Le Parlement des Canaries a enregistré, le 19 juin, une question orale adressée à la présidence du gouvernement régional par Louis-Albert Champs Jiménez, député du groupe Nouvelles Canaries–Bloc canariste (NC-bc), au sujet des conventions conclues entre le Royaume du Maroc et l'Etat d'Israël, et des conséquences géopolitiques et économiques que ces rapprochements pourraient entraîner pour l'archipel. Déposée dans le cadre réglementaire prévu à l'article 180 du règlement intérieur de la Chambre, la requête sera soumise à examen lors d'une séance plénière ultérieure. À défaut de traitement, elle devra être reformulée et réintroduite, selon les mécanismes prévus par la procédure parlementaire. La question, transmise à la présidence du gouvernement, appelle une réponse publique portant sur la portée réelle des accords stratégiques noués entre Rabat et Tel-Aviv, dans un moment où les coopérations technologiques, sécuritaires et industrielles entre les deux Etats tendent à s'intensifier dans l'espace atlantique. M. Jiménez exprime une prétendue «préoccupation» quant aux rééquilibrages régionaux que ces accords pourraient engendrer, notamment en matière de contrôle maritime, de flux commerciaux et de politiques de sécurité en Méditerranée occidentale. Le Parlement canarien a ordonné la publication officielle de cette interpellation dans le Bulletin officiel de la Chambre (BOC) et en a notifié le gouvernement régional, conférant ainsi à la démarche une pleine valeur institutionnelle. Le texte, daté du 19 juin et contresigné par le secrétaire général Salvador Eglises Machado, s'appuie sur les dispositions de la résolution présidentielle du 30 juin 2023 (BOC no 8). La formulation retenue par le député est explicite : «Quelle évaluation faites-vous des différents accords conclus entre le Maroc et Israël, et quelles répercussions peuvent-ils produire sur les Canaries ?»