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À Rabat, le docteur Lecourtier pronostique à l'envers et avec un fort usage de poncifs et de mensonges
Publié dans Barlamane le 22 - 03 - 2024

La table était servie, mais pas la vérité. Intervenant lors d'une conférence organisée par la faculté de droit à Rabat sur le thème «les relations France-Maroc : enjeux et perspectives», Christophe Lecourtier, l'ambassadeur français au Maroc, a rappelé la volonté de Paris «d'aller de l'avant» dans son partenariat avec le Maroc. En plus de la brousse des formules toutes faites, le mensonge et des poncifs, le diplomate français a péché variablement par mépris.
Ah, «le contexte géopolitique délicat» et le «destin commun» partagé ; le partenariat «historique» qui doit s'adapter «aux multiples défis» et la nécessité de «reconstruire» la relation France-Maroc car «nous avons beaucoup de choses en partage» parmi lesquelles «une communauté de destin» : le 21 mars, lors d'une conférence organisée à la faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Rabat, Christophe Lecourtier n'a pas remporté la palme de la narration, malgré le sourire stéréotypé, les acclamations et les serrements de main. L'ambassadeur a enfilé des mots, sans mettre dessous aucune sincérité, se permettant tout devant des étudiants à ses yeux méconnaissant l'histoire.
Plusieurs points essentiels (sur la position française stationnaire à l'égard de l'intégrité territoriale du Maroc) étaient bannis de ces entretiens, parmi lesquels l'opération Ecouvillon menée conjointement par la France et l'Espagne contre l'Armée de libération nationale marocaine au Sahara en 1958, et qui a permis à Madrid de maintenir sa colonisation de ce territoire durant deux décennies. Sous le feu convergent des échanges, M. Lecourtier affirme que la France a combattu le Polisario avec le Maroc. Or, Paris n'a fait que vendre une cinquantaine de Dassault Mirage F1 à un partenaire financièrement asphyxié. Les pilotes ayant mené les raids étaient tous marocains. Ces événements déterminants dans l'histoire récente du Maroc, M. Lecourtier les ignore ou feint les ignorer avec une indifférence hautaine. La France n'a, dans tout cela, qu'un intérêt : se présenter comme un juge ou comme un arbitre, mais, tout au plus, celui d'un médiateur et d'un honnête courtier qui veut mener son affaire à bonne fin. Or, la donne a changé.
Cette conférence incarne par excellence le problème français actuel dans ses rapports avec le Maroc : le mensonge conventionnel tendu à l'extrême, une fausse idée sur une relation qui n'avance plus, entortillée avec le lyrisme du concierge et de l'épicier. Le docteur Lecourtier pronostique à l'envers, ose même parler «d'un ensemble euro-africain intégré» et d'une «compétitivité plus cotraitante» : de beaux néants fleuris de fatuité.
«Ce qu'offre le Maroc en termes d'infrastructures, de stabilité, de qualité des hommes et des femmes qui y vivent, du potentiel de ses ressources énergétiques et de proximité géographique est une équation gagnante. Et il y'en a pas d'autres aujourd'hui» : les séductions du vocable ont toutefois une limite : il est impossible de faire vibrer à l'unisson des cordes éloignées. Avec le Maroc, la France ne paraît pas savoir exactement ce qu'elle veut, à part ses marchés, parce qu'un vieux levain de permissivité envers l'Algérie fermente toujours dans les salles de l'Elysée et dans les cercles diplomatiques.
Emmanuel Macron devra s'exprimer
Par-dessus tout, le président français Emmanuel Macron, spectateur silencieux du débat actuel, ne se réserve-il pas d'intervenir ? l'avenir des relations Maroc-France est une question d'intérêt général qui ne saurait être résolue qu'au moyen d'annonces sérieuses hautement et nettement proclamées. Si M. Lecourtier ou encore M. Stéphane Séjourné espèrent se tirer des points délicats par des finesses sonores, la réalité des choses est que la neutralité française actuelle met le Maroc dans des conditions détestables, et le pays refuse d'être vu comme un centre de situations acquises et d'ambitions particulières. Ne sachant dégager une ligne de conduite claire, Macron condamne Paris et Rabat à se chercher sans se trouver.
Alors que Lecourtier déroulait ses éléments de langage, l'Algérie a annoncé la tenue d'une élection présidentielle «anticipée» le 7 septembre, soit trois mois avant la date initialement prévue. Abdelmadjid Tebboune a pris cette décision en présence de son premier ministre, des chefs parlementaires, du chef d'état-major de l'armée et du président de la Cour constitutionnelle.
Le quinquennat de Tebboune expire donc en septembre, ce dernier n'a pas encore annoncé s'il se présenterait pour un second mandat et la visite de Tebboune en France n'a pas encore de date fixe. La concordance des événements doit être signalée.
Credit photo : ©Mehdi AIT HAMOU


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