Le marché africain des articles non électriques en graphite ou autres carbones poursuit son essor, porté par une demande soutenue et un élargissement des échanges, d'après les récentes données d'IndexBox Research Group que Barlamane.com a vérifiées. Au Maroc, la consommation de ces articles a atteint en 2024 environ 3 850 tonnes, témoignant d'une position notable dans le contexte continental. Cette consommation, associée à une importation de 143 tonnes, soit près de 11 % des importations africaines, atteste de l'importance croissante du royaume dans ce secteur. En valeur, les importations marocaines se sont élevées à environ 12,6 millions de dollars (soit 132 millions de dirhams marocains), soulignant le rôle commercial du pays. «Le Maroc affiche une progression tangible dans ce domaine, reflet d'une demande interne qui ne faiblit pas et d'une insertion accrue dans les circuits commerciaux africains», indique IndexBox. Sur le continent, la Tunisie demeure le principal importateur avec 736 tonnes, soit environ 57 % des importations, pour une valeur de 25 millions de dollars (soit 262,5 millions de dirhams). L'Afrique du Sud et l'Egypte suivent avec respectivement 10 % et 3,7 % des volumes importés. En matière de consommation par habitant, le Maroc affiche environ 110 kilogrammes par millier de personnes, une progression modeste mais significative dans un marché dominé par l'Egypte (7 700 tonnes) et le Kenya (3 900 tonnes). Au plan continental, la consommation s'est repliée en 2024, à hauteur de -2,4 % par rapport à l'année précédente, pour atteindre 35 000 tonnes. Cette diminution ne remet toutefois pas en cause une progression moyenne annuelle de +1,9 % depuis 2013, traduisant une tendance à la hausse sur le moyen terme. La production africaine a également fléchi de -1,6 % en 2024, totalisant 34 000 tonnes. Le Maroc, à l'instar d'autres nations voisines, contribue à ce volume dans un contexte marqué par des variations significatives. Les exportations marocaines demeurent modestes sur le plan continental, dominé par la Tunisie avec 178 tonnes exportées et une croissance annuelle de +52 % entre 2013 et 2024. Le royaume doit encore accroître ses capacités pour équilibrer sa balance commerciale dans ce secteur. Le prix moyen d'importation à l'échelle africaine s'est établi à 33 243 dollars la tonne (soit 349 051 dirhams), tandis que le Maroc figure parmi les pays où les tarifs sont les plus bas, à environ 10 689 dollars la tonne (soit 112 234 dirhams). Ces écarts reflètent les différences qualitatives et contractuelles entre fournisseurs et marchés. Le marché africain devrait s'étendre avec un taux annuel moyen projeté de +1,1 % en volume et +2,1 % en valeur jusqu'en 2035, pour atteindre respectivement 40 000 tonnes et 1,2 milliard de dollars (soit 12,6 milliards de dirhams). «La trajectoire actuelle laisse entrevoir une évolution progressive des échanges, nourrie par les besoins industriels et l'essor des capacités locales», conclut l'analyse.