En ouverture du forum parlementaire économique consacré aux régions euro-méditerranéenne et du Golfe, tenu vendredi 23 mai à Marrakech, le président du Parlement centraméricain (Parlacen), Carlos René Hernandez, a réaffirmé le plein soutien de son institution à l'intégrité territoriale marocaine. Présidant également l'Assemblée parlementaire euro-latino-américaine, M. Hernandez a exprimé, devant un auditoire composé de représentants législatifs, de diplomates et d'universitaires, son attachement à la souveraineté des Etats et au principe de non-ingérence, en appelant à privilégier «les issues pacifiques fondées sur le dialogue». Il a salué les avancées réalisées par le Maroc dans ses provinces sahariennes, notamment en matière de développement économique et d'aménagement social, qualifiant les relations entre le Parlacen et le Parlement marocain de «références fécondes d'un rapprochement Sud-Sud empreint de constance et de respect mutuel». Ce forum, organisé par la chambre haute marocaine en partenariat avec l'Assemblée parlementaire de la Méditerranée (APM) offre, selon M. Hernandez, «un cadre de réflexion sur les défis collectifs qui s'imposent à nos peuples» dans un contexte mondial mouvant. Il a rappelé, à cet égard, la récente adoption d'une déclaration conjointe entre la Chambre des conseillers et plusieurs assemblées latino-américaines et caribéennes, scellant la création d'un forum économique parlementaire Maroc–Amérique latine–Caraïbes. «Ce nouvel espace permettra d'esquisser des réponses concertées aux mutations économiques et sociales de nos régions», a-t-il affirmé, évoquant une coopération Sud-Sud érigée en «choix pérenne» pour atteindre les finalités inscrites dans l'agenda 2030. Le Maroc, observateur permanent auprès du Parlacen, s'est engagé ces dernières années dans plusieurs domaines d'échange interparlementaire, notamment sur les questions de climat, de migrations et d'égalité entre les sexes. À ce sujet, M. Hernandez a souligné que «l'avenir de nos régions dépendra de notre capacité à faire converger nos approches, en accordant une place accrue à la coordination parlementaire et à la circulation des savoirs institutionnels». Le forum de Marrakech entend questionner les ressorts profonds de l'économie mondiale à l'aune des tensions géopolitiques et des transitions structurelles, tout en mettant en relief le rôle singulier que peuvent jouer les représentants des peuples dans l'orientation des politiques publiques.