Le producteur minier Aya Gold & Silver a annoncé, jeudi 14 août, avoir porté sa production d'argent à 1,04 million d'onces au deuxième trimestre 2025, soit une progression de 141 % sur un an, grâce à la mise en régime complet de l'usine de Zgounder, entrée en service commercial à grande échelle à la fin de 2024. Production en expansion et rendement accru Durant les trois mois clos le 30 juin, l'entreprise a traité en moyenne 3 005 tonnes de minerai par jour, avec une disponibilité industrielle de 98 %. Le taux de récupération métallurgique s'est établi à 86,5 % pour l'ensemble du trimestre et a atteint 92 % en juin, dépassant les prévisions de l'étude de faisabilité. Le tonnage extrait a totalisé 241 288 tonnes, en hausse de 24 % par rapport au premier trimestre 2025, conformément au programme de montée en régime. Environ deux tiers de ce volume provenaient de l'exploitation à ciel ouvert, caractérisée par un ratio de découverture de 14 tandis que le reste a été extrait en souterrain. Les teneurs ont été affectées par une dilution accrue liée à l'accélération des cadences d'extraction au premier semestre. La société prévoit toutefois une réduction de cette dilution au second semestre, à mesure que les opérations se stabiliseront et que le suivi des déplacements de roches lors des tirs à ciel ouvert gagnera en précision. L'usine a traité au total 273 471 tonnes sur la période, soit 10 % de plus que lors du trimestre précédent, avec une teneur moyenne de 140 grammes d'argent par tonne. L'amélioration des rendements est attribuée à la remise en état de l'unité d'oxygénation, désormais proche de sa capacité nominale. Résultats financiers et développement des actifs Le chiffre d'affaires trimestriel a atteint 38,6 millions de dollars (environ 381,4 millions de dirhams), soutenu par l'accroissement des ventes d'onces d'argent et par un prix moyen net réalisé de 33,86 dollars l'once. Le coût comptant par once vendue s'est établi à 21,26 dollars, un niveau qualifié de transitoire et lié aux premières étapes d'exploitation à ciel ouvert et souterraine. La direction anticipe une normalisation au second semestre. Le flux de trésorerie d'exploitation a atteint 7,8 millions de dollars (15,7 millions depuis le début de l'exercice) et le bénéfice net ressort à 8,6 millions de dollars, soit 0,06 dollar par action diluée, intégrant un gain exceptionnel et une reprise de valeur consécutive à l'opération Mx2. Au cours du trimestre, la société a clôturé un financement de 144 millions de dollars canadiens, disposant ainsi d'une trésorerie de 114 millions de dollars à la fin juin. Cette capacité financière doit lui permettre de poursuivre l'avancement du projet Boumadine, considéré comme un pilier de sa croissance à long terme. En matière d'exploration, 33 510 mètres de forages ont été réalisés à Boumadine et 5 915 mètres à Zgounder, tant en zones minières qu'en prospection régionale. Ces travaux ont permis d'identifier une nouvelle cible, la zone aurifère-cuivrière d'Asirem, que la société décrit comme un secteur à fort potentiel, susceptible d'abriter un gisement de grande envergure et de haute teneur, ouvert dans toutes les directions. De nouveaux permis ont également été obtenus, élargissant le périmètre régional des deux sites. Le président-directeur général, Benoit La Salle, a indiqué que «le trimestre avait été marqué par une progression régulière de Zgounder et par des revenus record». Il a ajouté que «le débit et les taux de récupération devraient dépasser ceux du premier semestre», tout en reconnaissant que «les coûts unitaires demeuraient élevés en raison de la dilution des teneurs». Il a toutefois affirmé que «ces coûts devraient reculer au second semestre grâce à des mesures précises d'amélioration des procédés miniers». M. La Salle a également estimé que «l'année serait jalonnée par des étapes importantes», citant «la publication, prévue plus tard en 2025, de l'évaluation économique préliminaire de Boumadine», laquelle «mettra en évidence l'ampleur du projet et son potentiel pour devenir le prochain pôle majeur de production de la société». Il a enfin souligné que «le groupe poursuivait ses avancées en matière de développement, d'exploration et de production», tout en élargissant «sa base de ressources grâce aux nouveaux permis obtenus».