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Afghanistan : les carences des services de sécurité allemands provoquent le scandale
Publié dans Barlamane le 23 - 08 - 2021

Il semble que le service fédéral de renseignement allemand, le BND, n'ait pas anticipé la vitesse à couper le souffle avec laquelle les talibans balayeraient l'Afghanistan et captureraient Kaboul, affirme DW (La Deutsche Welle, service international de diffusion de l'Allemagne).
Le service fédéral de renseignement, ou BND, est la principale agence de renseignement étrangère de l'Allemagne. Il est chargé de collecter, de rassembler et d'évaluer les informations, et de fournir au gouvernement un système d'alerte précoce sur les développements critiques dans les domaines de la politique étrangère et de sécurité. «Aujourd'hui, l'image du BND a été sérieusement ternie, tant au pays qu'à l'étranger, par son incapacité à alerter le gouvernement allemand de la catastrophe imminente en Afghanistan» écrit DW.
«Cela a à son tour mis le gouvernement lui-même sous une pression sans précédent pour expliquer comment un tel fiasco était possible. Pas plus tard qu'en juin, le ministre des Affaires étrangères Heiko Maas a déclaré au parlement allemand, le Bundestag, qu'il était inconcevable "que les talibans puissent, en quelques semaines seulement, prendre le pouvoir" a-t-on rapporté.
Le gouvernement allemand reçoit des rapports réguliers du BND ainsi que de l'Office fédéral de la protection de la Constitution et du service militaire de contre-espionnage sur la situation globale en matière de sécurité. Ces bulletins revêtent une grande importance pour les forces de la Bundeswehr déployées à l'étranger ainsi que pour le personnel de l'ambassade allemande et le personnel auxiliaire de la population locale.
La possibilité que tant de personnes employées dans l'intérêt de l'Allemagne en Afghanistan se retrouvent dans un danger aussi grave depuis le début du retrait des forces internationales a apparemment été ignorée par les enquêteurs.
«La ministre des Affaires étrangères et la chancelière Merkel seront certainement confrontées à de très sérieuses interrogations dans les jours et les semaines à venir. Il en va de même pour le BND» rapporte-t-on.
Se fonder sur des informations provenant de sources américaines
Le social-démocrate Uli Grötsch est membre du Panel de contrôle parlementaire – la commission du Bundestag chargée de surveiller les activités des agences de renseignement : «Le gouvernement, les services de renseignement et nos partenaires internationaux», dit-il, «ont mal évalué la situation telle qu'elle évoluait. quand le retrait des troupes a commencé.»
M. Grötsch se demande s'il n'était pas possible de prévoir l'escalade et la prise de pouvoir rapide des talibans.
L'ancien officier du renseignement du BND, Gerhard Conrad, a eu une réponse à cette question lorsqu'il est apparu sur la chaîne publique allemande ARD peu de temps après la prise de contrôle de Kaboul par les talibans. Les services de renseignement, a-t-il dit, doivent avoir une forte présence sur le terrain. Ce qui n'était, selon lui, apparemment pas le cas en Afghanistan. Andre Hahn du Parti socialiste de gauche est, comme Grötsch, membre du Panel de contrôle parlementaire. S'adressant à DW, il a accusé les agences de renseignement de négligence grave. «Les gens du BND semblaient s'être entièrement fiés aux informations provenant de sources américaines», a-t-il déclaré.
Cependant, Jan Koehler, chercheur en Afghanistan à la SOAS University of London et conseiller régulier de la commission des affaires étrangères du Bundestag, souligne que «tant les organisations locales avec de grands réseaux de contacts que les agences de développement travaillant dans la région depuis des décennies ont été surprises et dépassé par la vitesse de l'avancée des talibans.»
Néanmoins, M. Koehler, qui visite fréquemment l'Afghanistan depuis 2003, a sa propre explication de ce qu'il appelle la «mort subite du régime» dirigé par le président Ashraf Ghani, qui a maintenant fui l'Afghanistan. Il dit qu'un manque de confiance des forces de sécurité afghanes dans leur propre gouvernement les a conduits à déposer les armes. C'était une évolution qui n'était pas en soi impossible à prévoir. Mais la vitesse des événements était, ajoute Koehler, «incroyablement dramatique».
Le gouvernement et l'armée allemands n'avaient pas leur mot à dire
Pour la communauté du renseignement et le bureau du chancelier, où réside la responsabilité ultime, le jeu du blâme ne fait que commencer. Et cela jettera certainement une grande ombre sur l'élection nationale cruciale de la fin septembre.
Quel que soit le gouvernement qui remplacera la coalition actuelle dirigée par Angela Merkel, il sera probablement confronté à une tâche herculéenne pour élucider la hiérarchie des responsabilités– impliquant éventuellement une enquête parlementaire complète. Si tel est le scénario, Angela Merkel pourrait être confrontée à la perspective peu recommandable de témoigner devant une commission parlementaire même après avoir quitté ses fonctions.
«Après tout, c'est peut-être vers la fin de son long mandat à la chancellerie que la débâcle du renseignement a eu un impact aussi dévastateur en Afghanistan. Il est indéniable que cet échec historique a eu lieu sous sa garde» conclut DW.


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