Le procureur général du roi près la cour d'appel de Casablanca a formellement réfuté, dans un communiqué publié ce samedi, les allégations véhiculées par une femme affirmant que les organes de son fils, décédé dans un accident de la circulation en septembre 2021, auraient été prélevés sans consentement. Selon l'autorité judiciaire, ces assertions relayées sur les réseaux sociaux sont «dénuées de tout fondement». L'enquête diligentée par la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) de Casablanca, sous la supervision du parquet, a permis d'établir que l'opération de don d'organes du défunt a été réalisée dans le strict respect de la législation en vigueur, notamment la loi n° 16-98 relative au don, au prélèvement et à la transplantation d'organes et de tissus humains. Les prélèvements – portant sur les deux reins et la cornée – ont été pratiqués uniquement après la constatation médicale de la mort cérébrale, documentée par procès-verbal, diagnostic clinique et imagerie tomodensitométrique (TDM), précise le ministère public. L'autorisation écrite et explicite de la mère du défunt, comportant sa signature, son empreinte et le numéro de sa carte d'identité nationale, a été dûment enregistrée avant toute intervention. L'ensemble de la procédure s'est déroulé sous la surveillance d'un comité médical spécialisé, garant du respect des normes juridiques et déontologiques encadrant les dons posthumes. Les organes ainsi prélevés ont été attribués à des patients inscrits sur la liste officielle tenue par l'établissement hospitalier compétent, selon le communiqué du parquet. «Les éléments versés à l'enquête contredisent formellement les propos tenus dans la vidéo diffusée sur les réseaux sociaux», conclut le procureur général du roi, ajoutant que «le registre hospitalier atteste de la traçabilité complète des organes transplantés».