Durant trois jours consécutifs, les quais du port de Montevideo ont vu défiler un convoi exceptionnel de bétail uruguayen, embarqué en direction du Maroc à bord d'un navire panaméen, déclenchant dans la capitale des émanations olfactives perceptibles dans plusieurs quartiers, croit savoir la presse locale. Une opération maritime d'envergure Un total de 20 500 têtes de bétail a été chargé sur le Mawashi Express, un navire panaméen de près de deux cents mètres de long, spécialement conçu pour le transport d'animaux vivants sur de longues distances. Amarré au quai C du port de Montevideo, le bâtiment à plusieurs ponts a accueilli, durant trois jours, le cheptel destiné au Maroc. Le bétail, élevé en Uruguay, a été convoyé jusqu'au port par un ballet continu de camions, chacun transportant entre quarante et soixante animaux selon leur gabarit. Ce dispositif a requis la mobilisation de plus de trois cents poids lourds, et jusqu'à cinq cents selon les estimations fournies, soit l'un des acheminements logistiques les plus massifs enregistrés dans le port uruguayen depuis le début de l'année. Une organisation rigoureuse a permis une répartition méthodique des animaux à bord, tenant compte des quantités et des récepteurs finaux. Outre les bêtes elles-mêmes, des tonnes de provisions ont été chargées, comprenant des rations alimentaires, du matériel de surveillance sanitaire, ainsi que l'ensemble des équipements nécessaires au suivi du bétail durant la traversée de l'Atlantique vers l'Afrique du Nord. Incommodités olfactives dans la capitale Au fil des opérations d'embarquement, l'émission de matières fécales par les animaux a provoqué l'apparition d'odeurs inhabituelles, perçues dans plusieurs quartiers de Montevideo. Ce phénomène, bien que temporaire, a été accentué par les conditions météorologiques du jour, notamment par l'orientation des vents, qui ont véhiculé les émanations vers diverses zones résidentielles. Selon les autorités portuaires, ce type de désagrément est inhérent aux grandes expéditions de bétail vivant : «Il s'agit d'un effet passager, lié à la concentration exceptionnelle d'animaux dans un espace restreint. Une fois le navire en mer, les odeurs se dissipent naturellement.» Le Mawashi Express, désormais en route vers le Maroc, transporte ainsi non seulement une cargaison importante mais aussi le témoignage d'une filière d'exportation animale toujours active entre l'Amérique latine et le Maghreb.