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La voie vers la démocratisation des soins
Couverture sanitaire universelle
Publié dans Albayane le 05 - 01 - 2014


Couverture sanitaire universelle
La santé de notre population est l'objet d'un intérêt constant de la part de SM le roi Mohammed VI. C'est pourquoi cet intérêt est aujourd'hui inscrit en tant que priorité du gouvernement. L'objectif d'une telle approche n'est autre que celui de permettre à chaque Marocain d'avoir accès aux soins de qualité, aux médicaments nécessaires pour le rétablissement de son état de santé et ce indépendamment des moyens financiers des uns et des autres, de leur lieu de résidence afin d'assurer une réelle démocratisation des soins et une véritable justice sanitaire qui soient à même de réduire les inégalités choquantes et pénalisantes dont souffrent les citoyens les plus pauvres.
Pour arriver à concrétiser ce vœu qui nous est cher, nous devons faire aujourd'hui des choix qui nous engagent tous dans notre vie quotidienne, prendre des décisions courageuses, être plus solidaires, si nous voulons réellement assurer la préservation, l'amélioration et le développement de l'état de santé de toute notre population, ce qui ne peut se concevoir que grâce la couverture sanitaire universelle.
La couverture (sanitaire) universelle consiste à veiller à ce que l'ensemble de la population ait accès aux services préventifs, curatifs, palliatifs, de réadaptation et de promotion de la santé dont elle a besoin, et à ce que ces services soient de qualité suffisante pour être efficaces, sans que leur coût n'entraîne des difficultés financières pour les usagers. Cette définition contient trois objectifs de la couverture universelle, liés entre eux:
1 / L'accès équitable aux services de santé : tous ceux qui ont besoin des services de santé, quels que soient leurs moyens financiers, doivent pouvoir y accéder.
2 / La qualité : les services de santé doivent être d'une qualité suffisante pour améliorer la santé de ceux qui en bénéficient.
3 / La protection financière : le coût des soins ne doit pas exposer les usagers à des difficultés financières.
Un droit fondamental du citoyen
La couverture universelle prend ses racines dans la Constitution de l'OMS, adoptée en 1948, qui fait de la santé l'un des droits fondamentaux de tout être humain, et dans la Stratégie mondiale de la santé pour tous, lancée en 1979.
Au département de la Santé, le professeur Louardi a à maintes reprises, que ce soit lors de ses réponses aux parlementaires, ses déclarations à la presse, ou ses multiples interventions démontré clairement la prise de conscience de son département et de tous les partenaires nationaux ou internationaux, quant aux enjeux réels que représente aujourd'hui la santé des citoyens.
Pour le ministre de la Santé, le droit à la santé a toujours été considéré comme un droit fondamental du citoyen, c'est pourquoi nous entreprenons de grands chantiers afin que l'ensemble de la population marocaine puisse bénéficier d'une couverture sanitaire équitable et équilibrée donnant au concept de démocratisation des soins sa véritable signification.
Une priorité constante
La 2e conférence nationale sur la santé, 1er 2 et 3 juillet 2013, a clairement mis en exergue les choix, les orientations et les décisions du Maroc qui a placé la santé des citoyens au rang de priorité. Il faut donc mettre en place les mécanismes pour appliquer sur le terrain cette politique. Une politique sage, courageuse, noble qui place le citoyen marocain au centre des préoccupations du gouvernement. L'amélioration du niveau de santé de nos citoyens doit constituer la composante essentielle de cette politique.
Parler de droit pour tous à la santé, c'est à l'évidence assurer à toute la population l'égalité et l'équité dans l'accès aux mêmes soins conformément au principe du droit à la santé tel que prévu par les conventions internationales auxquelles le Maroc a souscrit.
Le droit à la santé pour tous les Marocains doit être un droit inaliénable. D'ailleurs la plus haute autorité de l'Etat a fait du droit à la santé un fondement essentiel de la dignité humaine au même titre que l'éducation, l'habitat et l'environnement.
Le jour où tous les Marocains pourront avoir accès aux mêmes soins, avoir les mêmes chances de pouvoir s'en sortir face à la maladie, le jour ou nous aurons réussi a instaurer pour nos concitoyens une couverture sanitaire universelle, ce jour là, nous aurons réalisé une grande avancée dans la concrétisation des droits humains comme le prévoit la nouvelle constitution. Ce défi nous pouvons le relever, nous avons tous les moyens de ce challenge.
Les mêmes prestations sanitaires pour tous
En effet, depuis l'intronisation de SM le Roi Mohammed VI sur le glorieux trône de ses ancêtres, des réalisations d'infrastructures sanitaires modernes, sont inaugurées pratiquement au niveau de toutes les villes du Royaume. De Tanger à Lagouira, c'est la même préoccupation, le même désir qui anime SM le Roi : garantir à toute la population les mêmes prestations sanitaires, la même qualité des soins, des infrastructures sanitaires qui répondent aux normes internationales, des compétences humaines multidisciplinaires indispensables pour la pratique de la médecine, une technologie de pointe et des médicaments de qualité et en quantités suffisantes. L'Assurance maladie obligatoire (AMO) reste un très grand acquis qu'il convient de mettre en exergue. L'événement phare de ce début du 21e siècle est celui de l'entrée en vigueur du RAMED qui est un projet éminemment social dont les retombées seront bénéfiques pour l'ensemble de la population, mais ce choix à un cout auquel il faut constamment répondre pour pérenniser cette dynamique qui nous honore tous car le Maroc a réussi à mettre en place une approche universelle des problèmes de santé, une approche écartant toute exclusion sociale, une équité , une égalité des chances pour tous face à la maladie et les mêmes prestations sanitaires pour tous.
Pour rappel, plus de 8,5 millions de personnes, soit 28% de la population du Royaume, sont éligibles aux prestations garanties par le régime du RAMED.
C'est là un aspect fondamental du droit humain, un haut degré de civilisation que le Maroc démontre, un choix de société que peuvent nous envier bien des nations plus riches, car dans de nombreux pays, des millions de personnes souffrent faute de pouvoir accéder aux soins de santé dont elles ont besoin ou parce que le fait de devoir payer pour ces services les fait sombrer dans la pauvreté. C'est ce que nous ne voulons pas. C'est ce que nous combattrons. C'est ce que nous récusons car la santé de chaque Marocain est précieuse et en tant que telle il nous appartient à tous de mettre la main dans la main pour aider celles et ceux qui sont dans le besoin. L'Etat a, de son coté, le devoir de consacrer un budget raisonnable pour la santé de nos concitoyens. Il y a des niches à exploiter. Il faut juste prendre les décisions courageuses qui s'imposent même si cela risque de déplaire à certains qui gagnent beaucoup d'argent, car il y a va après tout de l'intérêt général. C'est ça la démocratisation des soins.
Consacrer plus de moyens à la santé
L'accès aux soins de qualité à l'ensemble de la population marocaine a toujours été au centre des préoccupations de SM le Roi, eu égard au rôle de rempart contre la maladie qu'accomplit tous les jours ce secteur vital. Il est évident qu'en matière d'accès aux soins de très grands progrès ont été réalisés, des efforts consentis pour le plus grand bien de notre population dont le niveau de santé s'améliore constamment. C'est en grande partie ce qui explique le prolongement de l'espérance de vie des Marocains, la disparition de certaines maladies quasiment vaincues. Il est vrai que tous ces progrès sont la résultante des moyens investis, des ressources humaines de plus en plus qualifiées, qui excellent aujourd'hui dans les domaines de la médecine que se soit de la chirurgie, la gynécologie, le cancer, la radiologie, la greffe, la réanimation et tant d'autres spécialités médico-chirurgicales, mais aussi grâce aux progrès spectaculaires de la haute technologie dont nos structures sanitaires se sont dotées. Des malades hier, condamnés sont aujourd'hui sauvés et réinsérés. Des vies sont quotidiennement sauvées et prolongées dans des conditions bien meilleures qu'autrefois.
Tant mieux dirons-nous, ces résultats ne sont pas le fruit du hasard, mais sont la résultante de la nouvelle dynamique qu'insuffle Sa Majesté le Roi au peuple marocain, aux membres du gouvernement, aux élus, aux partis politique, aux syndicats, aux associations pour que chaque Marocaine, chaque Marocain puisse avoir droit à des soins de qualité là où il se trouve.
Mais pour aller de l'avant, pour progresser, pour veiller constamment à ce que chacun puisse être correctement soigné en fonction de ses besoins, il faut revoir à la hausse le budget alloué à cette même santé, en d'autre terme ce n'est pas avec 5,5% du PIB que le ministère de la santé pourra faire face correctement à toutes les demandes de soins et de médicaments de notre population, surtout celles et ceux qui sont démunis et ce à un moment ou le financement du RAMED est dans une zone totalement opaque, il n'y a pas de visibilité et nombreux sont les hôpitaux qui commencent à souffrir.
Le meilleur exemple est celui du CHU Hassan II de Fès et ce titre le professeur Khalid Aït Taleb, a notamment déclaré, concernant le financement du RAMED, que celui-ci n'est pas une question de malades. C'est une question de financement. La population éligible au Ramed est de l'ordre de 8,5 millions de personnes. Et la question qui s'impose est : l'Etat est-il aujourd'hui capable d'en assurer le financement ?
Le professeur Khalid Aït Taleb a tenu à rappeler que les soins dispensés par le CHU aux patients bénéficiant du Ramed représentent un manque à gagner de l'ordre de 97 millions de DH durant le premier trimestre de 2013. On peut donc aisément deviner que ce qui pourrait constituer des obstacles réels pour la pérennité du RAMED. C'est son financement. Là l'Etat doit agir, et le plus vite serait le mieux.


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