Le conducteur du 4x4 impliqué dans le grave accident percutant la petite Ghita, âgée de quatre ans et demi, survenu en juin dernier sur la plage de Sidi Rahal, a été condamné à 10 mois de prison par le tribunal de première instance de Berrechid. En plus de cette peine, il devra verser 400 000 dirhams de dommages et intérêts à la jeune victime. La compagnie d'assurance, quant à elle, a été écartée de la procédure. Le conducteur a également écopé d'une amende de 500 dirhams pour avoir conduit sur les dunes de sable. Bien qu'acquitté de l'accusation de modification de la scène de l'accident, le prévenu a été reconnu coupable des autres chefs d'accusation. Les deux parties disposent de dix jours pour faire appel de ce verdict, selon des sources médiatiques. Ce jugement intervient après un développement crucial dans l'affaire, suite à l'examen d'un rapport médical. Celui-ci a révélé que Ghita avait subi une fracture à la partie frontale droite du crâne, causant une pression sur le lobe frontal du cerveau, ainsi qu'un hématome entre l'os et la membrane externe. Une intervention chirurgicale d'urgence a été nécessaire pour réparer l'os et soulager la pression. Le rapport a également détaillé de nombreuses blessures, dont une plaie profonde au cuir chevelu, des écorchures au visage et aux mains, une paupière droite déchirée nécessitant des points de suture délicats, et une perte de conscience à son arrivée à la clinique. Ghita a souffert d'une incapacité temporaire totale de 120 jours et d'une incapacité partielle permanente de 80 %, nécessitant des soins quotidiens constants. Elle continue de subir des troubles du comportement, des crises de larmes soudaines, de l'incontinence urinaire et des difficultés de sommeil, nécessitant un traitement médical et psychologique à long terme, ainsi qu'une rééducation physique et cognitive. La défense a plaidé que le prévenu avait agi de bonne foi, n'avait pas pris la fuite et avait conduit la victime à la clinique. Elle a également mis en avant la responsabilité des autorités locales, soulignant l'absence de panneaux interdisant l'accès des véhicules à la plage, et a confirmé que le prévenu détenait un permis de conduire valide et que son véhicule était correctement assuré.