L'incident qui a eu lieu vendredi dernier à la petite mosquée de Mantelete à Melillia, a fait monter au créneau le président du gouvernement autonome Juan José Imbroda qui a demandé aux responsables de la Commission Islamique de démissionner. Imbroda n'a pas apprécié que le secrétaire général de cette commission, Samir Mohamed Tieb, ait déclaré, samedi dernier, que les organisateurs du festival de musique « Noche en Blanco » devraient partir pour avoir permis aux groupes de musique d'effectuer des essais au moment où les fidèles effectueraient des prières surérogatoires (Tarawihs). Selon Imbroda, ce sont plutôt les responsables de cette entité qui devraient partir et non les organisateurs de cet évènement musical. « Ce que je constate, c'est que parmi tous ceux qui étaient en train de prier, un seul individu, membre d'un parti politique, aidé en cela par deux ou trois autres, ont créé tout ce boucan », a martelé le président Imbroda selon lequel, tous les autres n'ont donné aucune importance à cet incident. « S'ils veulent représenter les musulmans, il va leur falloir changer d'humeur. Qu'ils croient en la liberté et en la démocratie, et en plus qu'ils s'occupent de leurs propres affaires », a encore insisté Imbroda, appelant au passage le président de la commission islamique ainsi que son secrétaire général « qui ne disent que des énormités » à démissionner. Et d'ajouter : « Ils doivent cesser de faire de la politique ». D'autres voix se sont élevées pour proposer d'attendre un quart d'heure après la fin des Tarawihs pour commencer les spectacles.
