur privé marocain ou étranger. Après une première tentative qui n'avait pas abouti, la Caisse a désormais jusqu'à fin décembre 2012 pour le faire. Affaire à suivre…
Comment sont créées les polycliniques de la CNSS ?
L'absence d'autorisations administratives pour les polycliniques de la CNSS est connue depuis longtemps. Le problème a été déjà soulevé à d'autres occasions. Le dernier rapport de la Cour des comptes, publié au mois de mars 2012, a consacré lui aussi toute un chapitre à la question. On peut y lire notamment que ces polycliniques n'ont pas été créées de manière légale et par décision des administrations compétentes en la matière. Le rapport rappelle également que le dahir 1-72-184 portant création de la CNSS ne prévoit pas la possibilité pour cette dernière d'être elle-même prestataire de soins de santé. Du coup, ces unités ont été gérées sur un modèle bâtard à mi-chemin entre la clinique privée et l'hôpital public. Si on remonte plus loin, un rapport de la commission d'enquête parlementaire de 2002 avait mis le doigt sur la situation illégale des polycliniques de la CNSS.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.