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Le Maroc, plus vieil allié des Etats-Unis à la veille de leur 250e anniversaire, se félicite le site officiel de la diplomatie américaine Share America
Le Maroc conserve, à l'orée du 250e anniversaire des Etats-Unis, sa place éminente de plus ancien partenaire diplomatique de la République américaine, comme le rappelle un long article de la plate-forme officielle ShareAmerica, relevant du département d'Etat. Dès décembre 1777, alors que les colonies américaines combattaient encore pour leur affranchissement de la Couronne britannique, le sultan Mohammed III avait permis l'accès libre des navires américains aux ports marocains. Ce geste inaugural, antérieur à toute reconnaissance formelle, est considéré par les historiens comme le premier acte de reconnaissance internationale des Etats-Unis par un Etat souverain. «Il s'agit d'une amitié unique, qui dure depuis plusieurs siècles, défiant la géographie et les frontières», s'est félicité Youssef Amrani, ambassadeur du Maroc aux Etats-Unis. Le Traité de paix et d'amitié signé en 1786 entre les deux nations, toujours en vigueur, a jeté les fondements de la plus longue relation diplomatique bilatérale de l'histoire américaine. «Le Second Congrès continental de 1780 a exprimé son désir de paix et d'amitié avec le Maroc», souligne ShareAmerica, tout en rappelant que les Etats-Unis «ont tardé à commercer avec les Marocains, malgré l'intérêt montré par le sultan». C'est finalement la capture, en octobre 1784, d'un navire marchand américain par des autorités marocaines, qui provoqua l'ouverture de négociations. Ces pourparlers aboutirent à la signature du traité bilatéral de 1786, qui «a jeté les bases de ce qui deviendra la plus longue relation bilatérale officielle de l'histoire des Etats-Unis». Une légation historique et des liens militaires durables En reconnaissance de cette alliance naissante, le Maroc offrit aux Etats-Unis un édifice remarquable au cœur de Tanger pour y établir leur légation. «Le site a abrité des diplomates américains pendant 140 ans, des années 1820 aux années 1960», indique ShareAmerica. De nos jours, ce bâtiment, transformé en musée, reste «le seul site historique national des Etats-Unis situé en dehors de leur territoire» et constitue un symbole pérenne de cette relation ancienne et féconde. Les liens se sont ensuite étendus au domaine militaire. Pendant la Seconde Guerre mondiale, «les troupes américaines stationnées au Maroc ont combattu l'invasion de l'Afrique du Nord par les nazis». Aujourd'hui, les deux pays mènent des exercices militaires conjoints et «sont associés dans la lutte contre le terrorisme». À l'ère contemporaine, les convergences géopolitiques demeurent. En 2020, le Maroc a annoncé la normalisation de ses relations avec Israël dans le cadre des Accords d'Abraham, négociés par les Etats-Unis. Et, en avril dernier, le secrétaire d'Etat Marco Rubio a salué le Royaume pour son «rôle moteur dans la construction d'un avenir meilleur pour les Israéliens, les Palestiniens et tous les peuples de la région». Le volet économique n'est pas en reste : «De nos jours, les deux pays entretiennent de robustes liens commerciaux bilatéraux, à hauteur de plus de 7 milliards de dollars en 2024, et les investissements des entreprises américaines au Maroc placent les Etats-Unis parmi les cinq principaux pays investisseurs au Maroc», relève encore ShareAmerica. À l'approche de leur quart de millénaire, les Etats-Unis reconnaissent en le Maroc non seulement le premier pays à avoir soutenu leur existence sur la scène internationale, mais également un partenaire constant dont la fidélité traverse les siècles.