À regarder le casting de ces huit dernières années, la diversité des profils et des destins de ceux qui ont occupé ce siège très éjectable de ministre de la santé ne trompe pas. Khalid Aït Taleb nouveau dépositaire du poste, devra faire face à une activité sanitaires à forte portée médiatique, gagner en visibilité et donc en prestance politique. Sur l'origine professionnelle, d'abord, on observera que le nouveau titulaire du département de la santé est médecin : directeur du Centre hospitalier universitaire Hassan II Fès depuis 2004 et membre du Comité d'experts au ministère de la Santé. Le retour d'un des professionnels de santé à ce poste s'explique la grande complexité des sujets traités à l'heure actuelle dans le domaine. Peu connu du public, Khalid Aït Taleb en est à sa première expérience ministérielle. Et il a pour lui de savoir porter ses convictions avec fermeté. En 2016, il a pris part à l'inauguration de l'Institut de recherche sur le cancer (IRC) à Fès, le premier du genre au Maroc et en Afrique. Cet établissement a nécessité un budget de 15 millions de dirhams. Octobre 2019, il remplace le météorique Anas Doukkali qui n'a pas su faire fructifier son passage. Il a désormais la mission de renforcer la dimension sanitaire des décisions prises sur le plan politique. Si les différents candidats à ce ministère se sont situés dans un continuum d'action sur certains points clefs pour le système de santé, Khalid Aït Taleb doit désormais assurer le rééquilibrage de la relation médecin-patient et peser davantage sur les grandes orientations des politiques de santé et faire ancrer progressivement le réflexe prévention dans le quotidien des citoyens Marocains.