Le Maroc poursuit l'édification méthodique de son secteur légal du cannabis en autorisant la mise sur le marché de dizaines de produits et en déployant un dispositif de contrôle accru, rapporte The Marijuana Herald. Selon l'Agence marocaine du médicament et des produits de santé (AMMPS), «les approbations portent sur 26 produits cosmétiques et 41 compléments alimentaires, chacun ayant été dûment enregistré auprès de l'agence». Cette procédure, précise la publication, «constitue un passage obligé avant toute commercialisation sur le territoire national ou exportation vers l'étranger». L'Agence nationale de réglementation des activités relatives au cannabis (ANRAC) a parallèlement «accentué la surveillance en proportion de l'essor du nombre de produits agréés». Les responsables indiquent que «plus de 2 200 inspections ont été menées afin de s'assurer que les opérateurs respectent les prescriptions légales et les normes de qualité en vigueur». Extension des cultures et essor économique Les superficies emblavées connaissent une progression spectaculaire : «les cultivateurs ont mis en terre 4 400 hectares de la variété locale "baladiya" cette saison, soit plus de trois fois la surface de l'année écoulée». Les autorités estiment que «cette croissance traduit la rapidité avec laquelle le secteur réglementé se met en place, après de longues années de débats sur le statut de cette culture emblématique». Cette évolution, poursuit l'article, «apparaît comme un moyen de revivifier les économies rurales dans les zones productrices, en offrant de nouvelles perspectives aux agriculteurs et en plaçant le Maroc en position de fournisseur potentiel sur un marché mondial en pleine expansion». La légalisation de la culture du cannabis à des fins médicales, cosmétiques et industrielles remonte à 2021. Depuis, «les autorités s'efforcent de transformer ce qui relevait d'une économie informelle en un système régulé, conçu pour assurer des revenus aux producteurs et générer des recettes fiscales nouvelles». Les promoteurs de cette politique considèrent que «l'octroi des licences de produits finis marque un véritable tournant, révélant que le Maroc ne se limite plus à la culture mais commence à bâtir une filière à forte valeur ajoutée, susceptible de conquérir les marchés internationaux».