Une feuille de route consacrée au commerce extérieur pour la période 2025–2027 a été officiellement dévoilée mercredi 28 mai à Casablanca. Ce document stratégique entend conférer à ce secteur névralgique une trajectoire maîtrisée, fondée sur des orientations mesurables et une déclinaison opérationnelle rigoureuse. Trois finalités cardinales sous-tendent cette démarche : la création de 76 000 emplois directs à l'horizon 2027, l'élargissement substantiel de la base exportatrice à raison de 400 entreprises nouvelles chaque année, et une progression annuelle des exportations estimée à 84 milliards de dirhams marocains (MAD), soit près de 7,7 milliards d'euros. Le cadre proposé s'appuie sur une méthode intégrée et participative, structurée autour de quatre leviers d'action et de six réformes transversales. Ce dispositif prévoit également l'implantation d'offices régionaux d'appui au commerce extérieur dans l'ensemble des provinces du Royaume, de manière à rapprocher les outils d'accompagnement des acteurs économiques locaux. Parmi les axes privilégiés figurent le soutien aux exportations issues de l'artisanat, le renforcement des filières relevant de l'économie sociale et solidaire ainsi qu'un rééquilibrage progressif du ratio entre les importations et les exportations, au service de la soutenabilité des équilibres extérieurs. Le gouvernement place de grands espoirs dans l'application méthodique de cette feuille de route, qu'il considère comme un levier de premier ordre dans l'effort national de valorisation de la production locale et d'ancrage durable dans les chaînes de valeur mondiales. La cérémonie liée à cet événement s'est tenue en présence du ministre de l'industrie et du commerce, Ryad Mezzour, du ministre de l'inclusion économique, de la petite entreprise, de l'emploi et des compétences, Younes Sekkouri, du ministre délégué chargé du budget, Fouzi Lekjaa, du secrétaire d'Etat chargé du commerce extérieur, Omar Hejira, ainsi que de plusieurs figures du patronat, parmi lesquelles le président de l'ASMEX, Hassan Sentissi, et celui de la CGEM, Chakib Alj.