Le groupe canadien Aya Gold & Silver a obtenu, lundi 12 mai, l'aval définitif du conseil d'administration de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) en faveur d'une facilité de crédit garantie de 25 millions de dollars américains (environ 250 millions de dirhams), destinée à soutenir le développement du gisement polymétallique de Boumadine, situé dans le Sud-Est marocain. Ce soutien financier, non dilutif pour les actionnaires, vient appuyer la relation de confiance tissée entre Aya et la BERD, déjà engagée dans le financement de l'extension de la mine d'argent de Zgounder. Ce nouvel appui illustre la crédibilité technique et financière de l'exploitant canadien, acteur désormais central dans le paysage extractif du Royaume. Le prêt, encore tributaire de la finalisation des accords juridiques et de conditions de clôture usuelles, prendra la forme d'un emprunt à remboursement in fine sur deux années, assorti d'un taux d'intérêt de 5 % et de versements d'intérêts semestriels. Dans une déclaration transmise par voie de communiqué, le président-directeur général d'Aya Gold & Silver, Benoit La Salle, s'est félicité de cette avancée, soulignant que «ce concours constitue une marque de confiance dans notre conduite responsable et dans la solidité des liens que nous avons su nouer au Maroc. Notre trésorerie excédentaire et notre structure bilancielle renforcée nous permettent désormais d'accélérer notre programme de développement à Boumadine comme à Zgounder.» Du côté de la BERD, Natalia Lacorzana, responsable des ressources naturelles, a salué «les progrès réalisés par Aya depuis notre précédent partenariat en 2023. La constance de ses résultats opérationnels et son attachement aux impératifs de soutenabilité résonnent avec nos propres priorités.» Situé dans la province d'Errachidia, le projet de Boumadine abrite des teneurs notables en argent, plomb, zinc et or. En parallèle, les travaux d'agrandissement de Zgounder – à mi-distance entre Marrakech et Agadir – visent à faire de ce site l'une des premières mines d'argent en Afrique du Nord. Ce financement, adossé à des sûretés usuelles, permettra à Aya d'enrichir ses capacités productives sans recourir à une émission de titres, tout en confortant la présence canadienne dans le secteur minier marocain, en plein essor.