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Au Maroc, les islamistes signent une nouvelle victoire aux législatives (Le Figaro)
Publié dans Barlamane le 08 - 10 - 2016

Le Parti de la justice et du développement (PJD) reste le premier parti du royaume, avec 125 députés sur 395, devant son principal rival, le Parti authenticité et modernité (PAM, 102 sièges). Le scrutin a été marqué par une bipolarisation inédite entre ces deux partis.
Au Maroc, les islamistes monarchistes persistent et signent une nouvelle victoire aux législatives. Ils ont réussi leur pari en gagnant le scrutin à un tour des élections parlementaires de vendredi. Le Parti de la justice et du développement (PJD) reste le premier parti du royaume (125 députés sur 395). Il devrait ainsi être en mesure de continuer à diriger le gouvernement s'il parvient à maintenir ses alliances. Sauf surprise, le roi Mohammed VI devrait confirmer dans ses fonctions de premier ministre Abdelilah Benkirane, mais il faudra de longues semaines tractations pour qu'il puisse trouver une majorité au parlement. «Malgré la manigance de certains, le peuple a voté en masse pour le parti», s'est félicité le chef du gouvernement qui a salué «un jour de gloire pour la démocratie».
Six millions d'électeurs se sont rendus aux urnes, soit un taux de participation de 43% contre 46% en 2011. Le PDJ a su mobiliser son électorat traditionnel et même au-delà puisqu'il progresse à la chambre des représentants en raflant un tiers des sièges. Il est suivi par son adversaire du Parti Authenticité et Modernité (PAM), une jeune formation de centre-gauche proche du Palais, en pleine ascension. Le PAM parvient à plus que doubler son nombre de députés et représente désormais la deuxième force partisane du royaume (102 députés). Sa marche en avant ne lui permet cependant pas d'atteindre son objectif qui était de «barrer la route aux islamistes».
Une bipolarisation inédite
Le scrutin a été marqué par une bipolarisation inédite. Deux partis antagonistes dominent désormais la scène parlementaire. Le PJD a réussi à faire élire tous ses ministres et personnalités de premier plan. Les grandes villes qu'il s'agisse de Rabat, la capitale, Casablanca, Marrakech, Tanger, Fès lui sont acquises. S'il a confirmé sa forte implantation dans les milieux urbains, il laisse au PAM les campagnes et le Nord du pays. Les autres partis ont été largement distancés. Le recul est particulièrement sensible pour les nationalistes-conservateurs de l'Istiqlal (troisièmes avec 45 députés) et les sociaux-démocrates de l'Union Socialiste des Forces Populaires (USFP) qui occupaient voici dix ans encore le devant de la scène. Des partis traditionnels de droite ou centristes maintiennent leurs positions. C'est dans ce vivier que le PJD va devoir puiser pour former une coalition. Il s'était allié dans la précédente législature au Rassemblement national des indépendants (RNI) du ministre des affaires étrangères Salaheddine Mezouar, une personnalité proche des milieux d'affaires (37 députés), au Mouvement Populaire, une formation berbériste et au Parti du Progrès et du Socialisme (PPS), l'ex-parti communiste monarchiste. Soit un attelage hétéroclite. La reconduction de ce front commun donne sur le papier une majorité fragile au PDJ avec 201 sièges sur 395. Les islamistes ne seront pas à l'abri durant la nouvelle mandature d'une crise en cas de défection de l'un de leurs partenaires ou d'une poignée de parlementaires.
Anti-islamisme
Le PJD s'est présenté tout au long de la campagne comme un pôle de stabilité, de probité et de conservatisme sur le plan des moeurs. Peu corrompu, il n'a apparemment pas souffert du scandale mettant en cause un couple illégitime de prédicateurs issu de sa mouvance surpris par la police en fâcheuse posture. Les bons résultats des islamistes témoignent dans un pays empreint de religiosité de la volonté des classes populaires et moyennes d'une gouvernance renouvelée, moins dépendante des ordres venus du palais où les conseillers du roi fixent les grandes orientations stratégiques du royaume.
La percée du PAM traduit par ailleurs les fractures marocaines. Le PAM rassemble en effet les campagnes où l'attachement au souverain chérifien est viscéral, les milieux libéraux, «modernistes» et occidentalisés et les gens du Nord, les Rifains, au particularisme prononcé. L'anti-islamisme de ces franges de la population qui craignent l'instauration d'un ordre moral sous influence des Frères musulmans et un recul des libertés, pour les femmes notamment, lui sert de ciment. La route de la droite religieuse et populiste est cependant balisée par Mohammed VI, un monarque soucieux de conserver ses prérogatives et de défendre ce qu'il nomme «l'islam du juste milieu».


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