Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Le modèle marocain antiterroriste : une architecture multidimensionnelle érigée en référence stratégique avec la DGSN comme pivot, souligne la Coalition militaire islamique de lutte contre le terrorisme (Imctc)
Face à la «prolifération maudite des séditions» qui obscurcissent l'horizon géopolitique contemporain, le Maroc a forgé, après les tragiques attentats de Casablanca du 16 mai 2003, un paradigme opérationnel salué pour son exhaustivité. Cette approche, articulée autour de cinq piliers indissociables – coopération internationale, arsenal juridique, sécurisation territoriale, développement socio-économique et régulation du champ religieux – constitue un modèle d'étude pour la communauté internationale, selon le rapport détaillé de la Coalition militaire islamique de lutte contre le terrorisme (Imctc), 2025. Ancrage international et corpus juridique Conscient que «la nature transnationale des organisations terroristes exige une synergie des forces continentales», le Maroc a tissé un réseau dense d'alliances. L'adhésion aux conventions fondamentales, telles que «l'accord de 2000 sur la répression du financement terroriste», la «convention arabe de 1998 contre le terrorisme», et le traité de 2011 «réprimant les actes de terrorisme nucléaire», forme la colonne vertébrale juridique de son action multilatérale. Parallèlement, les partenariats stratégiques, notamment la «convention de coopération sécuritaire avec les Emirats arabes unis (2015)» et l'intégration à la «coalition militaire islamique (CMI)», illustrent cette volonté d'«élever les niveaux de coordination régionale». La loi marocaine 03-03, pierre angulaire du dispositif, définit avec une précision clinique les infractions terroristes : «Sont qualifiés d'actes terroristes toute atteinte à l'ordre public mettant en péril des vies humaines par le recours à des moyens violents, incluant sabotages, détournements ou trafic d'armes.» Le législateur a instauré des peines exemplaires : «des emprisonnements de 10 à 20 ans, aggravés en cas de décès», tout en criminalisant «toute assistance matérielle ou logistique aux réseaux terroristes». Ce dispositif est complété par la loi 14-93 sur «la surveillance des transactions financières suspectes», permettant le gel systématique des flux illicites et assurant ainsi un contrôle strict des financements terroristes. Modernisation sécuritaire et coordination inter‐agences de la DGSN La réforme structurelle élaborée pour moderniser l'appareil étatique entre 2001 et 2002 a profondément transformé la sécurité intérieure. La «Réorganisation de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN)», la création du «Bureau central d'investigations judiciaires (BCIJ)», et la mise en place d'une «Base de données intégrée sur les suspects terroristes (BDIST)», nourrie par les archives de la Fédération des Compétences marocaines résidant à l'étranger (FCMRE), ont constitué les jalons d'une intelligence centralisée. Un maillage serré unit également la «Direction générale de la surveillance du territoire (DGST)», la «Direction des affaires intérieures (DAI)» et la «Direction générale des études et de la documentation (DGED)» sur le plan national, tandis que le «partenariat avec les services européens et arabes» renforce le volet externe. Pilier socio‐économique et démarches ciblées Le Maroc a inscrit la lutte antiterroriste dans une dynamique de développement inclusif. L'Initiative nationale pour le développement humain (INDH), «L'Initiative nationale pour le développement humain (INDH), fondée en réponse aux demandes populaires, œuvre à l'amélioration des conditions de vie par le soutien aux projets économiques rentables et la préservation de la dignité humaine.», illustre cet engagement. Des initiatives ciblées, telles que «soutiens financiers aux jeunes entrepreneurs» et les programmes de «réinsertion des détenus après réhabilitation», visent à prévenir la récidive. Par ailleurs, des réformes structurelles, incluant les «chantiers de réforme judiciaire contre la marginalisation» et la «restructuration du secteur éducatif», cherchent à «armer spirituellement la jeunesse par une éducation ancrée dans les valeurs universelles». Régulation du champ religieux et médias spécialisés La régulation du champ religieux, définie comme l'«exception marocaine», a été confortée par la réforme royale du discours de Casablanca en 2004. La création de la «Direction des Mosquées», du «Conseil supérieur des Oulémas (CSO, 2004)», de l'«Instance officielle de l'Iftâ» et du «Centre de formation des Imams (CFI, 2005-2006)» a assaini le paysage religieux. Les prédicateurs sont désormais «recrutés sur critères académiques et formés aux enjeux contemporains» tandis que les fatwas relèvent exclusivement du «Conseil scientifique suprême (CSS)», isolant le champ religieux des «ingérences externes». La médiatisation contrôlée comprend «Radio Mohammed VI du Saint Coran» ainsi que «Assadissa, première chaîne marocaine consacrée aux affaires religieuses», constituant un véritable «dispositif de sécurité spirituelle» supervisé par le ministère des habous. Le modèle marocain, qualifié par la CMI-LCT d'«approche holistique combinant fermeté sécuritaire et intégration sociale», démontre que la lutte antiterroriste exige une dialectique subtile entre répression et prévention. Ses réussites, telles que le «traçage des racines terroristes» et la «réduction des menaces multidimensionnelles», reposent sur un triptyque indissociable : «Renforcement de la coopération régionale, adaptation législative aux mutations technologiques, et surveillance rigoureuse du financement terroriste sans entraver les droits économiques des citoyens.» Cette architecture, où «la réforme religieuse épouse la modernisation sécuritaire», offre un schéma directeur pour les Etats confrontés au péril terroriste, prouvant que l'éradication de ce fléau impose moins une victoire militaire qu'une conquête civilisationnelle.