Le syndicat unifié de la Samir, affilié à la Confédération démocratique du travail (CDT), a exhorté le gouvernement marocain à clarifier sa position sur l'avenir de la raffinerie de Mohammedia, suspendue depuis août 2015 à la suite d'une procédure de liquidation judiciaire. Dans un communiqué transmis à la presse, le syndicat a demandé une intervention rapide pour relancer les activités de la raffinerie, soulignant la nécessité de «cesser les tergiversations» et de trouver une issue «par tous les moyens possibles, y compris la cession avec compensation des dettes au profit de l'Etat marocain.» Lors de son assemblée générale tenue mardi, le syndicat a débattu des répercussions économiques et sociales liées à l'arrêt prolongé de la raffinerie. Les membres ont dénoncé les «pertes colossales» engendrées par cette situation ainsi que les «conditions sociales déplorables» des employés actifs et retraités de l'entreprise. Ils ont également mis en avant les conséquences négatives sur le développement économique local de la ville de Mohammedia. Le syndicat a fait valoir que le contexte international marqué par des incertitudes géopolitiques et des fluctuations énergétiques appelle à un renforcement de la souveraineté nationale, notamment dans le domaine énergétique. Selon le communiqué, les produits pétroliers représentent encore plus de 52 % des besoins énergétiques du pays, rendant urgente la reprise des activités de raffinage. Le syndicat a également plaidé pour la modernisation de l'infrastructure en raccordant la raffinerie au réseau de gaz naturel et en relançant les industries pétrochimiques pour maximiser les retombées économiques. Par ailleurs, les syndicalistes ont insisté sur la préservation des compétences humaines dans le secteur pétrolier, appelant à un règlement des cotisations de retraite et au rétablissement des salaires conformément aux conventions collectives en vigueur. Ils ont souligné que ces mesures sont essentielles pour maintenir le fonctionnement de l'entreprise dans un cadre ordonné et respectueux des procédures réglementaires. Enfin, le syndicat de la Samir a réaffirmé son engagement à poursuivre la lutte dans le cadre de la CDT, en mettant à disposition tous les moyens disponibles pour sauver la seule raffinerie du pays. Il a appelé à soutenir toute initiative destiné à relancer les activités de raffinage, considérant cet enjeu comme un pilier central pour garantir la souveraineté énergétique marocaine.