Le fabricant indien d'engrais Paradeep Phosphates Ltd (PPL) prévoit d'investir plus de 15 milliards de roupies (≈ 1,73 milliard de dirhams, ≈ 171,6 millions de dollars US) au cours des trois prochaines années afin d'étendre ses capacités de production. L'entreprise prévoit de porter ses ventes à trois millions de tonnes lors de l'exercice 2025-2026, pour doubler sa part de marché dans le secteur indien des engrais phosphatés, évalué à 20 millions de tonnes. Le groupe, basé à Bhubaneswar, a enregistré un chiffre d'affaires de 14 000 crores ₹ (1,61 milliard de dirhams) pour l'exercice 2024-2025. Il prévoit d'augmenter sa production de 2,6 à 3,7 millions de tonnes d'ici 2026. L'acquisition de Mangalore Chemicals & Fertilizers Ltd (MCFL) ajoutera 700 000 tonnes de capacité et permettra la construction d'une nouvelle usine de 600 000 tonnes à Mangalore. «Les ventes d'engrais ont fortement progressé en début de saison, portées par la croissance du commerce de détail et par l'activité agricole. La disponibilité en eau dans nos zones de commercialisation a été favorable», a déclaré Suresh Krishnan, directeur général et PDG de PPL. Partenariat stratégique avec le Maroc pour sécuriser les approvisionnements Pour garantir un accès stable aux phosphates, PPL a conclu un contrat portant sur 1,6 million de tonnes de roche phosphatée avec l'Office chérifien des phosphates (OCP) au Maroc «OCP au Maroc reste un partenaire solide, tant sur le plan des capitaux propres que sur le plan stratégique pour nos approvisionnements», a précisé M. Krishnan. L'entreprise étend également ses capacités en acide sulfurique de 1,3 à deux millions de tonnes par an, tandis que ses besoins en ammoniaque sont couverts par des fournisseurs saoudiens, émiratis et qataris, renforçant sa sécurité d'approvisionnement à long terme. Cette expansion intervient alors que l'Inde doit importer chaque année six à sept millions de tonnes d'engrais phosphatés pour compléter sa capacité domestique de 14 millions de tonnes. La baisse des exportations chinoises a accentué les besoins, tandis que le Maroc et l'Arabie saoudite ont augmenté leurs livraisons pour combler le déficit. M. Krishnan a conclu : «La production nationale doit croître pour soutenir la stratégie d'autosuffisance que le gouvernement indien a définie».