Le rideau s'est levé, lundi soir au théâtre Meydane, sur Marrakech, capitale de la jeunesse du monde islamique 2025, manifestation placée sous le haut patronage du roi Mohammed VI, en présence de plus de 200 jeunes délégués issus de 48 Etats membres de l'Organisation de la coopération islamique (OCI). La cérémonie d'ouverture a réuni Mohamed Mehdi Bensaïd, ministre de la jeunesse, de la culture et de la communication, Salem Ben Mohamed El Malek, directeur général de l'Organisation du monde islamique pour l'éducation, les sciences et la culture (ICESCO), Aftab Ahmad Khokher, sous-secrétaire général à la science et à la technologie de l'OCI, ainsi qu'un aréopage de ministres, d'ambassadeurs et de figures du monde intellectuel et artistique. Dans une déclaration solennelle, Mohamed Mehdi Bensaïd a salué l'ancrage civilisationnel de Marrakech, qu'il a qualifiée de «creuset millénaire des échanges, des savoirs et de la jeunesse créatrice». Il a poursuivi : «Marrakech, capitale de la jeunesse du monde islamique 2025, n'est pas un simple hommage symbolique. C'est une reconnaissance de la vocation universelle de cette ville et de sa capacité à porter la voix des jeunes du monde musulman». Organisée en collaboration avec le Forum de la jeunesse de la coopération islamique (ICYF), relevant de l'OCI, cette manifestation aspire à replacer les jeunes au cœur de la pensée, de l'action et des responsabilités. «Les jeunes ne sauraient demeurer à la périphérie des décisions publiques. Ils en sont la conscience vivante et l'espérance active», a martelé le ministre. Aftab Ahmad Khokher a, pour sa part, rappelé l'impérieuse nécessité d'associer la jeunesse à l'élaboration des réponses politiques, économiques et sociales. «Ce rassemblement exprime, par-delà les discours, une volonté commune d'unité, de paix et de fraternité. Il est le témoignage d'une jeunesse qui refuse l'oubli et réclame sa place dans le destin du monde islamique», a-t-il déclaré. Taha Ayhan, président de l'ICYF, a rappelé que ce rendez-vous avait été précédemment confié à la ville de Fès, en 2017. «L'expérience marocaine, dans ce domaine, demeure une référence. Elle montre combien les échanges interculturels peuvent ouvrir des perspectives nouvelles pour nos sociétés», a-t-il affirmé, soulignant le rôle structurant de Marrakech dans l'éveil de la conscience collective. Représentant l'Arabie saoudite, présidente en exercice de la Conférence des ministres de la jeunesse et des sports de l'OCI, Ahmed bin Salmane Alghimlas a salué «l'esprit d'ouverture et la profondeur historique de la cité ocre, dont le rayonnement répond aux attentes des jeunes musulmans en quête d'un avenir éclairé». Quant à Salem Ben Mohamed El Malek, il a évoqué «la force symbolique et l'exemplarité de Marrakech, carrefour des civilisations, mémoire vivante du monde islamique et terre d'hospitalité». «L'histoire de cette ville n'appartient pas au passé. Elle parle aux générations présentes et les invite à l'espérance», a-t-il soutenu. Enfin, Mohamed Ouziane, directeur de la coopération, de la communication et des études juridiques au sein du ministère, a vu dans cette affluence «le signe tangible d'un besoin de dialogue profond entre les jeunesses des pays islamiques». Il a conclu : «Carrefour de cultures, Marrakech offre aujourd'hui un théâtre vivant à ceux qui pensent, qui débattent et qui bâtissent». La première rencontre académique s'ouvrira mardi autour du thème : «Jeunesse du monde islamique : défis post-Covid», avec pour dessein d'interroger les transformations contemporaines et de stimuler les capacités d'invention des générations nouvelles.