Dans sa première réaction face aux critiques qui ont suivi son concert de clôture de la 20e édition du festival Mawazine – Rythmes du Monde, la chanteuse égyptienne Sherine a rompu le silence, menaçant de poursuivre en justice toute personne portant atteinte à son honneur ou à sa dignité artistique. Clôturé dans la colère et la confusion, le concert de Sherine Abdel Wahab à Rabat a laissé un goût amer aux milliers de spectateurs présents. Entre désorganisation massive, retard, playback et tensions avec le public, la soirée a symbolisé l'échec cuisant d'une 20e édition de Mawazine critiquée pour sa pauvreté artistique et ses nombreux ratés. De nombreux internautes s'en sont pris à la chanteuse, estimant qu'elle n'a pas tenu ses promesses. Face aux nombreuses critiques, son avocat, Me Yasser Kantoush, a publié un communiqué affirmant que l'artiste subit « une campagne organisée, dont les sources et objectifs sont connus, visant à ternir son image et à minimiser sa valeur artistique ». Il a précisé que Sherine n'hésiterait pas à recourir à la justice contre « toute tentative de diffamation ou d'atteinte à sa réputation ». Tout en affirmant que la chanteuse respecte la critique constructive et apprécie les avis objectifs, l'avocat a souligné que « Sherine ne restera pas les bras croisés face aux attaques malveillantes qui dépassent le cadre de la simple opinion pour sombrer dans l'injure et la calomnie ». Des procédures judiciaires sont déjà en cours contre les auteurs de cette « campagne injustifiée ». Malgré la controverse entourant son dernier concert à Rabat, Sherine a exprimé, par l'intermédiaire de son avocat, sa profonde gratitude envers ses fans dans le monde arabe, estimant que « leur soutien démontre la force du lien qui l'unit à son public, malgré toutes les pressions ». Face à cette polémique, plusieurs personnalités égyptiennes ont pris sa défense. La présentatrice Basma Wahba a ainsi adressé un message au public marocain : « Ne soyez pas trop sévères avec Sherine. Un artiste puise sa force dans son public. Elle n'était pas bien, mais elle est tout de même montée sur scène pour ne pas vous décevoir. Sa voix reste unique et irremplaçable. » De son côté, l'artiste Shaimaa Seif a démenti les accusations de playback : « Sherine n'a pas chanté en playback. Elle a elle-même publié la vidéo où elle s'est trompée pour clarifier les choses. Nous faisons tous des erreurs. C'est une star dont nous devons être fiers et que nous devons soutenir, pas critiquer. » Pour sa part, l'actrice Ghada Abdel Razek s'est, à son tour, attiré les foudres des internautes, en publiant sur Instagram une brève phrase dans laquelle elle débute le proverbe « la caravane va.. » sans pour autant finir ses propos. Plusieurs observateurs ont considéré ses dires comme une insulte, puisque la suite serait « Le convoi est entrain de faire de l'écorce des chiens ». In fine, l'apparition de Sherine à Mawazine a provoqué un vif débat sur les réseaux sociaux : certains saluant sa prestation, d'autres la critiquant pour son recours au playback et son attitude sur scène. Son médecin a pris sa défense, déclarant dans un média : « Je ne comprends pas cet acharnement contre Sherine. Elle est montée sur scène, a chanté, et le public a apprécié. Pourquoi ne pas se réjouir au lieu de la critiquer ? » Il a assuré que la santé de la chanteuse était « parfaitement stable », sans aucun signe de trouble physique ou psychologique, et a déploré « l'injustice des attaques permanentes contre les artistes, jusque dans leur tenue ou leur comportement sur scène ». Le médecin a conclu en appelant à davantage de soutien pour les artistes : « Il faut les entourer et les encourager au lieu de véhiculer une image négative. Ils ont besoin d'un environnement bienveillant, pas hostile. »