Le volume des échanges commerciaux entre la Chine et le Maroc a atteint 40,92 milliards de dollars (environ 408 milliards de dirhams) au cours des cinq premiers mois de l'année 2025, en progression de 14,3 % par rapport à la même période de l'année précédente, selon les données publiées par l'Institut chinois des études industrielles (ICEI). Sur ce total, les exportations chinoises vers le Maroc se sont élevées à 36,86 milliards de dollars (environ 368 milliards de dirhams), enregistrant une hausse annuelle de 16,6 % (+5,2 milliards de dollars). Les importations chinoises en provenance de Rabat, quant à elles, se sont limitées à 4,07 milliards de dollars (environ 40,7 milliards de dirhams), en baisse de 3,1 % sur un an. Un déséquilibre commercial persistant Le solde commercial bilatéral reste largement favorable à Pékin : il s'établit à 32,79 milliards de dollars (environ 327,9 milliards de dirhams) pour la période allant de janvier à mai 2025, contre 27,5 milliards sur la même période de l'année précédente. Pour le seul mois de mai 2025, le déficit commercial du Maroc vis-à-vis de la Chine a atteint 8,01 milliards de dollars (environ 80,1 milliards de dirhams). Au cours de ce mois, les échanges sino-marocains ont totalisé 9,57 milliards de dollars (environ 95,7 milliards de dirhams), en augmentation de 1,94 milliard par rapport à mai 2024. Les exportations chinoises ont représenté à elles seules 8,79 milliards de dollars (87,9 milliards de dirhams), tandis que les importations en provenance du Maroc se sont élevées à 0,78 milliard (7,8 milliards de dirhams). Une dépendance marquée aux produits manufacturés Cette asymétrie persistante découle principalement de la prédominance des produits manufacturés dans les exportations chinoises, notamment dans les secteurs des machines-outils, de l'électronique, des pièces automobiles et du textile industriel, alors que les expéditions marocaines vers la Chine demeurent concentrées dans un nombre restreint de matières premières et produits semi-finis. Les économistes chinois observent «une progression constante des volumes, mais une concentration structurelle qui maintient l'écart commercial au détriment du Maroc». Les autorités marocaines n'ont pas commenté ces statistiques dans l'immédiat.