La délégation composée de diplomates et de militaires américains, qui s'est rendue lundi à Laâyoune, a discuté avec Alexander Ivanko, le chef de la MINURSO, de la possibilité de réduire les effectifs de cette mission onusienne au Sahara. «La délégation américaine, incluant également des hauts responsables du Département d'Etat en charge des opérations de maintien de la paix de l'ONU à travers le monde, a exhorté Ivanko à poursuivre sa politique de réduction des effectifs de la mission, initiée il y a quelques mois», a rapporté une source marocaine à Yabiladi. Selon cette même source, la composante civile et politique de la MINURSO pourrait être affectée par cette approche de l'administration Trump, ne laissant sur le terrain que les casques bleus chargés de surveiller le cessez-le-feu entre les Forces armées royales (FAR) et le Polisario. Pour rappel, le Maroc avait expulsé en mars 2016, 83 membres de la composante politique de la MINURSO, en réaction à la visite controversée de l'ancien secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, dans les camps de Tindouf en Algérie. Le 2 août, le président des Etats-Unis, Donald Trump, a réaffirmé dans un message adressé au roi Mohammed VI à l'occasion de la fête du trône, son soutien à la marocanité du Sahara et à la solution d'autonomie proposée par Rabat en 2007, dans le cadre de la souveraineté du royaume. Cette lettre enterre officiellement l'idée d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental.