Sur les marges de la neuvième conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD-9), l'Agence africaine pour le développement du commerce et de l'investissement (ATIDI) a exhorté les entreprises japonaises à accroître leurs engagements sur le continent, au cours d'un échange de haut niveau coorganisé avec le Groupe financier Mitsubishi UFJ (MUFG) et la Compagnie japonaise d'assurance pour les exportations et les investissements (NEXI). La rencontre, tenue à Yokohama, a réuni des responsables gouvernementaux, des investisseurs, des institutions financières de développement et des représentants de grandes sociétés nippones. Les débats ont porté sur les moyens concrets de stimuler des investissements durables en Afrique par des capitaux japonais. Les entreprises japonaises explorent de plus en plus les marchés africains en forte expansion, dans des secteurs tels que les infrastructures, les télécommunications, l'industrie manufacturière et l'énergie. MUFG, première institution bancaire du Japon, a déjà pris part à plusieurs financements d'envergure dans les infrastructures africaines, tout en accompagnant ses clients installés sur le continent. De son côté, NEXI, agence publique japonaise de crédit à l'exportation, est devenue en 2023 actionnaire d'ATIDI, en apportant 15,1 millions de dollars à son capital, consolidant de fait son engagement dans la sécurisation des investissements nippons en Afrique. Sous le thème «Déverrouiller l'investissement du secteur privé japonais en Afrique», deux sessions ont structuré les travaux. La première a revisité l'expérience accumulée par le Japon en Afrique, tout en explorant des perspectives d'investissements directs plus soutenus. Un responsable d'ATIDI a souligné: «les partenariats stratégiques entre les entreprises japonaises et africaines ouvrent la voie à une coopération féconde, qui traduit la volonté partagée de bâtir des relations économiques plus durables.»