Le Maroc s'est hissé en juillet au premier rang des fournisseurs d'engrais de l'Union européenne avec des livraisons évaluées à 103 millions d'euros (1,12 milliard de dirhams), surpassant la Russie, désormais rétrogradée au quatrième rang après l'instauration de nouveaux droits de douane à Bruxelles. Les données d'Eurostat étudiées par Barlamane.com révèlent que le Maroc a occupé la première position parmi les exportateurs d'engrais vers l'Union européenne, précédant l'Egypte (51,3 millions d'euros, 559 millions de dirhams), l'Algérie (50 millions, 545 millions de dirhams) et la Turquie (31,5 millions, 343 millions de dirhams). La Russie, jadis premier fournisseur, a vu ses ventes s'effondrer à 43,1 millions d'euros (469 millions de dirhams). Des droits de douane dissuasifs Depuis le 1er juillet, l'Union européenne impose, en complément du tarif de 6,5 %, une taxe spécifique de 40 euros par tonne d'engrais azotés et de 45 euros par tonne d'engrais composés. Ces prélèvements doivent croître graduellement jusqu'en 2028, atteignant 315 et 430 euros respectivement, ce qui équivaut à des niveaux jugés prohibitifs. «Ces mesures ont déplacé la Russie de la première position parmi les fournisseurs, sans pour autant l'exclure du cercle des cinq principaux partenaires», selon l'analyse des données. Une chute brutale des volumes russes En juillet, les arrivées d'engrais russes dans l'Union se sont limitées à 124 000 tonnes, pour une valeur de 43,1 millions d'euros (469 millions de dirhams). Ces volumes traduisent une diminution de 7,7 fois par rapport à juin et de 4,6 fois en glissement annuel. Toutefois, en cumul sur la période janvier-juillet, les achats européens auprès de la Russie demeurent supérieurs, atteignant 1,2 milliard d'euros (13 milliards de dirhams), en raison des livraisons effectuées durant le premier semestre. Parmi les Etats membres, la Pologne reste en juillet le principal acheteur d'engrais russes avec 24,8 millions d'euros, soit une progression de 2,3 fois sur un an. Derrière elle figurent l'Allemagne (4,6 millions), les Pays-Bas (3,4 millions,), la Lituanie (2,3 millions) et l'Espagne (2,2 millions). Des montants plus modestes ont été enregistrés en Roumanie, au Portugal, en Italie, en Grèce, en Bulgarie, en Finlande, en Lettonie, en Estonie, en Autriche et en Slovénie.